Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mardi 19 février 2013

"Cette purée s'écrasait platement devant ses consoeurs, les pommes de terre". Jacques Damboise in "Pensées contrites".

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Pensées pour nous-mêmes:

(CEUX QUI TE VOIENT
NE TE REGARDENT PAS)

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"Ce short scotch me rend plus beau"


Scotch plaid pattern hip short Bruno Banani 
Scots Hip Short £20.00

ÉCOSSE 
 Scotch : 
s’enivrer de succès

   (...) Le scotch, une valeur sûre ? N’importe quel amateur de pur malt vous répondra oui. Mais pour la nation écossaise, c’est aussi une formidable machine à engranger des devises. Les exportations ont grimpé de 12 % l’an dernier pour atteindre 5 milliards d’euros, selon la Scotch Whisky Association. Et les perspectives pour l’industrie des spiritueux sont époustouflantes, annonce dans le Financial Times Richard Lochhead, ministre écossais de l’Agriculture, du Développement rural et de l’Environnement. C’est sans doute la raison pour laquelle le gouvernement écossais a alloué plus de 2 millions d’euros de subventions à une nouvelle distillerie sur l’île de Harris. On ne connaît pas la part prélevée par les anges.(...)



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"Ne te retourne pas! Je crois qu'on est suivi..."

photo by Roy DeCarava

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"Terrific! 
A new death cigarette
for my tea time"

Crâne de Van Gogh avec la cigarette brûlante, 
art Posters

Tea Party: 
la spontanéité simulée
Al Gore
Chairman de 
"Generation Investment Management 
and The Climate Reality Project"

   (...) Une nouvelle étude de l'Institut national du cancer a révélé que la formation du Tea Party (mouvement politique opposé à toute forme d'impôts qui serait apparu spontanément après la crise de 2008, ndlr) était planifié depuis plus de 10 ans par des groupes proches des industries du tabac et des combustibles fossiles.

   Ce mouvement n'est pas un soulèvement populiste spontané mais plutôt une stratégie de longue date pour promouvoir les idées anti-science et anti-gouvernement de ces entreprises puissantes.(...)

   Deux organisations sont citées dans l'étude: "Americans for Prosperity" et "Freedomworks". Ces dernières étaient auparavant une seule et même entité fondée par les frères milliardaires David et Charles Koch, largement financée par l'industrie du tabac. Ces groupes, qui préfèrent le laissez-faire à la science et s'opposent à toute forme de régulation ou de taxation sur le tabac et les combustibles fossiles, ont donc commencé à préparer l'émergence du Tea Party il y a plus de 10 ans dans le but de promouvoir leurs intérêts communs.(...)

   Cette histoire inquiétante sur l'existence de liens entre les adeptes du laissez-faire, l'industrie du tabac et le mouvement du Tea Party n'est en fait pas isolée. C'est une tendance bien plus répandue que je décris dans mon dernier livre, The Future: Six Drivers of Global Change (Le Futur: Six facteurs responsables du changement climatique, en français).

   Après l'ère progressiste et le New Deal qui ont permis de restreindre l'influence des entreprises sur la politique américaine à la suite de la fameuse époque des Robber Barons (Barons Voleurs, en français), les partisans du laissez-faire se sont à nouveau retrouvés motivés et radicalisés par l'effervescence sociale des années 60.

   En 1971, un éminent avocat de l'industrie du tabac, Lewis Powell, a rédigé pour la Chambre de Commerce un plan détaillé expliquant comment faire en sorte que le pouvoir politique serve davantage les entreprises. Deux mois plus tard, le président Nixon lui donnait un siège à la Cour Suprême. (...)

   Guidés par ce qu'on appellera plus tard le Powell Manifesto, les adeptes du laissez-faire ont alors mené une stratégie visant à augmenter de façon drastique l'influence des entreprises sur la politique américaine. Powell lui-même a travaillé avec des juges pro-entreprises pour trouver une interprétation des lois favorable aux intérêts des industriels, principalement en développant la notion de personnification des entreprises. Une stratégie qui a eu pour conséquence directe de faire exploser le lobbyisme.

   Alors que ce dernier pesait 100 millions de dollars en 1975, il représentait en 2010 plus de 3,5 milliards de dollars. Les grandes sociétés ont aussi eu la possibilité d'utiliser des contributions de campagne de plus en plus importantes pour promouvoir l'élection de personnalités politiques pro-entreprises à tous les niveaux du gouvernement.

   De riches donateurs ont ensuite fondé des think tanks conservateurs pour influencer l'opinion publique en faveur du laissez-faire. Et le Tea Party est clairement une extension de cette stratégie de Powell de promouvoir le profit des entreprises au détriment du bien de tous. (...)

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Benoît Barvin

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