Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

dimanche 20 mai 2012

"Edenté, l'Ogre était devenu végétarien. Pas sa fille." Benoît Barvin in "Pensées pensées"

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Pensées pour nous-mêmes:
(COUVERT DE BOUE
LE SAGE EST TOUJOURS LE SAGE)
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COURTS RECITS AU LONG COURS(18)
pcc Benoît Barvin



Le candidat

   Il s'était préparé pendant de longues années. Il était d'abord passé par deux Grandes Ecoles où il était sorti Major de sa promotion. Puis il avait embrassé la carrière de Haut Fonctionnaire, avant de se présenter à des élections où par son entregent - et l'argent déversé par le Parti - il avait été élu haut la main. Il s'était débarrassé de tous ses adversaires/amis, un à un, les faisant à chaque fois plonger dans des scandales honteux. Il avait fait la même chose pour ses ennemis des autres partis. 
   C'était un être impitoyable, à la robuste santé, à la réplique assassine, avec de surcroît du charme, une certaine élégance et une culture qu'il savait, à bon escient, tartiner. Il fut convenu qu'il se présenterait à la Magistrature Suprême et les sondages lui prédisaient une élection "les doigts dans le nez". 
   Il fut appelé à la tribune pour prononcer son discours de candidature, un texte vif, intelligent, teinté d'ironie, d'une légère laque de mépris distingué.
   C'est en haut des marches qui le conduisaient vers l'estrade qu'il glissa sur cette stupide peau de banane...





L'objet du délit

   J'avais une famille adorable, une femme charmante, des enfants qui réussissaient leurs études, une maîtresse délicate et discrète, de l'argent sur de nombreux comptes offshores, une belle santé, bref j'étais au sommet de mon art.
   C'est alors que, en descendant de ma limousine, au milieu de la cohue que je m'apprêtais à traverser, j'aperçus, au loin, contre le mur de ce théâtre que j'allais inaugurer, un objet intriguant qui, immédiatement, attira mon intérêt, puis ma convoitise. Habilement, tout en répondant aux journalistes avec l'alacrité humoristique qui était ma marque de fabrique, je réussis à fendre la foule et m'approchai du petit engin.
   La trottinette, rutilante, m'attendait. Je jetai un oeil éperdu de désir autour de moi et, la pensant abandonnée, je me ruai vers elle et posai délicatement ma chaussure Richelieu sur la planche, tout en saisissant le guidon, les mains tremblantes.
   Un hurlement vrilla mes oreilles. On m'arracha l'engin des mains et une gifle me fut administrée, avec toute la violence nécessaire.
   Le jeune freestyler qui me l'avait administrée étant dans son droit, je me confondis en excuses et balbutiai que je ne le ferais plus...


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"Quoi? Il voudrait faire le septième?
Son nom c'est quoi? Djisus? J'connais pas...
Qu'il dégage!"
SIX SKELETONS SMOKING AROUND THE DINNER TABLE, CIRCA 1865. 
(PHOTO BY LONDON STEREOSCOPIC COMPANY/HULTON ARCHIVE/GETTY IMAGES).
(VIA VINTAGEGAL)


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(La candidate de ce parti extrême cherchait à entrer...)
(SOURCE: LITTLEPLASTICTHINGS, VIA MUDWERKS)


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"Hé, les cops, pourquoi j'ai un chiffon rouge dans la main?
- Pour rien, ex-Résident, pour rien..."
(SOURCE: ILLOZ.COM, VIA THELORDISBORED)


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"Comment? L'ex-Résident serait là... Ohohoh..."


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Jacques Damboise

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