Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

dimanche 12 août 2012

"Ce chanteur était si populaire qu'il servit de repas à ses fans". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

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Pensées pour nous-mêmes:

(INUTILE DE SE PRESSER:
LE TEMPS PREND SON TEMPS)


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Lettres d'inconnus (10)
pcc Benoît Barvin 


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Monsieur,

    La beauté n'excuse pas tout. Ni les écarts de conduite... Ni, surtout, l'esprit de populace qui, hélas, vous a infesté... 

   Bref, on ne peut pas vouloir et le beurre, et l'argent du beurre... Vous êtes étonné d'un tel ton de bastringue chez la Baronne de Ziguonne, n'est-ce pas? Vous vous demandez quelle mouche m'a piquée? Et cependant, j'ai d'autres formulations à soumettre à ce qui vous sert de sagacité, mon Cher. Enfin, cher... Chair serait mieux. Chair à canon, peut-être, mais pas à subtilité, ni à pulsions. Vous fûtes, Monsieur, de la flûte dont on ne fait rien d'autre qu'un cure dents. Et encore... 

   Oh, bien sûr, votre engin dévoilé - que nous connaissions toutes et tous par coeur depuis que vous nous le montrâtes avec l'impétueux pédantisme qui est le vôtre, surtout quand la boisson délie les langues et ouvre les caleçons -, votre engin, donc, était toujours à sa place. Votre sourire également. Ainsi que vos mains aux doigts délicats qui savent défaire les noeuds qui transforment le corps d'une femme honnête - de la Haute, donc - en un maelstrom de sensations pénibles.

   L'âge n'est pas en cause. Une Noble ne vieillit jamais, vous le savez. Elle ne fait qu'améliorer son compte en banque et se patine ainsi qu'un beau meuble, lustré par des années de pratiques solitaires. Nous eussions pu, une fois encore, vous admettre dans notre cercle intime. La Duchesse d'Hortefeux me l'avait d'ailleurs sussurée, elle qui, pourtant, n'est pas portée - ni transportée - par la chair masculine. Même la Marquise Deaudelinne - cette admirable cruche emplie de tous les préjugés - vous avait à la bonne...

   Mais vous entrâtes dans la salle de massage. Vous exposâtes vos avantages qui luisaient, de haut en bas. Vos doigts de "fée", ainsi que les a nommés le Vicomte de la Molle, étaient là, tout près, sur le point de défaire les nodosités qui nous pliaient en deux de douleur...

   Je sentis alors cette horrible odeur d'Ylang-Ylang qui, tel un poison, se glissait dans la pièce, comme surgi d'un univers parallèle, sadique, pervers et ce fut comme si vous me crachiez sur le bas du bas du ventre. L'Ylang-Ylang, au lieu du Patchouli usuel. L'Ylang-Ylang, l'odeur intime de mon ennemie jurée la Princesse Palliatine, celle qui s'est jurée de me perdre auprès de toutes mes amies...

   Monsieur, ne vous étonnez pas si j'ai ainsi bondi de ma couche et que, nue telle notre Mère à toutes, l'arme levée, la lame scintillante, je vous coupa l'objet oblong que, dans votre naïveté masculine, vous crûtes bon d'exposer. La Duchesse et la Marquisse poussèrent un cri d'horreur mais furent les premières à m'aider à vous découper, quartier par quartier, avant de vous enfermer dans ces sacs qui, à présent, ont été entassés dans ce cénotaphe, en même temps que ma lettre qui vaut aveu. Mais qui aura l'idée d'ouvrir votre sépulture et de fouailler dans votre bas-ventre pour en retirer cette missive qui a d'ailleurs été rédigée sur un papier qui commence déjà à s’autodétruire.  Qui?

Monsieur le Rustre, vous avez eu la mort que vous méritiez.

Recevez tous le mépris dont je suis encore pleine...

Baronne de Ziguonne

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"Tu es sûre que le loup n'est pas là, à nous guetter?
- Non, il n'y a qu'un simple voyeur pédophile...
- Ah bon, tu me rassures..."



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"Alors, raconte: qu'est-ce qu'il a dit sur moi?
- Tu veux la Vérité vraie
ou la Vérité fausse?"




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"Comment ça, ch'sais pas me maquiller?"


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"Je l'aime pas beaucoup,
pas du tout,
jamais..."



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Blanche Baptiste

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