Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 2 février 2011

"Il était si paresseux qu'il avait du mal à soulever ses paupières." Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"


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"O paresse, mère des arts et des nobles vertus,
sois le baume des angoisses humaines !"

[Paul Lafargue]
Extrait de Le droit à la paresse

Pourquoi vous ne lirez jamais cet article

    [En partenariat avec «BoOks»] La plupart d’entre nous vivons avec des tâches inaccomplies qui nous pèsent sur la conscience. Ne vous culpabilisez plus: il est dans la nature humaine de reporter aux calendes grecques ce qu’on voudrait faire le jour même. La procrastination serait-elle une pulsion fondamentale de l’homme? Réponse dans le nouveau numéro de «BoOks», en kiosque jeudi 27 janvier.
   (...) Un essai de l’économiste George Ainslie, une figure majeure des études sur la procrastination, affirme même que le fait de traîner les pieds est « aussi essentiel que le temps lui-même et pourrait être considéré comme la pulsion fondamentale ».(...)
   (...) Ainslie a certainement raison de voir dans la procrastination une pulsion humaine fondamentale. Mais l’angoisse de la procrastination ne semble avoir été prise au sérieux qu’à l’aube de l’époque moderne. 
   Le terme lui-même (qui vient du latin crastinare signifiant « remettre à demain ») est entré dans la langue anglaise au XVIe siècle. Dès le XVIIIe siècle, l’écrivain Samuel Johnson décrivait la procrastination comme« l’une des faiblesses communes » que l’on trouve « à des degrés divers en chaque esprit » et se désolait de cette tendance en lui : « Je ne pouvais m’empêcher de me reprocher d’avoir négligé si longtemps ce qui devait absolument être fait, et dont une oisiveté de tous les instants accroissait la difficulté. » (...)

Cet article est paru dans le « New Yorker » le 11 octobre 2010. Il a été traduit par Camille Fanler




Voici les paroles de Aujourd'hui peut-être interprétées par Fernand Sardou :


Devant ma maison y a un pin terrible
Dont la grosse branche pourrait bien tomber.
Pour mon pauvre toit, quelle belle cible.
Cette branche-là, je vais la couper

Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Ce sacré soleil me donne la flemme
Je la couperai... té : après-demain
Et si je peux pas la couper moi-même
Je demanderai à l'ami Tonin
Qui la coupera aussi bien lui-même.
Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici
Mais il fait si chaud dans notre Midi.

J'ai de beaux lapins, des lapins superbes
Mais ils ont toujours envie de manger.
Il faut tout le temps leur couper de l'herbe
Et je devrais bien leur en ramasser

Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Ces sacrés lapins me donnent la flemme.
Je la couperai... té : après-demain
Et si je peux pas la couper moi-même,
Hé bé je lâcherai tous mes beaux lapins
Qui la couperont aussi bien eux-mêmes.
Ce n'est pas qu'on soit feignant par ici
Mais la terre est basse dans notre Midi.

Le soir de mes noces avec Thérèse
Quand on s'est trouvé tout déshabillés
En sentant frémir son beau corps de braise
Je me suis pensé : "Je vais l'embrasser"

Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
Moi les émotions, boudiou, ça me rend tout blême.
Je l'embrasserai... té : après-demain
Et si je peux pas l'embrasser moi-même
Mais soudain ça m'a pris au petit matin.
On est déchaîné chez nous quand on aime
Et deux mois après... j'avais trois petits.
Nous sommes les rois dans notre Midi

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Avec le politiquement correct, on ne dit plus noir, 
mais "membre d'une minorité visible". 
Ainsi, Stevie Wonder est une minorité visible non-voyante.

[Anthony Kavanagh]

http://www.xibar.net/Silence-on-marginalise-persecute-tue-les-albinos_a14833.html

(Et une albinos? )

La mention "patients de race noire" retirée des notices de médicaments

   L'Afssaps s'emploie depuis quelques mois à corriger un problème (?) de traduction sur la notice de médicaments contre l'hypertension.

(...) L'Afssaps s'emploie depuis quelques mois à corriger un problème de traduction sur la notice de médicaments contre l'hypertension indiquant qu'ils ont un effet moindre "chez les patients de race noire", selon un article à paraître vendredi 28 janvier dans La Marseillaise.

(...) L'adjointe au directeur général de l'Afssaps, Fabienne Bartoli, interrogée par le journal, a expliqué que la mention de la "race noire" dans les notices résultait de la traduction d'une procédure européenne d'autorisation de mise sur le marché, le problème ayant été découvert avec l'arrivée de génériques de ces médicaments.(...)




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Le "politiquement correct" est la meilleure chose 
que l'on ait inventée pour permettre aux imbéciles
de l'ouvrir et obliger les gens de bon-sens à la fermer.

[Pascal Pigeolet]

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"Pro-vie ou non, j'espère qu'ils vont pas me bousculer 
et me faire tomber, ces gueux"

Avorter ne rend pas folle, avoir un enfant, si

   (...) La semaine dernière, donc, les « pro-vie » ont manifesté sur Paris. Il paraît qu'ils étaient deux fois plus que l'an dernier dis-donc. Chant du cygne ? Pas vraiment. Les conditions de l'avortement en France ne cessent de se dégrader, les délais se rallongent, les centres d'IVG ferment, les subsides du Planning Familial baissent, bref, la joie. 


   La semaine dernière, hasard du calendrier, ah ah, je traduisais un article pour Slate sur l'avortement aux États-Unis et la progression des méthodes « do it yourself » - à faire soi-même, à la maison, sans surveillance ni expertise médicale. Au rang de cesbonnes vieilles méthodes : des pessaires et autres décoctions de plantes abortives - dans le meilleur des cas -, dans les pires, un curetage manuel avec un cintre (la femme concernée est arrivée en sang à l'hôpital, et les médecins ont dû lui enlever l'utérus) ou, oh, quelle bonne idée, 150$ (109€ au cours du jour) donnés à un type pour qu'il vous tabasse et que vous fassiez une fausse-couche.(...)

Peggy Sastre
Article à lire sur:


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Les paresseux ont toujours envie de faire quelque chose.

[Vauvenargues] 
Extrait de Réflexions et maximes


(Oui, paresser...)


Benoît Barvin

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