Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 10 juillet 2010

"Quand l'homme poli tique, attention aux dégâts". Benoît Barvin in "Pensées trépassées"

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L'homme fort dit : je suis. Et il a raison. Il est. 
L'homme médiocre dit également : 
je suis. Et lui aussi a raison. 
Il suit.

Victor Hugo in Océan.



Texte(?) de Frédéric Lefebvre - l'homme qui rit en dedans - 
dans France Soir et subtilement intitulé:

J'ACCUSE.

   Le texte est en petit et les commentaires d'un rewriter agacé en plus gros.

Une autre réponse a été faite - par Monsieur Émile Zola lui-même - sur le blog:


Réponse intitulée: Lettre de l’au-delà : Émile Zola répond à Frédéric Lefèbvre. Je vous invite, évidemment, à la lire.

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   Un site aux méthodes inqualifiables financé par un riche homme d’affaires (NDLR : Médiapart, dirigé par Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du Monde, et en partie financé par Xavier Niel - Il est en 2009 la douzième fortune de France avec 2,68 milliards d'euros. Pour rappel, Liliane Bettancourt, d'après le magazine Forbes, possèderait, elle, 20 milliards de dollars et ne financerait pas de journalistes)… Des mises en cause graves sans la moindre preuve par une personne impliquée directement dans un processus de règlement de comptes au sein d’une riche famille (l’ex-comptable de Liliane Bettencourt) (Heu... L'ex-comptable fait partie d'une riche famille, ou est-ce Madame Bettencourt? Le propos est un rien maladroit) , dont le mari fait partie de l’équipe qui a fait des écoutes illégales (chez Liliane Bettencourt) (équipe = complot, bien sûr, contre des gentils riches par de méchants pauvres, qui plus est ingrats, comme ils le sont tous, n'est-ce pas?), et voilà que toute la classe politico-médiatique s’emballe (pas toute. Certains parlent également de foot et de la canicule)… Dans quelle France vit-on ? L’opposition au président de la République n’excuse pas tout ! (Interrogation, point d'exclamation, l'indignation est à son comble)


   Nous basculons dans une société où il faut faire la preuve de son innocence (la "bascule" implique qu'on fasse comme aux États-Unis, admirés par le Résident  actuel de l'Élysée: il faut, effectivement, faire preuve de son innocence) . C’est le contraire de la démocratie (dont les États-Unis sus-nommés sont, pourtant, un des fleurons, je crois). Nous basculons (bis répétita) dans une société ou (où serait mieux) les écoutes illégales deviennent une référence (pas vraiment, mais quand il n'y a rien d'autre... Vous avez une autre solution pour que des affaires de corruption soient étalées au grand jour? Une justice indépendante, peut-être? Des journalistes courageux? Je ne sais pas, moi, je disais ça comme ça). C’est l’inverse de la démocratie (les écoutes illégales du Watergate, je crois, on été commises dans cette démocratie américaine tant vantée... Mais, c'est vrai, c'était une équipe présidentielle qui en était la cause. Et le président a été démissionné. Dont, acte. Il faut démissionner l'ex-comptable et le majordome. Pardon? Ah, c'est déjà fait? Oulàlà, je commence à m'emberlificoter les pinceaux, moi). « M. Woerth est intègre, mais… C’est légal, mais… » Arrêtez avec les « mais », et n’accusez qu’avec des preuves ! (vous avez raison, attendons, laissons faire la justice, totalement indépendante du pouvoir politique, Monsieur Lefebvre. Elle démêlera le vrai du faux. Il est urgent d'attendre)

   Peu importe que les Français, en 2007, aient choisi Nicolas Sarkozy démocratiquement (oui, mais permettez-moi une petite réflexion: vote n'implique pas encore chèque en blanc, que je sache. Qu'en pensez-vous?), il faut le détruire médiatiquement (c'est hélas l'histoire de l'arroseur arrosé. Le Résident aime tellement les médias que ceux-ci le lui rendent au centuple). On s’en prend au ministre qui porte la réforme (des retraites) (et quelle réforme! La joie pour tous, le Paradis au futur pendant que, au présent, on rabote les "avantages" de quelques niches, une réforme vraiment impressionnante, vous avez raison de le rappeler) en oubliant que notre histoire récente résonne de drames : Salengro (décès en 1936, quand même. Pas si récente que ça. Et également individu socialiste...), Bérégovoy (Tiens, un nouveau socialiste... Bizarre)… Qu’importe la vie humaine, il faut détruire ! (Courageux de votre part de soutenir des socialistes "suicidés" par la rumeur, Monsieur Lefebvre. Je vous félicite) Martine et Ségolène sont aux avant-poste. (Heu, s'attaquer à 2 femmes d'un coup, n'est-ce pas trop?) Deux femmes qui ont été « biberonnées » au système Mitterrand (qui ont "biberonné" suffirait). Elles officiaient dans les cabinets à l’époque où les fonds secrets étaient la règle (mais ni avant et ni après, évidemment), où le pouvoir a été condamné par la justice pour avoir déclenché des écoutes illégales (mais ni avant ni après), où les ministres se logeaient aux frais de la République sans déclarations aux impôts (heu... Il semble que, dans ce gouvernement, il y en ait aussi quelques-uns... Relisez un peu la presse depuis ces derniers mois. Je vous dis ça pour information, simplement et pour parer aux "sales" questions qu'on risque de vous poser), et j’en passe (Pourquoi vous arrêter en si bon chemin? Continuez à dénoncer, Monsieur le député, puisque vous "accusez". Je soutiens votre action, sachez-le).

