Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

dimanche 15 avril 2012

"Coups de mou dans les Gambas". Benoît Barvin in "Titres qu'on n'aurait pas dû".

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Pensées pour nous-mêmes:

(SOIS CONCUPISCENT ENVERS TOI-MÊME)

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COURTS RECITS AU LONG COURS(9)
pcc Benoît Barvin


Degas "le-voyeur-magnifique"

LE VOYEUR 

   J'avais commencé par regarder autour de moi puis, pris de peur devant les gestes menaçants qu'esquissaient les passants, je me réfugiai chez moi, me contentant d'observer vaguement par la fenêtre le spectacle de mes contemporains. Rapidement écoeuré, je reçus un temps mes amis dans le salon, l'oeil toujours à l'affût. Bientôt je n'ouvris plus la porte, me contentant du spectacle offert par la petite boite rectangulaire dégorgeante d'images spasmodiques. 
   Cette vision acheva de me dégoûter. Je finis par prendre un miroir et, pendant toute la morne journée, je scrutai mon visage, cherchant à y déceler tous les mensonges qui y étaient inscrits. 
   Les derniers temps, je fixai d'un oeil impavide et cependant attentif ma pupille, captant dans son eau noire des reflets dérangeants. 
   Quand je me saisis de la paire de ciseaux et que je l'approchai vivement de mes yeux, je sus que j'étais arrivé au terme de ma quête. J'allais enfin pouvoir être tranquille.

L'ADMIRABLE MAITRESSE 

   Elle s'accrochait à lui avec l'entêtante foi de celle qui sait qu'elle a raison, coûte que coûte. Ses amies ne la reconnaissaient pas. Son miroir lui renvoyait les traits énigmatiques d'une femme vieillie avant l'âge mais tout cela s'effaçait quand il venait la voir, qu'il la prenait dans ses bras, donnant ainsi à sa vie une envolée lyrique, un rehaut de tendresse. 
   Cependant leurs rapports se dégradaient lentement. Un soir, dans un restaurant, il lui avoua qu'ils se voyaient pour la dernière fois. Elle ne répondit rien, prétexta qu'elle avait besoin de se refaire une beauté. Elle revint des toilettes en chancelant légèrement. 
   Lorsque, cérémonieux, la bouche plissée et hautaine, le Maître d'Hôtel apporta le coeur de biche à l'ancienne, il comprit tout de suite et, devant l'assistance effarée, il déchira le corsage de sa compagne. A la place de la poitrine, une béance sanguinolente attestait de son état particulier. 
   Il se leva sans un mot et, très digne, se dirigea vers les toilettes pour vomir.

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"T'as vu comme on les attrape facilement?
- Quel peuple d'andouilles!"
The Hygienic Sausage Factory

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(Eléphants du PS fêtant - peut-être un peu trop tôt - la victoire)
"Hips!
- Glorg!
- Beuark..."

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(La Capitalisme mondialisé et la Pauvreté généralisée
se tenaient solidement par la queue)
Tug of War

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(Dans les entrailles de cet homme politique, il n'y avait rien d'autre
qu'un sale cancer de l'Ego)


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"Ça m'amuse plus... C'est trop facile!"
Untitled


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Nadine Estrella

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