Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 29 juin 2011

"Qui aime bien chatoie bien". Benoît Barvin in "Proverbes désossés"

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"EPR? Accident? Bouygues?
Non, moi je joue dans un remake de faites sauter la banque...
Avec Fufu... Enfin, de Funès, quoi!"
Bouygues a dissimulé des accidents du travail 
sur le chantier de l'EPR

   La justice confirme un PV de l'Autorité de sûreté nucléaire dénonçant une «démarche intentionnelle» de dissimulation d’accidents du travail sur le chantier du réacteur nucléaire de troisième génération de Flamanville. Le groupe industriel dément.
   (...) Le procureur de la République de Cherbourg a confirmé, vendredi, l’existence d'un procès verbal émanant de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Ce document dénonce une «démarche intentionnelle» de non-déclaration d’accidents du travail sur le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche). Bouygues est mis en cause mais conteste les conclusions du rapport, récusant «fermement toute démarche intentionnelle de non-déclaration des accidents et toute initiative visant à éluder l’information».
   «J’ai effectivement eu ce procès verbal, je vous le confirme», a déclaré Eric Bouillard. Dans ce PV daté du 6 juin, révélé vendredi par le quotidienL’Humanité, le gendarme du nucléaire recense 112 accidents de travail survenus en 2010 sur le chantier de l’EPR dont 38 accidents «à déclarer n’ayant pas fait l’objet d’une déclaration».
   Eric Bouillard a également précisé «avoir été saisi il y a quelques jours»par l’ASN de ce problème de sous-déclaration des accidents de travail sur l’EPR. «L’enquête est en cours à ce sujet», a-t-il dit, indiquant espérer pouvoir faire très prochainement une communifcation à ce sujet. (...)

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"Déjà que la bicyclette ça provoque une pollution monstre...
Alors des avions...
- Mais, heu, ça n'est pas ce dont on parle.
- Je sais, mais on adore em... les Européens
qui nous font la leçon à tout bout de champ."
Quotas de CO2 :
 la Chine fait pression sur Airbus
Olivia Derreumaux

   (...) A la veille de la fermeture des portes du Salon du Bourget, une ombre pourrait venir ternir l'immense succès rencontré par le constructeur européen Airbus à l'occasion de la grand-messe aéronautique biannuelle. Alors que le groupe a annoncé en quatre jours un nouveau record historique de commandes, avec 72,2 milliards de dollars de contrats engrangés, l'annonce par la Chine d'un possible blocage d'un contrat de 3,8 milliards de dollars (2,7 milliards d'euros) portant sur 10 A380 apparaît comme un grain de sable venant gripper la mécanique bien huilée.
   C'est en tout cas ce que croît savoir le Financial Times ce samedi. Relayant les propos de sources proches du dossier, le quotidien explique que Pékin aurait menacé « de mettre en péril un accord de plusieurs milliards de dollars pour 10 super jumbos d'Airbus », afin de protester contre la décision de la Commission européenne d'inclure le transport aérien dans le système d'échange de quotas de CO2. Cette mesure consiste à acheter des autorisations pour chaque tonne de dioxine de carbone émise dans l'espace aérien européen, au-delà d'un certain seuil. La compagnie asiatique Hong Kong Airlines devait officialiser cette commande de très gros porteurs lors du Salon du Bourget. Mais le durcissement de la position chinoise face à la mesure européenne empêche la conclusion de l'accord, selon les sources. (...)


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"Moi, avec cet argent détourné, j'ai fait des partouzes
avec mes assistants..."
"Photo du film "Blow") toutlecine.com

(Ce député était d'un pingre, mais d'un pingre...)


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Eurodéputés,
 ils détournaient le salaire de leurs assistants

Par François Krug 

   (...) Le Parlement européen a finalement mis en ligne un rapport qu'il tentait d'étouffer depuis trois ans. On comprend qu'il n'ait pas été pressé de le rendre public : on y découvre que des députés européens ont tranquillement détourné les fonds publics destinés à payer leurs assistants. (...)
   Pour justifier son peu d'empressement, le bureau de l'assemblée souligne dans un communiqué que ce n'est qu'une vieille histoire, l'audit ayant révélé ces fraudes portait sur 2004 et 2005. Le rapport a été remis en 2008. Et en 2009, l'adoption de nouvelles règles internes a mis fin à ces détournements. (...)
   (...) Sept cas avérés de conflits d'intérêts entre un député et le prestataire de services qu'il avait choisi, rendant impossible de certifier que l'argent avait été destiné « exclusivement dans le but d'une assistance parlementaire » ;
- dans un de ces cas, la société était dirigée… par le député lui-même ;
- dans six cas, les fonds ont été transférés directement à un parti politique national, et dans -une quarantaine d'autres cas, à des organismes proches du parti ;
- deux députés ont reversé leur allocation à des prestataires de services alors que, selon les registres du Parlement, ils n'employaient aucun assistant ;
- un député a fait appel à une société créée pour l'occasion et n'ayant aucune activité visible, avec un contrat antidaté de cinq mois ;
- pour recruter un assistant, certains élus faisaient bizarrement appel à des sociétés très éloignées de l'univers parlementaire : l'un d'entre eux avait choisi une entreprise spécialisée dans le bois, et un autre, une société de « services aux enfants et à la famille »… dirigée par un membre de son parti ;
- certains députés accéléraient leurs versements en novembre et en décembre, pour utiliser la totalité des fonds auxquels ils avaient droit pour l'année qui s'achevait ;
- dans 79% des dossiers étudiés, la TVA sur les services avait tout simplement été oubliée : pas très sérieux pour des députés européens…(...)
Pour en savoir plus:

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(Comme dans la légende, plus on coupait 
dans les mille têtes de l'hydre,
plus elles repoussaient.
Et elles n'étaient pas contentes...)

