Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 1 septembre 2011

"Ce mort-vivant avait une tête cadavérique". Benoît Barvin in "Pensées pensées"


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"Comment ça, je lis BHL à l'envers?
Ça n'a aucune importance, vous savez..."

BHL, Fourest, Adler, Val : 
intellos « faussaires » de Boniface
(et pour nous aussi...)
Par HELA KHAMAROU

   (...) Le dernier livre de Pascal Boniface, directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), « Les Intellectuels faussaires », s'est déjà vendu à plus de 50 000 exemplaires. Il se place en numéro deux des ventes à la Fnac et dans le top 10 de L'Express. Pas rien pour un essai qui a essuyé quatorze refus d'éditeurs. Mais qu'y a-t-il dans cet essai à tendance pamphlétaire qui gêne autant le Tout-Paris ? (...) 
   (...) Selon le politologue, les intellectuels les plus en vogue dans les médias sont aussi les plus corrompus et les plus démagos. Ils enfument leur public avec habileté, portés par une connivence journalistique qui leur permet de continuer librement leur tour de passe-passe sans se faire prendre.
   Boniface classe les plus grands intellectuels faussaires du XXIe siècle, qu'il appelle aussi « beaux parleurs ». Par ordre d'importance :
Alexandre Adler,
Caroline Fourest,
Mohamed Sifaoui,
Thérèse Delpech,
Frédéric Encel,
François Heisbourg,
Philippe Val,
BHL,
 qu'il qualifie de « seigneur et maître des faussaires ». (...)

   (...) Encore une fois explique Boniface, il s'agit de servir ses intérêts personnels qui, depuis le 11 Septembre, sont la justification de la guerre préventive, rebaptisée « guerre juste » par nos chers intellectuels, afin d'annuler le principe de non-ingérence, comme ce fut le cas lors de la guerre en Irak de 2003, ou plus récemment l'intervention de l'ONU en Libye.
   Comment ne pas adhérer à ce genre de messages moraux qui prônent l'aide à la libération des peuples sous le joug de dictateurs sanguinaires ? Toute personne allant à l'encontre de tels principes humanistes seraient aussitôt brûlée sur la place publique.
   En d'autres termes, souligne Pascal Boniface :
   « Au lieu de permettre au citoyen de réfléchir à des phénomènes complexes, on simplifie à l'extrême, on fournit à l'opinion publique des produits intellectuellement frelatés et toxiques et on fabrique des leurres idéologiques. » (...) 
Lire l'article sur:

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"Des samosas ou du riz, nous on s'en f...
pourvu qu'il y ait quelque chose 
dans cette assiette vide"

Les samosas interdits 
par des islamistes en Somalie

   (...) Des extrémistes musulmans somaliens ont interdits les samosas, jugés trop"occidentaux", trop "chrétiens" (l'Inde serait chrétienne, maintenant...) d'après eux. Les Somaliens seront désormais punis s'ils achètent, mangent ou cuisinent ce met d'origine indienne et non occidentale, très courant dans la Corne de l'Afrique, selon le Daily Mail.
   Aucune justification officielle n'a été donnée, mais il semblerait que la ressemblance du samosa avec la Trinité (chrétienne), du fait de sa forme triangulaire, ait froissé les extrémistes musulmans (pauvres choux...). Ce n'est pas la première interdiction un peu étrange (étrange? stupide serait plus approprié) imposée par ce groupe puisqu'en début d'année il avait interdit de jouer au football (heu... là...).
   Le groupe islamiste Al-Shabaab, lié à Al-Qaida, menace plus dangereusement le peuple somalien. Il a en effet refusé il y a quelques jours l'aide humanitaire étrangère dans les parties qu'il contrôle alors que l'ONU vient de déclarer certaines parties du sud du pays en état de famine et que 800 000 enfants sont actuellement touchés. (...)
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Pour rappel:

   (...) On rencontre le samoussa sous plusieurs appellations, parmi lesquelles sambossa, samosa, samsa ou samusa. Le samoussa est un genre de casse-croûte originaire du nord de l'Inde. De forme triangulaire, c'est un beignet composé d'une fine pâte de blé qui enrobe une farce faite de légumes ou de viande, de piment et d'épices, notamment la coriandre et le curcuma.


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"Il faut au coeur perfide 
un visage hypocrite."

[Emile Deschamps] 
Extrait de la préface de 
Macbeth de Shakespeare 

Les routes nationales, 
un nouveau pactole
Catherine Maussion

   (...) Au prétexte de la sécurité (laquelle?) et de l’aménagement du territoire, de plus en plus d’axes régionaux jusque-là gratuits pourraient être mis en concession.
   (...) Est-ce la fin de la gratuité des routes nationales ? La décision de mise en concession de la RCEA (Route Centre-Europe-Atlantique), l’axe reliant la façade atlantique à Genève, excite les appétits. Témoin, le lobbying discret exercé par certains acteurs économiques et élus locaux pressés de voir démarrer des travaux de mises à 2 X 2 voies de leurs axes majeurs, histoire de désenclaver ces territoires et d’améliorer la sécurité.
   Cette idée sulfureuse (ce n'est pas le terme que nous aurions employé...)  - la gratuité des routes est érigée en principe en France au nom de la liberté de circulation - fait son chemin aussi à la tête de l’Etat. Le 24 juin, Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre des Transports (mais aussi du Développement durable), a donné son feu vert pour que la RCEA soit concédée afin d’accélérer les derniers aménagements de mise à deux voies. Six barrières de péages sont prévues sur les portions concernées : de Montmarault à Paray-le-Monial, puis de Paray à Ciry-le-Noble pour la branche nord, et de Paray à Mâcon au sud.
   Deux jours plus tôt, à l’assemblée, NKM avait lâché cette bombe : «De plus en plus d’élus me demandent des mises en concession sur des itinéraires qui n’ont pas de trajet alternatif». Ajoutant : «Nous avons de plus en plus de routes symboliques (de quoi?) sur lesquelles sont discutées des mises en concession.» Dans son entourage, on réfute tout revirement : «L’Etat [financeur majoritaire des routes nationales, ndlr] n’a pas changé de doctrine.» Mais, poursuit-on, «quand l’enveloppe financière est contrainte (par qui?), la mise en concession s’impose comme la seule solution (c'est joliment dit)»

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(La dernière route gratuite du Monde
était sacrément empruntée)


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Luc Desle

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo pour vos billets toujours drôles, d'une ironie cinglante et d'une grande lucidité. Je prends beaucoup de plaisir à vous lire ! n

Benoît Barvin, Blanche Baptiste, Luc Desle, Jacques Damboise, Nadine Estrella a dit…

Merci à vous, cher Anonyme. L'équipe prend également du plaisir à se la jouer philosophe à la Pierre Dac, afin de mieux respirer chaque heure de chaque jour....