Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 1 novembre 2010

"Avec ses valises sous les yeux, il faisait croire qu'il était un grand voyageur". Benoît Barvin in "Pensées à l'envers"

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Rendre le bien pour le bien 
et le bien pour le mal, 
c'est la bonté efficace.
Lao-Tseu





Le père de la Sécu, Pierre Laroque (1907/1997)


   Admis au Conseil d'État en 1929, Pierre Laroque (1907-1997) doit à son entrée en 1931 au cabinet d'Adolphe Landry, ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, de devenir un spécialiste des assurances sociales.
   En mars 1938, il rédige un rapport intitulé les « Nord-Africains en France », qui critique notamment le Service de surveillance et de protection des Nord-Africains, dépendant de la préfecture de police de Paris . Il préconise dans le rapport la dissociation des activités de protection sociale et des activités répressives concernant les immigrés d'origine nord-africaine, mais ces réformes ne sont pas mises en œuvres par le Front populaire, faute de temps.
   Révoqué en octobre 1940 pour des origines juives comtadines, il entre dans le secteur privé, participe à Lyon à l'organisation de résistance « Combat » et rejoint Londres en avril 1943.
   Rentré en France en juin 1944 avec le Général de Gaulle, il est nommé Directeur Général de la Sécurité sociale le 5 octobre 1944. Il prend alors une part considérable dans la rédaction des ordonnances fondant et organisant la Sécurité sociale.
   Remplacé par Jacques Doublet, il retourne au Conseil d'État en octobre 1951. Il est nommé en 1953 Président de la Sous-Section du Contentieux, puis Président adjoint en 1959, ce qui lui vaudra en 1962 d'affronter le Général de Gaulle à propos de l'exercice des pouvoirs spéciaux au titre de l'article 16 de la Constitution (arrêt Canal). Président de la Caisse nationale de Sécurité sociale, il constitue et préside la « Commission d'Etude des problèmes de la Vieillesse » qui aboutit en janvier 1962 au célèbre « Rapport Laroque ». En août 1964, il est enfin nommé Président de la Section Sociale du Conseil d'État, fonction qu'il exerce jusqu'à sa retraite en 1980.
   Longtemps titulaire de la chaire de Droit social à l'Institut d'études politiques de Paris, il a formé des générations de fonctionnaires et de syndicalistes et a publié des mémoires : Au service de l'Homme et du Droit. Souvenirs et réflexions. Association pour l'Etude de l'Histoire de la Sécurité sociale, 1 place Fontenoy Paris.
   Il est le grand-oncle de la comédienne et humoriste Michèle Laroque.
  
Une Michèle Laroque qui... est en couple avec l'homme politique de droite François Baroin.

et qui...

   En 2010, quelque temps après la nomination de son compagnon François Baroin en tant que ministre du budget et des comptes publics, le Canard enchaîné dévoile que ses revenus sont déclarés à Las Vegas, ville située dans l'État du Nevada, où Michèle Laroque possède un appartement. En effet, Las Vegas ne lève aucun impôt sur le revenu, ni la moindre taxe locale. Seuls les cachets de Michèle Laroque ont été déclarés et imposés en France. Les « droits d'auteur, droits d'exploitation télé, droits de reproduction vidéo, pourcentage sur les entrées en salle, vente des films à l'étranger » auraient, eux, été perçus en tant qu'habitante du Nevada, sans être taxés.

   Elle déclare vivre 6 mois dans l'année aux États-Unis et informe le Canard enchaîné qu'elle « déposera sa déclaration en France en mai » (c'est trop, c'est trop, merci, merci bien, Maîtresse. That's all folks!)

(On est toujours trahi par les siens)


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Impossible de bien réfléchir, de bien aimer, 
de bien dormir si on n'a pas mangé.
Virginia Woolf
extrait de "Une chambre à soi"


(L'inverse est également vrai)

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Un avare ne possède pas son bien, 
mais son bien le possède.
[Bion de Phlossa]

(...) Blaze, incarné par Yves Montand, vient reveiller son maître, le cupide Don Salluste incarné à merveille par un Louis de Funès au sommet de sa forme. Alors que Blaze brasse les monnaies pour faire une douce musique pour réveiller Salluste en prononçant la fameuse réplique « il est l'or de se reveiller... », Salluste, uniquement « à l'oreille » s'aperçoit qu'il manque une monnaie; il voit la pièce tombée au sol, il se précipite hors de son lit pour la récupérer. 

