Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

vendredi 15 février 2013

"Elle se voila la face et, comme d'habitude, eut du mal à respirer". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet"

@@@
Pensées pour nous-mêmes:

(LE CHEMIN DE LA VÉRITÉ 
NE SERA JAMAIS UNE AUTOROUTE)

@@@

(Grande enseigne embarquant ses bénéfices pour ne pas
les payer dans le pays où elle est installée)


Comment Ikea 
réduit ses impôts en France
Jamal Henni | Nina Godart

   (...) L'évasion fiscale est dans le collimateur du G20. Les ministres des Finances du G20, lors de leur réunion ce week-end à Moscou, vont se pencher sur la question, et notamment examiner le rapport publié sur le sujet par l'OCDE, mardi 12 février

   Ce rapport montre que l'optimisation fiscale est aussi pratiquée par des entreprises traditionnelles vendant des biens matériels. Un des champions du monde dans ce domaine est Ikea, qui utilise toute une palette d'outils de défiscalisation ayant bien peu de rapport avec la vente de meubles... 

   Ainsi, la filiale française fait un usage intensif de la loi Girardin, qui permet de déduire de ses impôts effectués les investissements en outre-mer. Une filiale d'Ikea France, Finvest, détient six centrales photovoltaïques à La Réunion; un ferry assurant des liaisons maritimes en Nouvelle Calédonie; un ensemble de villas à Tahiti baptisé "les Jardins de Paea"; et enfin des parts dans le navire méthanier M32 appartenant à GDF. 

   Une autre filiale, Finpart, a investi dans le câble sous-marin Honotua qui relie Tahiti à Hawaii. (...)

   "Il est rare qu’une entreprise industrielle utilise de la défiscalisation en outre-mer", indique Hervé Israel, avocat associé chez Holman Fenwick Willan.

   Mais Ikea profite aussi des incitations fiscales liées aux énergies renouvelables, même si ces investissements ont officiellement un but écologique. Il s'est ainsi offert trois fermes d'éoliennes dans l'Aisne et l'Indre, et des panneaux photovoltaïques. Ceci permet en outre au fabricant de meubles de vendre à EDF l’énergie ainsi produite avec un surcoût.

   Last but not least, une dernière filiale, Apollo Finance II, détient... un Airbus A 340, utilisé par Air France via un crédit bail. Le montage est construit de telle sorte que cette filiale génère des pertes opérationnelles, réduisant ainsi la rentabilité du groupe. 

   Au total, selon les comptes, ces différentes filiales de défiscalisation ont permis à Ikea France de réduire l'impôt sur les bénéfices de 34,7 millions d'euros sur l'exercice clos fin août 2010, puis de 35,6 millions d'euros sur l'exercice suivant. (...)
Lire sur:

@@@

(L'arpenteur de rêves enfouis en pleine action)


Moebius - “The Gold Digger” - First page - Project for AEdena Editions

@@@

(Face aux Indiens, le gouvernement brésilien prenait toujours 
ses conseils auprès d'experts de la concertation)


Les Indiens de Rio 
veulent garder leur musée
Diana Brito 
de São Paulo 

   (...) Les propositions du gouvernement de l’Etat de Rio n’y changeront rien. Les Indiens qui occupent depuis 2006 l’ancien musée de l’Indien sont bien décidés : personne ne les convaincra de quitter leurs ocas [paillotes traditionnelles] construites autour de l’ancien musée. 

   Leur motivation est simple : pour eux, ce site voisin du stade de Maracanã est un emplacement commercial de premier choix. Les touristes qui se rendent au grand stade de Rio passent généralement par la zone qu’occupent les Indiens [le bâtiment colonial de l’ancien musée et les baraquements construits autour] et leur achètent au passage les objets d’artisanat qu’ils confectionnent. 

   Le mouvement s’est essoufflé depuis que les travaux ont commencé dans le stade, mais la perspective de bonnes affaires pendant la Coupe des confédérations [du 15 au 30 juin], et surtout pendant le Mondial 2014, remotive le groupe. “C’est le point de vente d’artisanat le plus important pour les Indiens du pays, en raison de la fréquentation du quartier”, assure Arão Araújo Filho, président du Conseil national des droits indigènes et un des avocats des Indiens. (...)

   Le gouvernement carioca de Sérgio Cabral (PMDB, Parti du mouvement démocratique brésilien) entend pourtant démolir le bâtiment. Lui aussi est motivé par la proximité du stade : il s’agit d’en faciliter l’accès. Pour le gouverneur, l’attitude des Indiens “est un acte politique marqué par la volonté d’empêcher quelque chose (quoi?) qui bénéficierait à des millions de Brésiliens” (une fois encore les méchants indiens face aux millions de Blancs?). (...)


@@@
Benoît Barvin

Aucun commentaire: