Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 9 juin 2012

"Dans ce parti extrême, les idées extrêmes étaient les seules bienvenues". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:


(PUISQUE TU N'AS AUCUNE PRISE SUR LE TEMPS,
NE LUI CHATOUILLE PAS LES PIEDS)


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"Pour mes armes individuelles,  j'ai proposé mon concept 
tout-en-un, style couteau suisse
mais les Israéliens n'en ont pas voulu...
- T'es pas Allemand, c'est pour ça! 
Avec la Germanie, Israël a un long passé de fraternité
et d'entente cordiale..."

One-man band street musician in Key West, 
Florida, 2007 by jster91

Israël équipe ses sous-marins 
made in Germany de têtes nucléaires



   (...) "Des bruits couraient depuis des années ; ils sont désormais confirmés", écrit l'hebdomadaire. Des sous-marins fabriqués en Allemagne – dont le coût est largement supporté par la République fédérale – sont équipés en Israël de missiles de croisière à têtes nucléaires", révèle-t-il. Berlin a livré trois de ces sous-marins à l'Etat hébreu et devrait lui en fournir trois autres d'ici à 2017. "Les Allemands peuvent être fiers d'avoir garanti l'existence de l'Etat d'Israël pour les années à venir", a déclaré le ministre de la Défense israélien au Spiegel. (...)



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"Oh, Mon Dieu... Mais tu ressembles à une Rom!
- C'est à cause de mon chapeau?
- Non... Ton sac, là, genre Prisunic... 
Et puis cette odeur...
- Moi qui croyais que mon déguisement t'amuserait..."

James Montgomery Flagg

Les Roms vivent encore moins bien 
en France qu'en Hongrie

   (...) Publié conjointement par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA,Fundamental rights agency) et par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), un nouveau rapport éclaire sur la situation des Roms dans onze pays de l’Union européenne(1).

   Ils sont entre 10 et 12 millions à vivre en Europe et restent la communauté la plus discriminée d’Europe, quel que soit le pays où ils vivent. Ce rapport tend à comparer la situation des Roms et des non-Roms(2) habitant dans la même zone au niveau de l’emploi, de la santé, de l’éducation et du logement.(...)

   Partout en Europe, les conditions de vie des Roms sont déplorables. Mais elles sont encore pire à l'Ouest. En République tchèque ou en Hongrie, 80% des Roms interrogés sont menacés par la pauvreté. Un pourcentage qui s’élève à 90% en France, en Italie et au Portugal. 

   Ioannis Dimitrakopoulos, co-auteur du rapport et membre de la FRA: "C’est précisément ce qui est le plus choquant. (...) On aurait pu s’attendre à ce que leur situation soit bien meilleure dans les pays où les conditions de vies sont meilleures pour l’ensemble de la population".

   Même constat en ce qui concerne l’éducation. Alors que 70% des non-Roms terminent leurs études secondaires, cette moyenne s'effondre à 15% pour les Roms. En France, c'est encore pire. Seulement 6% des Roms vont jusqu'au bac. Enore plus catastrophique dans ce constat: en Espagne, ils sont seulement 5% et au Portugal, 3%. A l'inverse en République tchèque ils sont quand même 30%, en Pologne, 27%, et en Hongrie, 23%, à aller au lycée.

(1) L’étude porte sur la Bulgarie, l’Espagne, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie et la Slovaquie.

(2) Dans les 11 États membres de l’UE, 22 203 Roms et non-Roms ont été interrogés dans le cadre des deux enquêtes et des informations sur 84 284 membres de ménages ont été collectées.

Lire la suite sur:

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"Messieurs?! Messieurs! Quelques mots à propos
de la souveraineté alimentaire dans le monde...
- Casse-toi, tocard!
- Et en plus, il ne porte même pas de chapeau...
- Il y a des claques qui se perdent!"

Weegee - Top hat
Outside the Metropolitan Opera House, 1943

Souveraineté alimentaire. 
A quand la fin de l’hypocrisie ?
 Emmanuel Riondé (article de 2009!)

   (...) Plus d’un milliard d’êtres humains sont sous-alimentés. Les dirigeants de la planète assurent être très préoccupés par cette situation, sans jamais remettre en cause leurs politiques. Entretien avec avec Ambroise Mazal du CCFD-Terre solidaire.(...) 

   (...) « La situation actuelle n’est certainement pas une fatalité, c’est un scandale politique. Et elle représente avant tout l’échec d’un modèle libéral qui n’a cessé de s’étendre aux pays en développement. Trois étapes marquantes ont concouru à cet échec : d’abord l’obligation faite à ces pays, avec les Plans d’ajustement structurel du FMI, de procéder à un retrait de l’Etat dans les politiques publiques. 

   En Afrique subsaharienne, où de grandes parties des populations essaient de survivre de l’agriculture, la part des budgets des Etats consacrée à l’agriculture est aujourd’hui en moyenne de 4 %, bien moins que dans les pays de l’hémisphère Nord où elle avoisine plutôt les 15 %. Ensuite, en incluant en 1994 l’agriculture dans le commerce mondial, l’OMC a mis en concurrence des Etats pauvres avec les grandes puissances agricoles mondiales. Enfin, la dérégulation des marchés - fin, dans les années 1980, des initiatives onusiennes qui, en réunissant les différents acteurs, permettaient de garantir une certaine stabilité du marché et fin des stocks publics - a conduit à plus d’incertitudes sur les prix, ce qui a toujours constitué un facteur très négatif pour la production agricole. »(...) 

   « Sur la question de la faim, les réponses sont non seulement connues de longue date, mais à portée de main. En premier lieu, il faut remobiliser des ressources pour l’agriculture et la sécurité alimentaire. La part de l’Aide publique au développement des pays riches dédiée à l’agriculture des pays pauvres est passée de 17 % en 1981 à 3,5 % en 2006... Il faut réinvestir dans l’agriculture des pays en développement, avec un retour de l’Etat dans le secteur. Permettre à ces pays de se protéger et de mettre en place des politiques publiques. Les pays du Sud eux-mêmes doivent se mobiliser. 

   En 2003, à Maputo, au Mozambique, les Etats africains s’étaient engagés à consacrer 10 % de leurs budgets nationaux à l’agriculture. Six ans plus tard, on en est encore loin. Ensuite, il faut diriger ces investissements vers ceux qui en ont besoin : les petits producteurs, les secteurs de l’agriculture familiale et vivrière. Et non pas, comme le fait actuellement le Brésil, se lancer dans l’agriculture industrielle et d’exportation. Aujourd’hui, 60 % des personnes qui ont faim dans le monde sont des petits producteurs : ce sont eux qu’il faut aider. Une politique qui ne ciblerait pas ces populations serait vouée à l’échec. Bien entendu, cela exige de remettre en question les intérêts des lobbys agro-industriels. 

   C’est donc bien une question de volonté politique. Enfin, il est nécessaire de revoir de manière globale la gouvernance mondiale. On est aujourd’hui dans une situation où nombre d’organisations internationales, loin de travailler ensemble, se contredisent franchement ! Les politiques préconisées par la FAO et l’OMC sont totalement opposées... Il faut donc d’urgence réviser les règles du commerce mondial et redonner un cadre et une cohérence à tout cela. » (Où en est-on aujourd'hui, en 2012? ) (...)

Rapport complet, en français, sur : www.fao.org

Lire l'article édifiant sur:


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Histoire de l'Europe en quelques minutes, via une carte animée.


"Qu'est-ce que le temps passe" comme disait 
mon arrière-arrière-arrière (etc) grand-mère...


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Luc Desle

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