Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 11 juin 2011

"Derrière le miroir, Alice était une chaude lapine". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"


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"Ex Président? J'en ai rien à f... Quand on donne un nom 
de fio... à sa chienne, on n'entre pas dans mon casino!"

Jacques Chirac refoulé 
à l'entrée du casino de Deauville

   (...) Jacques Chirac a beau revenir sur le devant de la scène, avec lapublication du tome 2 de ses Mémoires la semaine prochaine, il ne bénéficie d'aucun traitement de faveur. Du moins pas au casino de Deauville, à l'entrée duquel il a été refoulé "comme un simple quidam", selon RTL qui révèle l'information. 
   L'ancien président de la République a passé le week-end dans la station normande, avec son épouse Bernadette. "Il a voulu se distraire au casino Barrière, raconte RTL. Mais l'accès lui a été refusé ! Pas pour cause d'addiction au jeu ou pour défaut de smoking, mais simplement parce qu'il était accompagné de sa petite chienne Sumette". Or les chiens ne sont pas admis au casino. (Les chiens... et les ex-présidents au cerveau ramolli?) (...)



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"J'ai toujours aussi peur... de m'ennuyer. 
Mort, me voilà au Paradis Disneyland...
et je m'y em... vous pouvez pas savoir"

lci.tf1.fr

Délinquance des mineurs : 
le septième rapport en sept ans



   (...) On ne compte plus ces dernières années les rapports consacrés à la délinquance et à la justice des mineurs. Ou plutôt si, comptons-les pour voir. Nous avions déjà les rapports Bénisti (celui de 2011, pas le premier de 2004), Klarsfeld (2006), Varinard (2008), Ruestch (2010), Bockel (2010) et Reynès (2011). Et voici donc désormais le rapport d'Yvan Lachaud, député Nouveau Centre de la 1ère circonscription du Gard (rapport mis en ligne sur son propre site Internet). (...)

   (...) Le « constat » (constat?) posé par M. Lachaud est digne du célèbre « la France a peur » de Roger Gicquel : « on ne compte plus en effet (surtout si on ne les compte, effectivement pas) le nombre d’actes de racket, d’agressions gratuites que subissent nos enfants, et des attouchements en public sur des jeunes filles. Rares sont désormais les quartiers dans lesquels on ne rencontre pas des personnes âgées témoignant du vol de leur sac à l’arrachée ou du cambriolage de leur voisin. 
   Notre pays a dû faire face depuis quelques années, à une augmentation très significative du nombre de mineurs mis en cause (mais, devenus majeurs, ils arrêtent?). La délinquance des mineurs est le fait d’individus de plus en plus jeunes (j'ai vu de petits en poussette et vous auriez vu leurs yeux de fous...), et gagne surtout en violence (passe-moi ta sussu, et vite...) » (Brrr... les attouchements sur les jeunes filles en public, surtout, ça fiche la frousse). Un refrain bien connu, que ne vérifient pas les données disponibles. (...)

Christophe Daadouch & Laurent Mucchielli
Article à lire sur:

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"Heureusement, chomp... ils z'ont pas , chomp...
stigmatisé mes frais de bouche, chomp..."
Dominique Bussereau épinglé 
par le "Canard" pour des frais d'avion

   (...) Plus de 750 000 euros de facture d'avion-taxi en 29 mois d'exercice. Le passage de Dominique Bussereau au ministère de l'agriculture aura coûté cher à en croire la dernière livraison du Canard enchaîné. 
   L'hebdomadaire cite un rapport de l'Inspection générale de l'agriculture, qui pointe les 757 130 euros dépensés "soit une moyenne mensuelle de 26 107,98 euros"entre novembre 2004 et mai 2007. Le rapport note que "son prédécesseur en a dépensé 20 851 sur ses dix mois d'activité en 2004". Le rapport souligne des"éloignements de la règle républicaine observée dans des circonstances proches de la convenance personnelle ou encore en période électorale pour raccourcir les délais de retour dans la circonscription" qui ne "sont pas considérés par la mission comme compatibles avec le devoir d'exemple qu'un responsable doit donner à ses troupes". (...)