La crise selon Dimitra

   Il n’y a pas que des jeunes indignés qui manifestent dans les rues d’Athènes : il y a aussi ceux qui, comme Dimitra, ont trimé toute leur existence et voient aujourd’hui leur niveau de vie et leur environnement se dégrader, comme le raconte la correspondante de Foreign Policy.
Joanna Kakissis

   (...) Pendant des années, la classe politique ne s’est pas souciée des gens comme Dimitra. Elle aurait dû. Cette majorité silencieuse — ces Grecs qui respectaient les règles, qui payaient leurs impôts et ne vivaient pas au-dessus de leurs moyens — éponge aujourd’hui les dettes accumulées par un système politique corrompu, inefficace et clientéliste qui ne leur a presque rien donné. Ce n’est pas des aganaktismenoi, ceux qui chantent des slogans et campent depuis des semaines sur la place Syntagma dans le cadre de sit-in anti-austérité inspirés des indignados espagnols, que le gouvernement devrait avoir peur. C’est de Dimitra, et de tous les autres Grecs comme elle qui ont discrètement accordé aux politiques le bénéfice du doute et, au bout de cette vaine année d’austérité, ont fini par perdre patience.
   Sur le plan national, le marasme a plusieurs facettes, s’expliquant entre autres par une économie stagnante, presque de style soviétique, qui favorise le népotisme au détriment de la méritocratie, une culture de la corruption qui a dilapidé l’argent public, et une augmentation récente de l’immigration qui a été mal gérée aussi bien par les autorités grecques que par l’UE, abandonnant dans les rues d’Athènes des milliers de migrants sans emploi, sans papier et de plus en plus désespérés. Au fil de l’année écoulée, on a constaté une hausse inquiétante des violences, ce qui a donné une nouvelle impulsion à des gangs néonazis considérés maintenant par quelques-uns des plus anciens résidents du centre-ville comme des forces de sécurité plus efficaces que la police.
   "Les gens ne se sentent plus en sécurité, plus du tout, et ils sont tendus, en colère, méfiants", explique le père Maximus, le chanoine de Saint-Pantélimon, cathédrale d’Athènes dans un quartier homonyme du centre, qui a été le théâtre de quelques-unes des pires violences de l’an dernier. "Je ne sais pas quoi dire aux vieilles dames qui viennent me voir en pleurant, couvertes de bleus après avoir été agressées par un immigré afghan ou africain sur le chemin de l’église. Je ne sais pas quoi dire aux adolescentes africaines qui se prostituent quand elles viennent me demander de l’aide, un moyen d’échapper au piège qu’est leur existence, ou aux immigrés sans-abri qui squattent à l’extérieur de l’église. Il n’y a pas d’ordre, et dans cette atmosphère, quiconque est une victime peut aussi bien devenir un agresseur." (...)
Lire l'article - impressionnant et qui annonce ce qui va arriver à toute l'Europe (?) - sur:

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(Guerriers celtes prenant les armes pour défendre les tourbières
contre le diktat de Bruxelles et des Écologistes mondains)
Ça chauffe dans les tourbières

   Une directive environnementale de l’Union européenne suscite l’ire des agriculteurs irlandais, qui entendent défendre, contre les écologistes et contre le gouvernement, leur droit traditionnel à exploiter la tourbe.
Henry McDonald 

   (...) "C’est quand même une sacré blague de voir que le pays est en pleine récession, quasiment en faillite, mais que les autorités peuvent se payer le luxe de faire décoller un avion pour espionner les ramasseurs de tourbe", déclare-t-il tout en cassant à la main un morceau de ce combustible naturel de couleur sombre. "Pendant la saison de la récolte, on voit des hélicoptères en même temps que les avions, et il y a des officiels qui patrouillent les tourbières en camionnette pour nous empêcher de faire ce que nos ancêtres ont fait pendant des siècles. Et tout ça parce qu’ils ont peur que l’UE colle une amende à l’Irlande si on continue à récolter la tourbe."
   L’UE a décrété que cette matière élastique et humide arrachée à la terre d’Irlande appartenait à une Zone spéciale de conservation (ZSC). Par conséquent, afin de préserver les tourbières, il est dorénavant interdit d’en prélever la moindre parcelle. Le gouvernement irlandais redoute que l’UE n’impose de lourdes amendes à la république pour non-respect de directives environnementales mises en place il y a quatorze ans. (...)

Lire la suite sur:

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Luc Desle

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