Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mardi 13 décembre 2011

"Les jours d'orage, le Chat Botté, crotté, ne faisait plus le fier". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"


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"C'lui qui touche à mon élytho... téthylo... bref,
ma boutanche naturelle, j'la lui brise sur la tronche!"

Sarkozy annonce l'obligation d'un 
éthylotest dans les véhicules en 2012
(et pourquoi pas, également,
un couillounotest? On serait
étonné du résultat...)

   Le chef de l'Etat (Mon Dieu...) souhaite (exige, trépignant?) par ailleurs que 400 radars fixes supplémentaires soient déployés sur le territoire français (pour augmenter les bénéfices des industriels du secteur?).

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"Les z'USA, ils sont le meilleur pays du Monde...
- C'est ça, c'est ça, et moi j'suis rockefeller,
sale communiste"

Le déclin de l'exceptionnalisme américain?
Natacha Tatu

   (...) L’Amérique est-elle encore cette "cité radieuse qui brille sur la montagne" selon la formule de Ronald Reagan (atteint, déjà, de Alzheimer?), "ce peuple choisi par Dieu et désigné par l’histoire, pour être un modèle du monde" comme l’avait déclaré George Bush (?!!) ? Longtemps, les américains en ont été convaincus. C’est le fameux "exceptionnalisme" américain, cette foi inébranlable d’appartenir à un peuple et à une culture à part, supérieurs aux autres. "Dieu n’a pas crée ce pays pour être une nation de suiveurs. L’Amérique doit diriger le monde, ou bien quelqu’un d’autre le fera", déclarait encore récemment le candidat républicain Mitt Romney. Mais ce discours triomphant trouve de moins en moins d’écho chez les américains. 
   La crise est passé par là, avec sa flambée du chômage, ces millions d’américains qui ont perdu leur maison, ces déficits budgétaires abyssaux….Et le doute s’installe.
   D’après une étude publiée il y a quelques jours par l’institut Pew Research, lorsqu’on leur dit que "certes leur pays n'est pas parfait, mais que leur culture est tout de même supérieure aux autres", ils ne sont plus que 49% à le croire (tout ça?). Ils étaient 60% à répondre oui en 2002, la première fois que Pew Research a posé cette question, et 55% en 2007. Les moins de 30 ans sont les plus négatifs : seuls 37% d’entre eux voient l’Amérique comme un pays exceptionnel, contre 60% chez les plus de 50 ans. (heureusement que les élites françaises, elles, continuent à avoir pour les USA les yeux de Chimène... ça contrebalance).
   Les jeunes allemands et les jeunes anglais, et même les espagnols, lorsqu’on leur pose la même question, croient d’avantage en leur pays. Parmi les grandes nations européennes, il n’y a guère que les Français, en queue de peloton, à être moins confiants ! C’est dire… (heu, dire quoi? Argumentez!) (...)

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"Je... da... Aimer beaucoup initiative rrrusse
pourr rrrendre Démocrrratie plus acceptable..."

Moscou traque les articles 
anti-Poutine sur le web
Pierre Avril

   (...) L'agence de presse officielle russe, Ria Novosti, est accusée par un de ses anciens employés de vouloir mettre en sourdine les articles des médias étrangers, jugés hostiles au gouvernement de Vladimir Poutine et au parti dominant, Russie Unie (Figaro Russe?). Dans un email interne daté du 26 novembre, le chef du département des projets Internet de Ria Novosti a demandé à ses collaborateurs, «dans le contexte de la campagne électorale, de ne placer sur le site aucun article critique». «Il s'agit d'une énorme demande», précisait cette responsable. Ce courrier a été aussitôt diffusé sur la toile par Grigory Okhotin, l'un des journalistes de Inosmi, filiale internet de Ria Novosti chargée de traduire pour un public russophone les articles de la presse étrangère.
   Plutôt que de devoir répondre à un tel oukase, le salarié rebelle a préféré démissionner, tout en dispersant aux quatre vents l'ensemble des courriers compromettants. «Ma tolérance à la censure est proche de zéro», justifie ce dernier dans un chat échangé avec l'un de ses collègues. Dans cette conversation, les deux hommes s'interrogeaient sur l'ordre qui leur avait été donné de «ne pas traduire les articles hostiles à Poutine et à Russie Unie, d'édulcorer les titres ou de ne pas les placer en une». (...)

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"Oh, lui, là... F'aut pas confond' hein? 
Moi j'dis à c'docteur qu'mes chiff'es, y sont...
- Heu, Monsieur le Ministre, vous ne parlez pas 
à votre Maître, là...
photo-jean-louis-dubois
leprogres.fr

Laurent Wauquiez 
et l'indignation matinale du jeune chercheur
Thomas U
Doctorant et chargé 
de travaux dirigés à l’université

   (...) Récemment, une grande université parisienne a décidé de supprimer le statut de « moniteur » - les doctorants contractuels qui enseignent trois ans – pour ne multiplier que des contrats de vacation semestrialisés : l'heure de cours est moins chère, et l'université ne verse aucune cotisation sociale. Tous les enseignants de plus de 28 ans concernés ont donc été portés à choisir le statut d'auto-entrepreneurs… Il y a fort à parier que cette « externalisation » de l'enseignement universitaire se généralise, tant cette expérience relève assurément, aux yeux des apôtres de l'autonomie universitaire, de la bonne gestion. Il peut même être – ça a récemment été le cas – au prétexte d'un défaut budgétaire, proposé de ne pas payer les « vacataires » : ce type de suggestion est bien sûr émis une fois les heures de travail effectuées. Heureusement, il reste encore quelques syndicats dans ce secteur… Le régime des vacations ne concerne bien sûr pas uniquement le corps enseignant, mais tous les personnels de l'université, de l'administration aux bibliothèques. (...)
   (...) Il est difficile de connaître la part occupée, dans les enseignements universitaires, par ces enseignants précaires, enchaînant contrat doctoral, vacations, C.D.D. et période de non-activité souvent non-indemnisées à la suite d'un parcours des plus sélectifs et parfois brillant. Reste que dans les lieux fréquentés par ce petit peuple de fourmis mi-bénévoles mi-exploitées – comme les couloirs de la Bibliothèque Nationale de France – le nombre d'individus partageant la même situation est incroyablement élevé. Mais ici, il n'y a pas de micros.
   De là à dire que les précaires de toute sorte, travailleurs quasi-gratuits et approximativement déclarés, font tourner l'université et la recherche dont M. Wauquiez préside au devenir, il n'y a qu'un pas et, allons-y, franchissons-le. De quoi, franchement, engourdir durablement toute vocation scientifique, plus souvent mue par la recherche de l'intérêt général que par celle du profit personnel : mais ça, ce n'est plus vraiment à la mode. M. Wauquiez n'en parle pas ? C'est normal, il ne s'intéresse plus qu'aux « classes moyennes », alors que l'enseignement supérieur et la recherche s'appuient désormais sur des travailleurs pauvres qui n'en font plus partie : ce sont sûrement les fameux « assistés » qu'il dénonçait il y a quelques mois. (...)
Lire le très intéressant article sur:

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Luc Desle

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