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"Alors, Jakou, bientôt la quille... 
Tu viendras nous voir tous les jours, hein?
- Heu... La Guerre ne fait que commencer, vous savez..."
"J'ai perdu mes certitudes,
 j'ai gardé mes illusions." 
Entretien avec Jorge Semprun
[lundi 10 mai 2010 

   (...) Nonfiction.fr- Vous seriez donc également partisan de la reconnaissance des langues dites "régionales", comme le basque ou le catalan ?

   Jorge Semprun : L’Espagne est un pays particulier de ce point de vue-là. Elle n’a connu ni les avantages ni les défauts du jacobinisme. Les avantages sont évidents : la Révolution française a été portée jusqu’à l’extrême de ses conséquences politiques et culturelles, et jusqu’à l’extrême géographiquement, par le jacobinisme qui était expansif et voulait imposer les droits de l’homme dans le monde entier, parfois de façon belliqueuse. Et il y a un côté négatif, c’est que ce centralisme était parfois castrateur. La langue française s’est imposée comme langue nationale parfois au détriment des langues régionales. Bien sûr, le français est plus important que le breton dans l’histoire du monde. 
   J’ai lu une circulaire de Jean Zay, le ministre de l’Education du Front Populaire, qui recommandait d’éradiquer le breton en Bretagne. Quand on voit aussi les statistiques des morts de la Première Guerre mondiale, on s’étonne de voir que la mortalité dans les régiments bretons était la plus élevée de toute l’armée française. Quand on analyse plus finement les choses, on s’aperçoit que l’une des causes- ce n’était pas seulement la fougue bretonne au moment de partir à l’assaut- était que les soldats ne comprenaient pas les ordres des officiers. Paul Claudel a écrit, dans Conversations dans le Loir-et-Cher, un texte admirablement pathétique sur le fait que les soldats bretons, comprenant mal le français, criaient en se lançant à l’assaut des tranchées allemandes le seul mot français qu’ils connaissaient, le nom de la compagnie de train qui desservait alors la Bretagne : "Ouest-Etat !". Je trouve ça dramatique (et nous, assez drôle...)

   Le basque, le provençal ont été éradiqués aussi. Ça a l’avantage évident de l’unité jacobine de la nation française, qui a joué un rôle énorme, même si elle a été ensuite pervertie sous forme impérialiste, impériale, puis sous forme coloniale. C’est tout de même ça qui a permis de faire de la France une puissance mondiale. Mais ça a un côté noir, cela a brisé de nombreuses choses, et aujourd’hui encore, la France, si je ne me trompe, est un des seuls pays d’Europe qui n’a pas ratifié la Charte européenne des langues régionales. C’est étonnant. (...)
Lire l'entretien sur:

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"Tant qu'ils me paieront, je ne ferai pas cours...
Ahaha, la logique philosophique,
ça vous la coupe, hein?"

Le "mauvais élève" Ferry s’explique


   (...) Après l’article du Canard Enchaîné qui l’accusait de faire l’école buissonnière, le professeur de philosophie Luc Ferry est venu s’expliquer. A l'origine de l'affaire, l'hebdomadaire satirique avait affirmé que l’ex-ministre était convoqué mercredi par le président de l'Université Paris-DiderotParis-VII pour ne pas avoir assuré ses cours, depuis la rentrée 2010 (bien qu'étant payé 4.499 euros net par mois) . Auparavant, en tant que ministre de l’Education nationale, il en était dispensé. (de ce salaire également?) (...)
   (...) A l’origine de ses absences, un problème administratif : en tant qu’ "enseignant détaché auprès d’une administration", le Commissariat d'analyse de la société en l’occurrence, Luc Ferry ne peut donner des cours à l’université. En cause, "la nouvelle loi sur l'autonomie des universités rend impossible la mise à disposition des professeurs d'université auprès d'organismes qui ne sont pas agréés par l'université". Et le Commissariat d'analyse de la société n’est pas agréé, précise Luc Ferry (ça tombe bien).
   Le professeur de philosophie attendrait donc tout bonnement que se règle ce problème administratif : son "détachement est en cours", dernier frein avant qu’il puisse faire cours. (Mon Dieu, quelle abnégation... On voit la différence avec ces fainéants qui profitent indûment du RSA)(...)


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Luc Desle

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