Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 28 février 2013

"Ce chocolat à l'huile de vidange, Balbot le Robot en raffolait". Jacques Damboise in "Pensées de rien".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LA NATURE NE T'ENSEIGNE

QUE CE QUE TU ES)

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"Et maintenant, sus au réchauffement climatique...
Petit, petit, petit..."


TARZAN, L'HOMME SINGE

(Tarzan était très optimiste...)

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28%

ALEXANDRA BOGAERT

   (...) Voilà ce que révèle le nouveau rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement, publié ce jeudi 21 février. Ce document de 40 pages, intitulé l’Avenir de l’environnement en Afrique, montre que la diarrhée, les infections respiratoires et le paludisme constituent 60% des impacts connus de l’environnement sur la santé.

   La pollution extérieure, liée aux particules fines émises par les transports, aux feux de forêt, à la poussière et à l’exploitation minière, est responsable de 40 000 décès par an sur le continent.

   L’air intérieur n’est pas plus sain, loin de là. La pollution est de 10 à 30 fois plus élevée que les limites fixées par l’Organisation mondiale de la santé. La cause ? Les combustibles solides (bois, charbon de bois, déchets d’animaux, etc.) utilisés pour la cuisine et le chauffage dans des pièces mal ventilées. Ils sont responsables de maladies respiratoires aiguës qui affectent en priorité les moins de 5 ans, chez qui le taux de mortalité est élevé.

   Autre activité humaine qui accroît le niveau de pollution et fragilise les populations : la déforestation. Elle permet aux moustiques porteurs de paludisme de se développer et aux zoonoses, liées à la proximité nouvelle des humains avec la faune sauvage, d’émerger.

   Les activités agricoles et industrielles ne sont pas en reste. L’utilisation de produits agrochimiques, de mercure et la production de déchets électroniques – pour ne citer qu’eux – entraîne des troubles de la reproduction, des cancers, des baisses de systèmes immunitaires.

   Pour couronner le tout, le réchauffement climatique diminue les rendements agricoles, raréfie les ressources en eau et fait disparaître des espèces de plantes médicinales, alors que 80% de la population rurale en Afrique dépend des médicaments traditionnels récoltés dans la nature.

   Le rapport conclut que les dirigeants africains devraient mettre les questions de l’environnement et de santé en tête de liste de leurs préoccupations. On comprend pourquoi... (...)


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"Dis, tu m'aimeras toujours?

- Bien sûr.
- Tu ne me vendras jamais 
aux labos pharmaceutiques.
- Bien entendu... 
Pas tout de suite, en tout cas"



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"Mais enfin, Cheetah, ne fais pas l'enfant!
Tu ne seras jamais humaine...
- Et pourtant, je vous singe 
sans problème, non?"

AUTRICHE 
La revanche des vieux singes

Helmut Schödel
Süddeutsche Zeitung 

   (...) Trente kilomètres séparent Vienne de la petite ville de Gänserndorf, en direction de la frontière tchèque. Le paysage est plat comme la main. C’est ici qu’une quarantaine de singes, les chimpanzés de Gänserndorf, ex-animaux de laboratoire, sont censés se sentir comme chez eux. Le domaine est une ancienne réserve d’animaux sauvages qui a fait faillite voilà cinq ans. Désormais, on n’y rencontre plus que des singes, dont les soins sont financés par la société pharmaceutique américaine Baxter. La nature semble ici avoir repris ses droits, une végétation envahissante ceinture les bâtiments abandonnés. Au milieu du parc, deux constructions en bois. Il nous faut enfiler une combinaison et des sabots en plastique. Les gants de protection sont également de rigueur, de même qu’une charlotte sur la tête et une visière en plastique. Les singes sont perturbés, blessés, et dangereux. De surcroît, précise une soigneuse, ils sont porteurs des virus du sida et de l’hépatite

   Le visiteur déconcerté s’approche de la première cage en s’exclamant :“Bonjour, toi !”    Aussitôt l’on comprend que ces familiarités ne sont guère appréciées par les chimpanzés. Le premier attrape une pomme et la cogne violemment contre les barreaux. Son voisin tente de faire passer un bâton à travers la grille. “Restez à distance des cages !” ordonne la soigneuse. “Et, surtout, ne vous amusez pas à passer la main et à essayer de les caresser, sinon vous pouvez dire adieu à votre main.” Le singe suivant envoie valser des excréments. 

   Dans le vaste bâtiment aux allures de hangar, les cris stridents sonnent comme une déclaration de guerre. Les chimpanzés de Gänserndorf haïssent les hommes, et ils ont leurs raisons. Ils étaient les esclaves de la société Immuno, qui les a enfermés pendant des années dans des cages exiguës. Alors qu’ils vivent en groupe dans la jungle, ils ont été isolés, et ne voyaient les hommes que dans leurs vêtements de protection. 

   Les rayons du soleil n’arrivaient jamais jusqu’à eux, et aucune goutte de pluie ne tombait sur leur pelage. Ils vivaient dans un enfer élaboré par un proche parent, l’homme, dont ils partagent 98,7 % des gènes. Car les chimpanzés ne sont pas seulement des animaux, mais aussi des primates, comme nous, qui ont conscience d’eux-mêmes, se reconnaissent dans un miroir, possèdent d’énormes capacités d’apprentissage, connaissent la joie et la peine, et même la guerre. Ils connaissent également des formes de prostitution. En un mot : des gens comme nous. Nous allons les voir dans les zoos et ils nous font rire. Parce que l’homme civilisé a du mal à accepter la bête sauvage qui est en lui. (...)

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Luc Desle (avec des photos "commentées" par Jacques Damboise)

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