Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 29 octobre 2011

"Bien que vous voulûtes l'imiter, vous ne le pûtes, affirma, très gentleman, un des courtisans du Résident à son épouse". Jacques Damboise in "Phrases célèbres un peu"



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Max RAABE / Dans la vie faut pas s'en faire


Max Raabe (né le 12 décembre 1962 à Lünen) est un chanteur allemand et le leader du Palast Orchester. Son groupe et lui sont des spécialistes de la reprise de musique allemande ou étrangère des années 1920 et 1930.

Paroles :
En sortant du trente et quarante
Je ne possédais plus un radis
De l'héritage de ma tante
Tout autre que moi se serait dit
Je vais me faire sauter la cervelle
Me suicider d'un coup de couteau
M'empoisonner me fiche à l'eau
Enfin des morts bien naturelles
Mais voulant finir en beauté
Je me suis tué à répéter :

Dans la vie faut pas s'en faire
Moi je ne m'en fais pas
Toutes ces petites misères
Seront passagères
Tout ça s'arrangera
Je n'ai pas un caractère
A me faire du tracas
Croyez-moi sur terre
Faut jamais s'en faire
Moi je ne m'en fais pas

Je rentre à Paris mais mon notaire
M'annonce : votre père plein d'attention
Vous colle un conseil judiciaire
Et vingt-cinq louis par mois de pension
Et comme je ne vois plus personne
Dont vous puissiez être héritier
Faut travailler prendre un métier
C'est le conseil que je vous donne
Uniquement vous voudriez
Que je vole le pain d'un ouvrier

Dans la vie faut pas s'en faire
Moi je ne m'en fais pas
Ces petites misères
Seront passagères
Tout ça s'arrangera
Je n'ai pas un caractère
A me faire du tracas
Croyez-moi sur terre
Faut jamais s'en faire
Moi je ne m'en fais pas

Dans la vie faut pas s'en faire
Moi je ne m'en fais pas
Je n'ai pas un caractère
A me faire du tracas
Croyez-moi sur terre
Faut jamais s'en faire
Moi je ne m'en fais pas

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"Gouzi, gouzi...
- P'tain, non! Pas lui!!"
233ème semaine de Sarkofrance: 
Sarkozy, Père de la Nation ? 
Un rôle de composition !

   (...) La Sarkofrance, c'est aussi des scandales, ses affaires, une République irresponsable et si reprochable. Mardi, coup de théâtre, Bernard Squarcini, le patron de nos services secrets, un fidèle du Chef de l'Etat, était mis en examen pour «atteinte au secret des correspondances, collecte illicite de données et recel du secret professionnel» dans l'affaire des fadettes du Monde. Squarcini n'est pas content. Il n'a fait qu'exécuter les ordres. Son propre patron, Frédéric Péchenard, directeur de la police nationale, devrait suivre
   Jeudi (20 octobre), on apprenait que l'ancien ami du Monarque Thierry Gaubert, inculpé pour recel d'abus de biens sociaux, était en plus visé par une plainte pour subornation de témoin. Des enregistrements de conversations téléphoniques avec sa femme montreraient qu'il l'a menacée si elle en confiait trop au juge.
   Une autre proche de Nicolas Sarkozy, Joelle-Ceccaldi-Raynaud, maire UMP de Puteaux, avait été entendue cet été comme témoin assisté par un juge de Nanterre dans une enquête sur des soupçons de malversations financières, dans le cadre du renouvellement d'un contrat de chauffage urbain du quartier d'affaires de la Défense. De nouvelles révélations du Canard Enchaîné ont provoqué l'ire de l'élue qui a fait acheté tous les exemplaires du journal dans sa ville.
On croit rêver. (cauchemarder irait mieux...)
Lire l'article - et l'excellent blog - à l'adresse suivante:


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"Vive la Démocratie,
au nom d'Allah
le Miséricordieux.
- Et qu'Il punisse
ceux qui ne croient pas en Lui...
- Non, en Elle!
- En... Heu... Lui, je persiste!"
Entre deux représentations d'« Amnesia »
en Europe, Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi 
sont allés voter à Tunis
J.-P. Thibaudat
(extrait d'interview)


Jalila Baccar: 
   (...)Les jeunes tunisiens ont assisté, impuissants devant leur poste de télévision à des tas de guerres. La deuxième intifada, le 11 septembre, les guerres en Afghanistan, l'Irak, etc. ? , jusqu'au cadavre de Kadhafi hier.
   L'impact de l'image a été énorme pour ces jeunes dont parents ne pouvaient pas manifester même pour la Palestine. Et quand on a manifesté on s'est fait tabasser. Ces jeunes là, qu'est ce qu'ils peuvent faire ? Quelle vision du monde, quelle vision de leur parents ont-ils ?
   Leur image du monde n'est pas une image d'amour comme dans la pièce l'enfant qui ne veut pas naître dans ce monde là. Pendant très longtemps nous nous sommes confrontés au pouvoir, aujourd'hui il a perdu sa force mais nous sommes confrontés à la censure d'un certain public, et à notre propre autocensure : alors comment allons nous affronter cela aujourd'hui.
   Je ne pense pas seulement au cas du film « Persépolis » qui a été très médiatisé. Juste après le 14 janvier, les premières personnes qui ont été attaquées ce sont des artistes.
   Une cinéaste, des musiciens ont été attaqués, une petite salle de théâtre de Tunis a été fermée, un cinéma attaqué par des salafistes. Sans parler des comédiennes qui, sur Facebook, sont traitées de tous les noms. Bien sûr il a des résistances contre cela, comme des manifestations ces derniers jours. Il y a un combat à mener contre une certaine vision de la Tunisie.

Fadhel Jaïbi
   C'est un combat contre nous mêmes. Je ne me suis jamais autant senti menacé, traqué que depuis le 14 janvier. Dans ma vie, ma chair. Ce n'est pas du tout une promenade que de faire faire demain en Tunisie un théâtre dissident, subversif, libre, laïque.
   Les forces contrerévolutionnaires sont en marche. En Tunisie et ailleurs. Lorsque je vois la manière dont Kadhafi a été assassiné, lynché avec la complicité de l'OTAN, lorsque je vois à quel point la violence engendre la violence, la barbarie engendre la barbarie.
   Lorsque je vois à quel point les armes des islamiste et des hordes sauvages on été crétinisées et instrumentalisées pour tuer, ou user des armes, qu'est-ce que nous avons, nous ? Nous avons notre parole, la poésie. La liberté de parler. (...)
Lire l'intégralité de l'interview sur:
http://blogs.rue89.com/balagan/2011/10/23/entre-deux-representations-d-amnesia-en-europe-jalila-baccar-et-fadhel-jaibi-so-0


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"Quand on fait l'andouille,
on finit toujours par être mangé..."

[Henri Jeanson]
Dialogue du film de Christian-Jacques
"La tulipe noire"
lesmanantsduroi.com
"Pfff... Ch'est malin..."



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Mort de Kadhafi : 
BHL ou la barbarie à visage libyen
 Daniel Salvatore Schiffer philosophe
   (...) On peut être un opposant à Kadhafi, un des pires tyrans du XXe siècle et condamner tout aussi fermement la manière dont les soldats du CNT ont lynché puis assassiné ce même Kadhafi, contrevenant ainsi de manière flagrante, aux principes de tout pays démocratique comme aux valeurs de toute conscience humaine. (...)
   (...) Comment penser sans quelque effroi à ces rebelles - les soldats du CNT - tuant sans états d’âme et égorgeant à tours de bras, en hurlant de continus et insanes "Allah Akbar !" ainsi que nous l’on montré quantité de reportages télévisés, leurs ennemis ?
   Quant à l’actuel président de l’organe législatif de ce même CNT, Moustafa Abdel Jalil, qui fut aussi l’ancien et redoutable Ministre de la Justice de Kadhafi en personne (et, comme tel, celui-là même qui condamna par deux fois à la peine de mort, après un procès monté de toutes pièces, les infirmières bulgares), n’est-ce pas encore lui qui déclarait, il y a quelques jours à peine, que c’est la charia – l’obscurantiste loi coranique – qui prévaudrait désormais, comme en tout pays islamiste, en Libye ?
   Ainsi BHL ne se rend-il donc pas compte, en cette sorte de terrorisme intellectuel qui lui vaut désormais de viatique idéologique, que celui qu’il encense aujourd’hui en Libye, jusqu’à l’emmener sous les ors de la République Française, ne tient en fait là que le même discours, religieux et rétrograde, contraire à cette laïcité sans laquelle il n’est point de véritable démocratie, que ceux qu’il vilipende à juste titre, en République Islamique d’Iran, lorsqu’ils condamnent à la lapidation, pour un simple adultère, la pauvre Sakineh ?
   Cet aveuglement typique d’une certaine intelligentsia française n’est, du reste, pas nouveau, hélas pour le pays des Lumières ! Car, pour ne s’en tenir qu’à cette étrange et incompréhensible fascination que les ayatollahs les plus intégristes exercèrent parfois sur les intellectuels germanopratins, comment ne pas se souvenir, avec stupeur là aussi, de ces articles dithyrambiques que le grand Michel Foucault, alors adversaire résolu du Chah d’Iran, publia en 1978, dans les colonnes du très respectable journal "Le Monde", à la gloire de Khomeiny, qu’il y avait en outre l’impudence de qualifier, parmi d’autres énormités du même acabit, de "saint homme exilé à Paris" (Khomeiny était alors sous la protection, hébergé dans un élégant pavillon de la banlieue parisienne, du président Valéry Giscard d’Estaing) ?
   Et le non moins immense Sartre, qui multiplia lui aussi, en ces années-là, les tribunes pour soutenir publiquement celui qui allait ainsi bientôt devenir, nanti de l’autorité morale de certains de nos plus insignes philosophes, le "guide spirituel", en 1979, de la Révolution Islamique ? Quant à sa chère Simone de Beauvoir, auteure de l’historique "Deuxième Sexe", c’est avec consternation que les plus lucides des féministes de ce temps-là la verront faire carrément le voyage, toujours pour y aller soutenir cet affreux phallocrate de Khomeiny, de Téhéran ! (...)
Lire l'article en entier sur:

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Luc Desle

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