« Un déferlement populiste » (Ah cet horriblement déferlement des masses qui hurlent, puent, et ont de grandes piques avec des têtes dessus! Ce vieux cauchemar de certains... dont vous semblez faire partie, cher Monsieur. Mais rassurez-vous, actuellement les Français sont en vacances)

   Des mauvaises habitudes qui appartiennent au passé par la volonté de deux hommes : Lionel Jospin (super, ça, de rendre de nouveau hommage à un socialiste... suicidé par le Peuple qui ne l'a pas élu) et surtout (oui, surtout, vous avez raison d'insister) Nicolas Sarkozy qui installe depuis trois ans la République irréprochable (République - car avant il n'y en avait sûrement pas - et "irréprochable". Quel joli vocable... Vous êtes un poète, Monsieur le porte-parole). Cela n’empêche pas Martine et Ségolène (permettez-moi de vous morigéner, cher Monsieur. A donner les prénoms de ces dames, vous allez être accusé  de misogynie) de se draper (elles étaient donc, avant, nues comme la... heu, Vérité?) dans leur nouvelle vertu pour crier à la corruption, au plus grand plaisir de Marine (Le Pen) (et toc! Une nouvelle hétaïre! Et celle-là, hein, elle va bouffer les deux autres tout cru! Vous avez raison de le rappeler)  qui se demande quand va venir l’heure de la récolte (Moi je dis jamais, l'UMP est quand même là, en rempart "irréprochable" d'une République qui ne l'est pas moins. Ou alors, je n'ai rien compris à ce que vous écrivez).

   Pourtant, la gauche s’est déjà brûlée en 2002 en allumant le Front national (Ahaha, la Gauche, bien sûr, qui ne pense qu'au Front National, via un futur ministre de la Réconciliation, pardon de l'immigration, de l'intégration et de l'identité nationale qui est... Heu, pardonnez-moi, je crois que je m'égare) Au risque de paraître ringard (non, non, pas du tout), je le dis : il y a des valeurs et des principes avec lesquels on ne joue pas. (Et toc!)

   L’alliance d’une opposition rageuse (les chiens atteints de la rage doivent-ils être abattus?) et sans idées (tandis que votre parti, bien sûr...), et de certains médias aux relents d’extrême droite et de trotskisme mêlés (Pouah le mélange! Un brouet, plutôt, pas vraiment digérable et, d'ailleurs, pas vraiment revendiqué. Mais vous avez raison de mettre tout "ça" dans le même panier), auxquels s’ajoute la vengeance de riches fraudeurs qui ne pardonnent pas à un ministre de les avoir combattus (un ministre, accusé injustement, alors qu'il œuvre contre de riches fraudeurs... Mouais, pourquoi pas. Rappelez-moi, Monsieur Lefevbre combien le Fisc a-t-il remboursé à Madame Bettancourt déjà? Attention à l'argument, il risque de mal passer)… Cette alliance immonde (la "bête" immonde... le droitisme trotskiste!) veut mettre à bas les principes qui fondent notre société (Pouvez-vous les rappeler, s'il vous plaît, je les ai un peu oubliés ces temps-ci, à cause de cette presse de caniveau)

   J’attendais qu’une voix s’élève contre ce torrent de boue. L’attente est trop longue ! (Heu, il y en a eu quelques-unes, quand même, venant de vos amis politiques, bien sûr, mais cela prouve que vous n'êtes pas tout seul) Je le fais, moi (Merci, merci, mais attention à la crise d'égo quand même), en sachant parfaitement qu’une fois de plus le « système » va me prendre pour cible car il n’aime pas les vérités qui dérangent (les vérités?), et qu’on va me dire en « service commandé » (Non, simplement "sévice commandé". Oui, je sais, c'est un peu court, mais je commence à fatiguer car le texte est trop long). Je le fais car le déferlement populiste (toujours lui, le sal...) qui s’abat sur notre pays me donne la nausée (Je pensais que seules les femmes enceintes... Mais je dois me tromper). Je le fais parce que je ne peux m’empêcher de penser qu’il reste un peu de dignité au fond du cœur de ceux qui participent au viol collectif de nos principes (les fameuses tournantes, cette fois dans les beaux quartiers, je suppose).

   Que tout le monde se ressaisisse ! (Tout à fait d'accord avec vous, Monsieur le député dépité) J’accuse parce que j’ai mal à la politique (heu, laquelle?), mal à la démocratie (laquelle?), mal au peuple (lequel?), mal à la France (pareil).

Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP

Observations du correcteur:

   Ce texte, qui s'inspire d'un ancien écrivain célèbre mais un rien oublié aujourd'hui, s'il semble sincère dans son principe d'indignation, n'en est pas moins un rien touffu, parfois grammaticalement bancal et, au final, vraiment trop long. Les idées ont du mal à s'enchaîner, les liens logiques ne le sont pas autant que vous l'espériez car les phrases alambiquées - et les nombreuses incises - éparpillent votre pensée. 
   Cherchez à faire court. Usez d'arguments imparables et, surtout, de faits, de preuves. Évitez l'allégeance à des idées "MacDo". Osez développer un raisonnement vraiment personnel. 
   Un texte argumentatif, cela doit avant tout se "penser" avant de "s'écrire". Ensuite, n'hésitez pas à le reprendre, dix, vingt, trente fois. Éliminez les doublons, les approximations.

   Je ne peux, hélas, vous donner de note pour cet exercice en l'état. Bien entendu, libre à vous de le retravailler dans le sens que je vous ai indiqué.

Bien à vous,

Luc Desle

"La moitié des hommes politiques 
sont des bons à rien.
Les autres sont prêts à tout."
Coluche, La politique 
 



http://michel.buze.perso.neuf.fr/lavache/citations_pensees.htm

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