Une scène d'anthologie, qu'on ne se lasse pas de regarder... (...)







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On n'est pas les seuls, semble-t-il...


Denis Kessler, PDG de Scor, cinquième réassureur mondial, analyse (Ahahaha!) la crise financière, économique et sociale... ainsi que celle du Medef.


(C'est la faute aux communistes, aux fainéants français, aux roms, 
aux pue-la-faim, à Tartempion et aux bolcheviques de Droite)




Denis Kessler en 2007 (mais aussi en 2009/10/11/12/13/ etc.) :

   “Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer (détruire), et le gouvernement s’y emploie (+ de 10 ans plus tard il continue). Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde ! (du capitalisme triomphant... pour les capitalistes)

   Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme… (Meuh non...)

   A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux (Ah, nous nous disions aussi...). La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! (C'est simple. Tout est dit et continue à être détricoté, sans faiblesse et avec un large sourire cynique) "

cité par Jean-Claude COIFFET dans son article, à lire en entier, ainsi que la lettre de La Gauche Républicaine en suivant le lien plus haut.

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Le bruit ne fait pas de bien, 
et le bien ne fait pas de bruit.

[Saint François de Sales]


"Ecoutez Christine! C'est la meilleure 
menteuse, flagorneuse, incapable, bourgeoise
batteuse médiatique d'entre-nous!"


(...) Interrogée sur Europe 1, Christine Lagarde a évalué le coût des grèves à une fourchette très large comprise "entre 200 et 400 millions d’euros par jour". La ministre de l’Economie a précisé par ailleurs que ce coût était "difficile à chiffrer" (mais faut toujours donner des chiffres, faux de préférence, pour stigmatiser l'irresponsabilité des grévistes, méchants, méchants grévistes...)

   "Il est évident que le secteur chimique, en particulier, qui a un besoin important de ravitaillement en produits pétroliers, souffre", a ajouté la locataire de Bercy, se référant ainsi au blocage des raffineries (on les plaint de tout coeur). A cause également de la pénurie de carburants, l’agriculture, le tourisme et surtout les transports sont touchés de plein fouet : 5 millions d’euros perdus par journée de grève pour Air France, 400.000 euros pour les autres compagnies aériennes ou encore 20 millions d’euros pour la SNCF (et combien pour chaque gréviste qui, chaque jour, n'a dû compter que sur la solidarité... du gouvernement?). 

   La note est aussi salée pour les commerçants situés en centre-ville qui enregistrent parfois une baisse de 40% de leur chiffre d’affaires (n'auront qu'à augmenter leurs tarifs, comme d'hab'), dans les villes où des violences ont éclaté en marge des cortèges (ah ces éclats de violence qui sont la verrue sur le nez déjà pas beau de Madame la Populace...). (...)
Lu sur...:


MAIS:


   BNP-Paribas et la Société Générale se pressent au portillon pour rembourser les aides publiques. L'Etat français encaissera au passage dans les 400 millions d'euros d'intérêts, s'asseyant sur une plus-value de... 12 milliards d'euros !

   Hier, BNP-Paribas et la Société Générale ont annoncé leur intention de rembourser l'Etat. Les deux banques vont donc lui racheter les actions préférentielles au prix d'émission (5,1 milliards d'euros pour la première et 3,4 milliards pour la seconde), augmenté des intérêts, pour un peu moins de 400 millions d'euros. Bravo ! Sauf qu'entre la date d'achat des actions - le 31 mars 2009 - et aujourd'hui, le cours de bourse a augmenté de 113% pour BNP et 175% pour la Société Générale. Une perte évaluée à 12 milliards d'euros.

Napakatbra. Lire la suite sur:



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Luc Desle

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