Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 23 août 2012

"Ce casque de pompier brûlait de changer de statut". Benoît Barvin in "Pensées pensées"

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE SAGE EST UN OISEAU SANS VOLIÈRE)

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"Tu sais qu'il y a des Européennes 
qui vont nous rejoindre?
- Chic, alors..."

Michetz : Kogaratsu
L’Europe est comme le Japon de 1860
Ola Wong

   (...) Dans les années 1860, le New York Tribune comptait parmi ses chroniqueurs attitrés un certain Karl Marx. Celui-ci écrivit que le Japon était "le dernier pays véritablement féodal, avec toute son irrationalité et sa répartition [des pouvoirs]". Aujourd’hui, l’Union européenne fait penser à ce Japon de jadis, avec Angela Merkel dans le rôle du shogun.

   Le Japon était à l’époque une mosaïque de provinces féodales dirigées par des seigneurs locaux, les daimyos, qui relevaient du commandant suprême des forces armées, le shogun. L’administration du shogunat était appelée bakufu. Il y avait même un empereur dans la ville de Kyoto, même si ses pouvoirs étaient encore plus limités que ceux du président actuel de l’UE, Herman Van Rompuy. 

   Les daimyos locaux gouvernaient leur domaine à leur guise, avec leur propre monnaie, leur propre système d’imposition et leur propre armée. Ils faisaient souvent fi des décrets du bakufu (Bruxelles) et quand le bakufu envoyait des inspecteurs, les daimyos (les Grecs) les pigeonnaient. La province de Satsuma a ainsi monté des villages factices, faisant jouer à ses samouraïs le rôle des paysans. L’élite japonaise passait beaucoup de temps à Edo (Tokyo/Bruxelles), où tout le produit de ses recettes fiscales passait en frais de représentation. L’homme de la rue se désintéressait complètement de l’Empereur comme du shogun (les responsables de Bruxelles). Karl Marx traduisait ainsi le dédain de l’époque pour le Japon : un pays arriéré dont l’organisation politique était trop morcelée pour lui permettre de résoudre ses problèmes. (...)

   (...) Or, quelques années plus tard, le Japon était l’un des pays les plus centralisés du globe. Les Japonais ont écrasé les Russes – un exploit qui n’est pas donné à tout le monde – pendant la guerre de 1905 et monté des entreprises comme Mitsubishi. Que s’était-il passé ? La réponse est une crise, qui a pris la forme de la mondialisation. Le commodore américain Perry et ses canonnières ont contraint le Japon à s’ouvrir au commerce avec l’Occident [en 1854]. 

   Aujourd’hui, c’est l’Europe qui est en crise. Les pays du Sud n’ont pas su adapter leur économie à un monde qui doit compter avec une Chine industrialisée. Ils se trouvent prisonniers d’une devise qui leur a permis d’emprunter bon marché mais qui a aussi fait grimper le coût de leurs marchandises. La seule chose qui semble pouvoir sauver l’euro est une union politique. Les think-tanks et les bureaucrates de Bruxelles éprouvent une frustration similaire à celle du Japon de jadis, que personne ne prenait au sérieux. La frustration de l’impuissance.

   La situation appelle une version européenne de la restauration de Meiji [le nom de la période 1868-1912 caractérisée par la modernisation et l’ouverture du pays] : centraliser les attributions et reprendre aux pays membres les pouvoirs de décision en matière économique. Un scénario possible serait un renforcement notable des pouvoirs officiels de Bruxelles (l’empereur) tandis qu’une clique de technocrates et de politiques tireraient les ficelles en coulisses. Une démocratie de façade. (...)

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"Si je fais encore confiance aux banques?
A votre avis?"



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"L'eau de la mer du Nord
est bonne à boire?
- Ben... J'crois... Pourquoi elle le serait pas?
- Si j'en crois ta tête...
- Ma tête? Qu'est-ce qu'elle a ma tête?"


Une bombe à retardement 
dans les mers du Nord
Ekke Overbeek
TROUW AMSTERDAM

   (...) Nul ne sait précisément quelle quantité d’armes chimiques dissimulent les vagues autour de l’Europe. La mer Baltique, par exemple, où les Alliés ont jeté par-dessus bord les munitions de la Seconde Guerre mondiale provenant des arsenaux allemands : au moins 40 000 tonnes, dont certainement 13 000 tonnes de substances toxiques. Un sixième de cette quantité suffirait à éradiquer toute vie dans la mer Baltique pendant une centaine d’années.

   L’idée n’est guère rassurante, quand on sait que du gaz moutarde, de la chloropicrine, du phosgène, du diphosgène et des substances à base d’arsenic sont contenus dans des douilles et des tonneaux qui tôt ou tard seront totalement rongés par la rouille. Impossible de savoir quand cela va se produire, mais cela va se produire.

   Il y a dix ans, Alexandre Korotenko, un scientifique russe, prévoyait qu’entre 2020 et 2060, la corrosion serait si avancée que le poison s’échapperait. Or 16 % de ces substances toxiques suffiraient pour exterminer toute vie dans la mer Baltique.

   "C’est vrai, mais il est très peu probable que toutes les munitions rouillent en même temps", dit Jacek Beldowski pour relativiser. Il travaille à l’Institut océanologique de Sopot, en Pologne et est le coordinateur de Chemsea (chemical munitions search & assessment project), un projet de recherche international lancé le mois dernier à l’aide de fonds européens.

   "D’un côté, le poison s’échappe, mais d’un autre côté il est moins toxique quand il entre en contact avec l’eau", poursuit-il. "Les armes chimiques, qui sont dispersées sur un gigantesque territoire, sont confrontées à des conditions très différentes. Il y a même certains endroits où elles n’entrent pas en contact avec l’oxygène et par conséquent ne rouillent pas." Le problème est donc essentiellement l’incertitude. "Une seule chose sûre : ces prochaines années, la mer Baltique va connaître une nouvelle forme de pollution."(...)
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(Toutes les nuits cette horrible femme nue
venait hanter le monastère des Moines de la Sainte Inquisition,
les obligeant à accomplir d'étranges rituels...)

John Berkey — Nude in Doorway — 1983

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Benoît Barvin (et Jacques Damboise)

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