Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 22 avril 2010

"Mais qu'est ce que je vais devenir ? Je suis ministre, je ne sais rien faire !"

LE GENIE A L'ETAT PUR



   Une des scènes les plus hilarantes du film "LE GRAND RESTAURANT" avec Louis de Funès. Celle où une ombre sur son crâne et le haut de sa lèvre supérieure le transforme en épigone de Hitler. Outre l'indéniable qualité du gag et sa mise en oeuvre d'une précision remarquable, cet épisode humoristique interroge notre époque actuelle. Aujourd'hui qui pourrait se permettre de faire un tel pied de nez au politiquement correct? Et, surtout, qui donc y penserait?

   J'avais déjà - lors d'un ancien article dans un fanzine des années 80 - affublé Louis de Funès du sobriquet - respectueux dans mon écrit - "d'atrabilaire maléfique." "Atrabilaire" car son personnage était sans cesse en colère, réagissant contre tous et toutes, pour des broutilles, des vétilles, des futilités, le plus souvent. 

   Quant au qualificatif de "maléfique", il soulignait combien le personnage joué par de Funès nous ressemblait étonnamment, nous, Français, capables d'exploser pour des faits - ou des actes - d'une innocuité indicible, alors que, lors des grandes décisions - celles où le destin national était en jeu -, nous nous retrouvions tout nus, malingres, pusillanimes, couards et, au final, carpettes devant toutes les grandes gueules, pourvu qu'elles aient une parcelle de pouvoir.

   De Funès est mort mais le Français collabo, lui, est hélas toujours bien vivant...

Luc Desle.

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