Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 28 novembre 2012

"La Fée Carabosse poursuivit Quasimodo de ses assiduités". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

***
Pensées pour nous-mêmes:

(AIME JUSQU’À EN PERDRE LA RAISON
POUR LAQUELLE TU AIMAIS)

***


(Derrière sa chevelure mal coiffée,
la voyeuse s'adonnait à son vice)

(via mimin)
(via anzu69)

***
(Indienne se passant d'Internet
et revenant à la bonne lampe à huile
pour interroger le Génie)


INDE .
"Deux filles arrêtées pour 
des commentaires en ligne inoffensifs"
The Times of India

   (...) "Une honte !" Le quotidien indien n'y va pas de main morte pour dénoncer l'arrestation le 19 novembre de deux jeunes femmes, qui avaient critiqué sur Facebook le blocage total de la ville de Bombay, en raison des funérailles de la figure nationaliste locale, Bal Thackeray. Accusées d'avoir "porté atteinte au sentiment religieux", elles ont été libérées sous caution après avoir été entendues par un tribunal. Bal Thackeray est mort le 17 novembre à l'âge de 86 ans. Cet admirateur de Hitler (?) a pesé sur la politique locale pendant quarante ans. (...)


Balasaheb Keshav Thackeray 

( 23 Janvier 1926 - 17 Novembre 2012) 


   (...) Homme politique indien, fondateur et chef de la Shiv Sena , une droite nationaliste hindoue , et le marathi ethnocentrique parti actif principalement dans l'ouest de l'Inde état ​​de Maharashtra . Ses disciples l'appelaient le hindoue Hriday Samraat («empereur des coeurs hindoue"). 

   Thackeray a commencé sa carrière professionnelle en tant que dessinateur avec le quotidien de langue anglaise The Free Press Journal de Mumbai , mais il quitte en 1960 pour former son propre hebdomadaire politique Marmik . Sa philosophie politique a été largement façonnée par son père Keshav Thackeray Sitaram , une figure de proue dans le Maharashtra Samyukta mouvement(Royaume Maharashtra mouvement), qui préconisait la création d'un État séparé linguistique du Maharashtra. Grâce à Marmik , il a fait campagne contre l'influence croissante des Gujaratis , Marwaris , et les Indiens du sud de Mumbai.  

   En 1966, Thackeray a formé le Shiv Sena parti qui défend plus fermement la place de Maharashtrians à Mumbai. Dans les années 1960 et début des années 1970, Thackeray a construit ce partie en formant des alliances temporaires avec la quasi-totalité des partis politiques du Maharashtra.  Thackeray était également le fondateur du journal  Saamana en langue marathi et  Dopahar ka saamana , journal en langue hindie. Il a fait l'objet de nombreuses controverses, en raison de son admiration pour Hitler. À sa mort, il lui a été accordé des funérailles nationales, plus de 2.000.000 personnes étaient en deuil. (notons la teneur de l'article, extrêmement prudent) (...)


***
"Oui, oui, nous sommes soeurs jumelles et...
Comment ça, je suis une menteuse?
Goujat!"

brassai

***

(Célèbre mafieux faisant un geste de bienvenue
à ses adversaires de tous bords)

La mafia au cœur de l’Etat
Moisés Naím

   (...) (C)es dernières décennies, une série de mutations politiques et économiques profondes au niveau international a donné naissance à ce que j’appelle les «Etats mafieux». Des pays dans lesquels les notions traditionnelles de «corruption», de «crime organisé» ou d’entités publiques «noyautées» par des groupes criminels n’embrassent pas le phénomène dans toute son ampleur et sa complexité.

   Là, ce n’est pas l’Etat qui est la victime de la subornation et du racket des fonctionnaires par les criminels; c’est lui qui a pris le contrôle des réseaux criminels. Non pas pour les éradiquer, mais pour les mettre au service des intérêts économiques des gouvernants, de leurs proches et de leurs partenaires.

   Dans des pays comme la Bulgarie, la Guinée-Bissau, le Monténégro, la Birmanie, l’Ukraine, la Corée du Nord, l’Afghanistan ou le Venezuela, les intérêts nationaux et ceux du crime organisé sont inextricablement liés. Ainsi, le député et ex-patron du contre-espionnage bulgare, Atanas Atanasov, a indiqué que «d’autres pays ont une mafia; en Bulgarie, c’est la mafia qui a le pays». Au Venezuela, l’ancien président de la Cour suprême, Eladio Aponte, a apporté de multiples preuves qui confirmeraient que des hauts fonctionnaires de l’Etat sont à la tête d’importants groupes criminels transnationaux.(...) 

   (...) En 2008 déjà, les Etats-Unis avaient accusé le général Henry Rangel Silva d’apporter un «soutien matériel au trafic de drogue». Début 2012, le président Hugo Chávez l’a nommé ministre de la Défense. En 2010, un autre Vénézuélien, Walid Makled, accusé par divers gouvernements de diriger l’un des plus gros cartels du pays, a soutenu, au moment de son arrestation, qu’il détenait des documents, vidéos et enregistrements impliquant pas moins de 15 généraux vénézuéliens (parmi lesquels le chef du Renseignement militaire et le directeur du Bureau de lutte contre les stupéfiants) ainsi que le frère du ministre de l’Intérieur et cinq députés.

   En Afghanistan, Ahmed Wali Karzaï, le frère du président et gouverneur de la province de Kandahar, assassiné en 2011, a été régulièrement accusé de participer au trafic d’opium – la principale activité économique de ce pays. Selon le Financial Times, la fuite des capitaux sous forme de billets de banque transportés dans des mallettes par des trafiquants et des hauts fonctionnaires équivaut peu ou prou au budget de l’Etat.(...)

   (...) Cette confusion entre gouvernements et criminels ne concerne pas exclusivement des pays dans la tourmente, comme l’Afghanistan, des Etats en échec, tels que la Guinée-Bissau, ou des nations qui sont les otages du narcotrafic. Pour prendre un autre exemple, il est impossible de comprendre chacun des rouages qui régissent les prix, les intermédiaires ou la structure des réseaux d’approvisionnement du gaz russe qui arrive en Europe (en transitant, entre autres, par l’Ukraine) sans tenir compte du rôle du crime organisé dans ce business très lucratif. Ne serait-il pas naïf de croire que les élites au pouvoir dans ces pays ne sont que des victimes ou des spectateurs impuissants? On constate ce genre de manœuvres partout, en Afrique, en Asie, dans les Balkans ou en Europe…(...)

Lire l'article sur:

***
Luc Desle (avec Jacques Damboise)

Aucun commentaire: