Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 11 août 2011

"CQFD: cette fille de magazine était l'épouse d'un magasinier". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

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"Sur le papier, il y a écrit: Marche funèbre de Chopin...
- C'est qui Chopin?
- Un Black qui n'avait pas la frite, je suppose."

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"Ch'te parie que je maigris plus vite que toi!
- Pari tenu... Mais si tu pouvais arrêter, avant, 
de cracher dans mon oreille..."

Malnutrition dans le pays 
le plus riche du monde

   Depuis le début de la crise, les urgences des hôpitaux de Boston voient de plus en plus d'enfants arrivés dénutris. Une situation qui ne semble pas reculer malgré le retour discret (discret!!!)  de la croissance.
Kay Lazar

   (...) En 2007, l’année avant la crise économique, 12 % des enfants de moins de 3 ans suivis par les urgences hospitalières présentaient un poids insuffisant par rapport à leur âge. En 2010, ils sont 18 %, et cette tendance ne semble pas s’infléchir, explique le docteur Megan Sandel, maître de conférences en pédiatrie et en santé publique au centre médical de Boston. “Les prix de l’alimentation ne cessent d’augmenter et les salaires ne sont pas extensibles, explique-t-elle. Les familles ont du mal à équilibrer leurs repas.”
   Les urgences ont également constaté une augmentation frappante du pourcentage de familles avec enfants reconnaissant ne pas manger à leur faim, elles représentaient 18 % en 2007 et 28 % en 2010. Parmi ces enfants suivis par les urgences se trouve Jordan Turner-Goode. Il pèse moins de 9 kilos à l’âge de 1 an alors que la majorité des enfants de son âge dépassent les 12 kilos. “Nous vivions dans un hôtel à Chelmsford où il était difficile de cuisiner car il n’y avait qu’un micro-ondes, et Jordan ne grossissait pas, explique sa mère Janell Goode. Pourtant il mangeait de tout : des céréales, des nouilles instantanées et des œufs cuits au micro-ondes, des hot-dogs et des fruits.”
   Cette mère célibataire de 27 ans, qui travaillait dans le télémarketing avant d’être au chômage, dépend aujourd’hui de l’aide sociale pour nourrir ses trois enfants. Jordan a beau avoir repris du poids, sa mère avoue que leur situation reste précaire. La famille a réussi à quitter l’hôtel pour un appartement mais leur propriétaire est sur le point d’être saisi par la banque. (...)
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(Après le renvoi de leur procès, 
les Chiquita Papers continuèrent 
à se vautrer dans le stupre)

Les Chiquita Papers: 
comment une entreprise américaine
 a financé les paramilitaires colombiens

   Damien Spleeters, journaliste indépendant belge, s'est plongé dans les 6.000 pages du dossier. Chiquita, en finançant à la fois les guérillas et les paramilitaires colombiens, a contribué non seulement au narco-trafic mais aussi, et surtout, à la perpétuation de graves violations des droits humains.
   (...) Si vous avez lu Cent ans de solitude, du prix Nobel de littérature colombien Gabriel García Márquez, vous vous souvenez sans doute de l'épisode du massacre des bananeraies. Le 6 décembre 1928, les travailleurs en grève de la United Fruit Company se réunissent sur la place municipale de Ciénaga, dans le Magdalena colombien, pour exiger une réponse à leurs revendications syndicales. L'armée ouvre le feu sur la foule. Le chiffre de 3.000 morts est avancé.
   Ça serait un euphémisme de dire que la United Fruit Company fait simplement son business en Amérique latine, puisque c'est à elle qu'on doit l'expression «république bananière».
   En 1989, la société américaine se rachète un nom et une réputation et devient la Chiquita Brands International.
   En Colombie, elle sera connue sous le nom de sa filiale Banadex jusqu'en juin 2004, date à laquelle Chiquita liquide Banadex mais continue d'être implantée dans le pays par l'intermédiaire de Banacol. Comme s'il suffisait de changer de nom pour changer d'identité.
   De 1997 à 2004, Chiquita Brands International a financé, à hauteur de 1,7 million de dollars, les Autodéfenses paysannes de Córdoba etUrabá (ou Autodéfenses Unies de Colombie – AUC), un groupe paramilitaire colombien considérée comme une organisation terroriste depuis le 10 septembre 2001. C'est la première fois qu'une société américaine est inculpée pour avoir financé le terrorisme.
   Tout en invoquant l'extorsion, Chiquita plaide coupable et collabore avec la justice américaine. En mars 2007, un arrangement est trouvé: Chiquita, qui a financé une organisation terroriste, s'en sortira avec une amende de 25 millions de dollars répartie en cinq paiements de 5 millions chacun. (La vente de Banadex rapportera plus du double à Chiquita). En échange du deal entre Chiquita et le Department of Justice, il n'y aura pas d'accusations criminelles, ce qui complique la perspective d'un procès en Colombie et l'extradition éventuelle des responsables.) (...)
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"Heureusement, j'ai biffé à temps ma fameuse étiquette:
Travailler plus pour gagner plus..."

Aliments : 
la chasse aux étiquettes mensongères
 Anne Jouan, Marielle Court

   Les industriels vont devoir faire disparaître plus de 2000 allégations de santé jugées trompeuses.
   L'Union européenne s'est lancée dans un grand ménage de l'étiquetage des produits alimentaires. Et de leurs vertus supposées pour la santé. Des barres énergétiques de la marque Gerblé censées booster la mémoire? La justice en a décidé autrement puisqu'elle a donné raison à une association de consommateurs en qualifiant la publicité de «trompeuse». Actuellement, c'est l'association nationale de consommateurs et d'usagers (CLCV), l'une des plus importantes du genre, qui est en procès contre le géant Candia. Au cœur des débats, des promesses liées à la consommation du lait Silhouette Active censé jouer un rôle de coupe-faim. Cette boisson, assure son fabricant, serait «naturellement source de calcium et pauvre en matières grasses» et contiendrait «un principe actif révolutionnaire qui vous aide à manger moins au repas suivant».
   C'est pour lutter contre la multiplication des allégations de santé mensongères que, depuis 2008, l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (Efsa) planche sur le contenu de milliers d'étiquettes. Les industriels de chaque pays de l'Union ont fourni à leurs États respectifs, qui faisaient suivre à l'Efsa, les allégations qu'ils souhaitaient pouvoir utiliser ainsi que la bibliographie scientifique. C'est ainsi que 44.000 dossiers sont arrivés sur le bureau de l'Autorité pour la sécurité des aliments. Mais après avoir éliminé tous les doublons et les allégations de santé liées aux plantes qui seront examinées plus tard, les experts ont eux à vérifier la réalité scientifique de 2760 assertions. Parmi elles, des produits vantant des «propriétés antioxydantes», «anticholestérols», «bons pour les os», d'autres favorisant «l'élimination de l'eau» par les reins, ou encore certaines mettant en avant l'«énergie» et garantissant la «vitalité». (...)
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Luc Desle

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