Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 1 octobre 2012

"Le chien au rauquement d'or reçut en pleine gueule son trophée". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE FAUX N'EST PAS LE VRAI
MAIS LE VRAI EST LE VRAI)

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"Tu crois qu'ils nous ont mis ces culottes
sur le crâne pour se ficher de nous?
- Oh moi, tu sais, pourvu
qu'ils me payent, le reste, hein?"


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"T'aimes?
Ouch! Pas mal...
Mais tu peux faire mieux...
- Avec une arme, alors..."

Frank-Miller-Sin-City-coup


A la fac de Lille, 
un "trashage de chef" tourne mal
Nathalie Brafman

   (...) L'université n'en a décidément pas fini avec le bizutage. Mercredi 19 septembre, en fin d'après-midi, dans le parc de la Citadelle à Lille, un étudiant a été agressé sexuellement par des camarades.

   L'association corporative des étudiants en médecine de l'université Lille-II Droit et santé (ACEML) y organisait une journée d'intégration ponctuée de jeux par équipes. En général, ce sont les étudiants de deuxième année qui sont bizutés par les 3e année ; cette fois ce fut l'inverse. Selon les règles du "jeu", l'équipe qui remporte le plus de points a le droit de se venger sur le chef de l'équipe adverse (comme quoi le poison de la vengeance, de la haine, du mépris de l'autre fait des ravages partout). C'est ce que les étudiants appellent un "trashage (de l'anglais trash) de chef".

   C'est semble-t-il à partir de là que tout a dérapé. "Un étudiant de 3e année a subi une agression d'ordre sexuel devant d'autres étudiants moteurs ou spectateurs, raconte Philippe Deruelle, vice-doyen de la faculté. Manifestement, les étudiants n'étaient pas alcoolisés de façon massive. (?)"

   Le procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre, a immédiatement ouvert une enquête préliminaire pour viol en réunion. Des objets ont été utilisés lors du passage à l'acte et la victime a subi un examen médical.

   Pour autant, l'affaire ira-t-elle jusqu'au bout sous la qualification criminelle de viol ? Lors de son audition, le jeune homme a affirmé être consentant pour se plier au"jeu", jusqu'à un "certain moment". Mais même si le viol n'est pas retenu, l'affaire relève de la loi pénalisant le bizutage, qui date de 1998. La législation est claire : le bizutage est passible de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende, que la victime soit consentante ou pas. "Il s'agit de faits, à l'évidence totalement inadmissibles et pénalement répréhensibles, même si la victime est consentante, précise Frédéric Fèvre, qui fait procéder à l'audition des quelque 80 jeunes impliqués dans l'affaire. A l'issue de l'enquête, le parquet décidera de la suite à donner à ces faits." (...)

Lire sur:

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"Qu'ils z'y viennent, ces bizuts!
Je sais comment les recevoir..."

Barbara Stanwyck

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"Bon, pensons peu mais
pensons bien... En tout cas vite:
Déficit public... PIB... Hum...
3%... Voilà, c'est ça, 3%.
Hop là, vous avez une autre question?
Je suis chaud bouillant, moi."


Le secret des 3% enfin dévoilé
Aujourd'hui en France - Le Parisien

   (...) A l’heure où les pays de la zone euro présentent des budgets de rigueur pour limiter le déficit public à 3% du PIB comme exigé par la monnaie unique, Aujourd’hui en France révèle “l’incroyable histoire de la naissance” de ce seuil. Le quotidien a retrouvé “l’homme qui, à la demande de [l’ancien président] François Mitterrand, a inventé à la va-vite ce chiffre emblématique.”

   Guy Abeille, 62 ans, ancien haut fonctionnaire de la direction du Budget, “est l’inventeur d’un concept martelé par tous les gouvernements de droite comme de gauche depuis trois décennies : le déficit public ne doit pas dépasser les 3% de la richesse nationale”. Il raconte :

   "On a imaginé ce chiffre de 3% en moins d’une heure, il est né sur un coin de table, sans aucune réflexion théorique. Mitterrand avait besoin d’une règle facile qui puisse être opposé aux ministres qui défilaient dans son bureau pour lui demander de l’argent. [...] On avait besoin de quelque chose de simple. 3% ? C’est un bon chiffre, un chiffre qui a traversé les époques, cela faisait penser à la Trinité."

   Le quotidien souligne le caractère insolite de cette anecdote : “L’ironie de l’histoire, c’est que les technocrates de Bruxelles se sont inspirés de ces fameux 3% pour bâtir une autre règle [dictée par le nouveau traité budgétaire européen], tout aussi faussement cartésienne, obligeant à limiter le déficit structurel des Etats à 0,5%. Pourquoi pas 1% ou 2% ? Nul ne le sait vraiment.”

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Luc Desle

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