Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 8 décembre 2012

"Devant le Prince Charmant tout nu, Blanche-Neige devint instantanément Rouge-Neige... et pour longtemps". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE MAÎTRE EST 
L’ÉLÈVE DU MAÎTRE)

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"A taaable!
- Attends, Chérie, je répare cette machine et..."

Robert Walker doing yard work at home, 1940s

(Et l'imprudent jeune homme, qui n'y connaissait rien
en fait de mécanique, se fit allègrement couper
plusieurs doigts...)

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"Hé, les Pauvres, venez!
J'ai de la place..."


(Document Fijaro intitulé:
"Quand les petites filles bourgeoises
ont du coeur")

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Reloger les pauvres, 
plus rentable que les laisser à la rue ?
ALEXANDRA BOGAERT

   (...) A l’approche de l’hiver, les limites du système d’hébergement actuel deviennent patentes. Et le nombre de places en centres ne suffit pas à couvrir les besoins des quelque 133 000 personnes sans domicile fixe (estimations de l’Insee). Dans son sixième «baromètre 115» sur la prise en charge des personnes à la rue qu’elle vient de publier, la Fnars, fédération d’associations de solidarité, alerte contre une saturation du dispositif d’hébergement encore plus criante que les années précédentes - crise et pauvreté croissante obligent.

   Alors que la demande a crû de 37% entre novembre 2011 et novembre 2012, ce sont aujourd’hui plus des trois-quarts des demandes de places dans un centre d’hébergement qui sont rejetées, dans les 37 départements observés. A la fois parce qu’il manque des places, mais aussi, comme l’explique Christophe Robert « parce que le secteur de l’hébergement est l’héritier d’une période où les personnes en situation d’exclusion étaient surtout des hommes seuls ».

   Or, le visage de la pauvreté a changé : le nombre de familles, dont beaucoup sont monoparentales, en quête d’un toit a explosé. La Fnars a relevé une hausse de 60% des demandes d’hébergement de leur part en un an. Mais les centres d’hébergement ne sont pas adaptés pour accueillir des ménages avec enfants, majoritairement redirigés vers des hôtels. Une solution bien plus coûteuse (85 euros la nuit en moyenne) et qui rend l’accompagnement social malaisé. (...)

   (...) D’où le besoin d’inverser la logique. Plutôt que de dépenser toujours plus de moyens, année après année, pour des solutions d’hébergement insatisfaisantes et qui maintiennent les populations précaires dans du provisoire à prix prohibitif pour la collectivité, il faut « mettre les personnes les plus en difficultés dans des logements, et leur permettre de bénéficier du même accompagnement social que lorsqu’elles étaient hébergées », recommande Christophe Robert.

   Avec, pour le propriétaire des lieux, la garantie que le loyer sera payé et le bien correctement entretenu, grâce aux systèmes d’intermédiation locative ou de location solidaire (voir notre article sur le sujet ici), censés également prévenir les expulsions en cas de loyers impayés.« L’intermédiation locative, qui permet de maintenir une personne dans son logement (si elle rencontre des difficultés pour payer son loyer, ndlr) ne représente pas un coût supérieur à son hébergement suite à l’expulsion de son domicile », expose Christophe Robert.

   Loger plus de monde implique bien sûr de réquisitionner les logements vides mais aussi d’en construire de nouveaux. Ce qui représente un investissement conséquent. Alain Régnier ne le nie pas. Mais, dans une vidéo disponible sur le site du ministère du Logement, il estime que « ces dépenses complémentaires sont à considérer à moyen et long terme comme une source de croissance dans toutes les dimensions du développement durable pour notre pays ». « Plus on fait reculer l’exclusion, plus on a une société harmonieuse. C’est un bénéfice pour tous. » (CQFD) (...)
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"Tu m'plais trop, tu sais!
- Et encore, t'as pas vu tout le reste...
- Mmm... J'en salive à l'avance."


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"Le gaz naturel, toujours!"


Gaz de schiste : 
la valse-hésitation bulgare
Alexandre Lévy

   (...) Quelle est la position exacte de Sofia sur le gaz de schiste? Difficile à dire. Après avoir décrété, début 2012, un moratoire sur l’exploration et l’éventuelle extraction, le Parlement est partiellement revenu sur sa décision le 14 juin en autorisant la fracturation hydraulique “dans des buts de recherche”

   Les permis d'exploration déjà accordés sont toutefois suspendus malgré les regrets de nombreux responsables bulgares, dont le Premier ministre Boïko Borissov. “Le Parlement a pris une décision souveraine. Je m'incline, a-t-il déclaré. Mais lorsque les générations futures se demanderont pourquoi nous sommes toujours dépendants de la Russie – et pourquoi nous payons notre gaz cinq fois plus cher que les Américains – je veux qu’elles sachent qui en est responsable.” 

   Il y a un an, son gouvernement avait été vertement critiqué pour avoir donné au groupe pétrolier américain Chevron l’autorisation d'explorer un gisement près de Novi Pazar, au nord-est du pays. Outre l'impact environnemental, les critiques s’étaient concentrées sur les conditions de cette transaction, effectuée “en catimini et de manière opaque”, selon la presse. La mobilisation populaire sans précédent qui s'en était suivie avait obligé les députés à se prononcer sur le sujet. Des milliers d’écologistes et d’habitants des zones concernées avaient défilé à plusieurs reprises dans les rues de Sofia, poussant les autorités à retirer l’autorisation accordée à Chevron. 

   Mais de nombreux observateurs ont mis en doute la spontanéité des opposants au projet, qui auraient été téléguidés par la compagnie russe Gazprom, détentrice d'un quasi-monopole dans l’approvisionnement en gaz du pays. Ils ont rappelé que le quotidien de gauche Sega, fer de lance de la contestation, appartenait à la société bulgare Overgaz, principal distributeur du gaz russe en Bulgarie. L'essayiste Ivo Indjev, auteur d'un livre sur les hydrocarbures russes - qu'il voit comme un instrument du pouvoir du Kremlin -, a regretté sur son blog la rapidité avec laquelle l’interdiction avait été décrétée, ne serait-ce que pour “l’impact psychologique” que cette décision pourrait avoir sur les négociations avec Gazprom. (...)

A suivre sur:

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Luc Desle

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