Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 6 octobre 2011

"Étrange: Le pain d’épices abhorrait le couscous". Benoît Barvin in " Étrange, vous avez dit?"


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(Le bisou du singe, nouveauté de ce parfumeur,
fit un flop retentissant)


Le délire autour des phéromones 
a-t-il un quelconque fondement?
Ne croyez pas ce qu'on vous raconte 
sur les phéromones et l'attirance sexuelle.

   (...) Il y a près de cinquante ans de cela, Richard Michaels, psychiatre anglais et spécialiste des primates, affirmait avoir trouvé des substances chimiques présentes dans le vagin de singes femelles qui attiraient les mâles de la même espèce. Lui et ses collègues donnèrent à cette substance le nom de «copuline», (comme dans «copulation»). Quelques temps plus tard, Michaels produisait, sous licence, une copuline –mélange d’acides vaginaux aliphatiques issus des sécrétions de singes (gloub)– qui est aujourd’hui la base des parfums et savons féminins censés contenir les «phéromones» attirant des individus du sexe opposé.
   Pourtant, même Michaels avait compris que la question de l’odeur ne jouait probablement qu’un rôle mineur dans le choix des partenaires. Dans une autre étude, dont les résultats furent publiés dans le Journal of Endocrinology en 1982, il avait mis ensemble une douzaine de mâles singes avec quatre femelles. Certaines des femelles avaient subi un frottis de copuline dans le vagin; d’autres avaient reçu un placebo.
   Les chercheurs comptabilisèrent les rapports, sachant que toutes les femelles avaient subi une ovariectomie afin que les effets des hormones naturelles ne puissent troubler le résultat de l’étude et avaient reçu des oestrogènes, dont on pensait qu’ils amélioraient les performances de la copuline. Les mâles s’avérèrent majoritairement peu attirés par la copuline. Ils étaient, le plus souvent davantage attirés par la présence d’une femelle dominante que par l’odeur seule (et il faut une longue étude pour que les scientifiques comprennent ce phénomène...?). (La femelle alpha avait ainsi tendance à empêcher littéralement les autres mâles d’accéder aux trois autres femelles.)
   Les rares études effectuées sur des humains ont consisté à déterminer si des volontaires masculins porteurs de masques chirurgicaux enduits de copuline de laboratoire étaient davantage excités par des photos de femmes que ceux portant des masques placebo. Ils ne l’étaient pas. (...)

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(Ces mauvais consommateurs venaient d'être mis à l'amende)
«60 Millions de consommateurs» 
émoi, émoi, émoi...
(Ah cette subtilité made by Libération!)

ENQUÊTE Presse . Face à la baisse des ventes, l’Etat, qui contrôle le mensuel, veut ouvrir le capital au privé, au risque d’une perte d’indépendance.(Non, tu crois?)
CATHERINE MAUSSION

   Certains, à la rédaction, soupçonnent les enquêtes de 60 Millions sur le thème de la vie chère et de l’emballement des étiquettes de hérisser leur employeur, à savoir l’Etat. Comme lors de ce coup de sang du mensuel, en février 2008, dénonçant les 32% de hausse des prix du camembert ou les 45% sur les spaghettis, lui valant l’honneur des 20 heures… mais qui avait obligé Matignon à convoquer en urgence trois de ses ministres pour en appeler à des opérations «coup-de-poing». Et voilà que ce mois-ci, 60 Millions remet le couvert ! Il a mesuré que le pouvoir d’achat régresse (- 0,6% entre juin 2010 et juin 2011), alors que l’Insee dit l’inverse… D’ailleurs, dans son analyse des faiblesses de 60 Millions, MBV & Associés se demande si la ligne éditoriale du mensuel, très axée sur «l’alerte des consommateurs», ne gagnerait pas à s’infléchir vers «l’accompagnement des consommateurs», moins rentre-dedans et davantage orienté vers la facilitation des processus d’achats… (en voilà une idée qu'elle est bonne...) Donc bon pour la conso.
   Inquiétude aussi de l’équipe à propos du montant de l’investissement requis. De fait, MBV balance (ouh, les vilains!) le chiffre de 18,5 millions d’euros d’ici à 2015, dont 6,8 millions l’an prochain. Et ce, pour relancer les abonnements, développer le Web et multiplier les coûteux essais comparatifs. Ce montant élevé, selon MBV, est indispensable pour un retour rapide au profit. D’où ce cri d’alarme : «Mais qui va bien vouloir mettre autant d’argent sans exiger de prendre le contrôle ? s’interroge un élu. Pour nous, on s’oriente clairement vers une vente du journal et on ne fera plus le même produit ! (ben... c'est le but...)»
Lire sur:

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(La réponse de ce député aux marchés,
même si elle manquait de subtilité,
lui fit énormément de bien)
Eurodéputé, je ne vois aucune raison 
de rassurer les marchés
Pascal Canfin 
Député européen EELV 

   (...) Le lobbying massif de l'industrie financière contre tous les projets de réglementation aux Etats Unis comme en Europe nuit considérablement à la stabilité du système financier. Les banques évoquent toujours leur rôle dans le financement de l'économie mais elles défendent le trading de haute fréquence, ces ordres passés par des machines pour des durées inférieures à la seconde, qui dénature la fonction initiale des marchés de capitaux qui est de financer l'économie.
   Les banques critiquent le « système bancaire de l'ombre » mais elles ont défendu les« hedge funds » (fonds spéculatifs) quand l'Europe a voulu encadrer leur activité en 2010 car elles en sont les premiers financeurs via leur activité de « prime brokerage ».
   Les banques demandent publiquement aux Etats de réduire leur déficit public mais elles organisent une évasion fiscale massive via les paradis fiscaux et le secret bancaire, dont le coût pour la collectivité est considérable. Rien qu'en France le manque à gagner liée à l'évasion fiscale dans les paradis fiscaux est évaluée entre 30 et 40 milliards d'euros chaque année. Depuis la crise de 2008, rien n'a changé et les banques ont perdu toute crédibilité à se poser en promoteur de la stabilité financière (qu'est-ce qu'on attend pour pendre par les pieds leur direction? Ah bon, ça ne se fait pas...?).
Lire l'article sur:

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blogs.iscom.org
Pour rappel:
(que ceux qui ont compris
comment fonctionne ce système d'entu...
nous contacte. Nous les remercions
par avance)
Prime broker

   Un prime broker est en général un département d’une banque d’investissement qui fournit aux hedge funds les opérations classiques d’intermédiation sur les marchés financiers (achat et vente pour le compte du client) ainsi que des services spécifiques aux hedge funds afin de leur permettre de mieux exercer leurs activités. Parmi ceux-ci on compte la fourniture du levier financier via les marchés dérivés de gré à gré. 
   Les prime brokers assument le risque de contrepartie des fonds. De leur côté les hedge funds sont extrêmement profitables pour les prime brokers et donc pour les banques d’investissement dont elles dépendent: les hedge funds effectuent énormément d’opérations sur les marchés, ce qui représente un chiffre d’affaires considérable d’intermédiation (Ah ouais, super...). D’autre part les hedge funds ont constitué un débouché essentiel pour les opérations de titrisation des banques d’affaires.

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Benoît Barvin

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