Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 30 mars 2013

"Cette famille tuyau de poêle ne fonctionnait pas au gaz mais au gros rouge". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes"

%%%
Pensées pour nous-mêmes:

(TON TRAVAIL C'EST DE GRANDIR
ET RIEN D'AUTRE)

%%%

(Super anti-suicide prêt à aider
les cadres de Paule Emploi)



uaredesign.com

Suicide d'un cadre dirigeant 
de Pôle emploi en Languedoc Roussillon
Cécile HAUTEFEUILLE

   (...) «Omerta», «chape de plomb», «volonté évidente d'étouffer l'affaire». Dans les rangs de Pôle Emploi en Languedoc Roussillon, le décès brutal de ce cadre, qui travaillait à Montpellier, commence à peser lourd. Trop lourd.

   «Tout le monde a été prudent et respectueux», nous confie une source syndicale. «Personne n'a cherché à instrumentaliser ce geste désespéré. Mais ça a créé une onde de choc et nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir en parler. Si ce suicide est lié à des problématiques personnelles, ça ne nous regarde pas. Mais s'il y a, ne serait-ce qu'un pour cent deproblématique professionnelle, on se doit de la prendre en compte.»

   A l'heure actuelle, selon nos informations, aucune enquête n'a été diligentée en interne, par le CHSCT. Et certains le regrettent, et le réclament. C'est le cas de cet agent, qui a accepté de nous répondre :

   «Nous souhaitons une enquête pour savoir s'il y a un lien entre cette disparition et une souffrance au travail. Nous avons l'impression que c'est une information que la direction cherche à étouffer. Elle nous a mis en garde, elle ne veut pas que l'on remue des choses...» 

   Quelles choses ? Pourquoi ces prétendues mises en garde de la direction ? «Vous savez très bien que le climat est tout sauf serein à Pôle emploi», répond cet agent. «Suicides ou tentatives de suicide de demandeurs d'emploi, personnel sous tension, le contexte est très pesant. Et pardonnez moi, mais ce suicide fait tâche en interne, parce que c'est un cadre qui avait été écarté de hautes fonctions.» 

   L'homme avait effectivement changé de poste. Il avait été nommé directeur régional adjoint de Pôle Emploi en 2008, puis trois ans plus tard, quand la direction régionale a changé, il est devenu "directeur de production". «Il a clairement été déclassé» affirme une source syndicale, qui ajoute qu'il avait aussi très récemment quitté les locaux de la direction régionale de Montpellier : 

    «On l'a mis dans un autre bâtiment, dans un autre quartier de la ville, et il s'est retrouvé dans un bureau au sous sol ! Je ne suis pas en train de vous dire qu'il travaillait dans une cave, mais la symbolique est là : passer du 4ème étage de la direction régionale, à ce bureau éloigné...c'était peut être difficile à vivre...»

   Contactée par le minisphère, la direction régionale confirme le changement de fonction et le récent déménagement : «Ce poste de directeur de production, il l'avait accepté. Et il était excellent dans son travail. Quant au changement de bureau, c'était pour rejoindre le bâtiment où étaient ses équipes. Il encadrait 200 personnes, chargées de soulager le travail des agences Pôle emploi.» 

   Travaillait-il réellement dans un bureau en sous sol ? «Pas de commentaire sur les interprétations des uns et des autres.» Pas de commentaire non plus sur le geste mais une mise au point sur «l'omerta» dénoncée :  «C'est faux, il n'y a aucun blocage de l'information. Tous les représentants du CHSCT ont été informés le soir même du décès. Nous avons aussi mis en place des cellules d'écoute sur le site où travaillait ce cadre. Les gens ont été reçus. La situation est tellement tendue, nous faisons attention à tout évènement...»

   Pôle emploi semble craindre un "effet d'entraînement". Que ce terrible passage à l'acte n'en entraîne d'autres. «Tout le monde pense évidemment aux suicides chez France Télecom», conclut un syndicaliste de Pôle emploi. «Mais ça, la direction ne veut ni en parler, ni en entendre parler.» (...) 


%%%

"Tu as vu le déguisement des banquiers pour nous
émouvoir sur leur sort?
- Non, ça c'est une vraie pauvre...
- Tu es sûre? J'aurais pourtant juré..."


%%%

"Israël/Palestine... C'est fait...
Maintenant, quel autre rendez-vous important?
Ah oui, le bal de charité où je vais
pouvoir montrer mon superbe jeu de jambes...
Yeah!"

Obama, un p’tit tour et puis c’est tout
 Emmanuel Riondé

   (...) Durant l’été 2010, Regards avait eu l’occasion de rencontrer et d’interviewer l’historien palestino-américain Rashid Khalidi. Interrogé sur les lendemains décevants du discours du Caire (prononcé en juin 2009), voici ce qu’ils nous avait alors confié à propos de la politique américaine au Proche-Orient (un entretien à relire dans son intégralité ici) :

   « Obama a oublié que pour changer la politique dans ce pays, il ne suffit pas de le décider à la Maison Blanche, il faut aussi la vendre. D’abord à une opinion publique très favorable à Israël. En Europe, vous avez une connaissance du Moyen-Orient à cause du colonialisme, du tourisme, du business, de l’enjeu énergétique, etc. Aux Etats-Unis, la population a peu d’informations sur le Moyen-Orient. 

   Et à bien des égards, ce pays reste coupé du monde. On ne connaît pas les langues étrangères, on ne fait pas de tourisme partout, on n’a pas de passé colonial. Il n’y avait aucun expert du monde arabe avant la deuxième guerre mondiale aux Etats-Unis ! Juste quelques spécialistes des langues orientales. Alors de grands mensonges sur le sionisme et sur Israël y ont été diffusé sans que ce soit contré par les réalités proche-orientales. (...)

   Il faut aussi vendre cette politique au Congrès, et celui-ci reste largement sous influence du lobby israélien. Intelligemment, l’Aipac et les autres éléments du lobby y ont axé tous leurs efforts depuis les années 1950-1960. Cela a abouti à une grande maîtrise et c’est toujours le cas : de nombreux élus au Congrès et au Sénat savent que la politique d’Israël nuit aux Etats-Unis mais ils n’osent pas le dire (...) 

   Dès les années 1940, la plupart des stratèges américains savaient que l’appui à la création d’Israël, puis l’établissement de forts liens avec ce pays allaient nuire aux Etats-Unis dans le monde arabe. Tous les conseillers de Truman étaient contre sa politique. Mais il y avait aussi dans son entourage des amis du sionisme et lui-même pensait qu’il fallait créer un Etat juif. Aux consuls américains en poste dans le monde arabe, il a un jour expliqué : « Messieurs, je suis désolé mais je n’ai pas d’électeurs arabes dans ma population . » Cela reste en grande partie vrai aujourd’hui. (...)

   Je crois que Obama n’a pas suffisamment travaillé l’opinion publique et le Congrès sur la question du Moyen-Orient. Un universitaire du Maryland a récemment montré qu’au moment du discours du Caire, la perception des Etats-Unis dans le monde arabe s’était très nettement améliorée. Mais dans l’année qui a suivi, cela a chuté et l’appui à l’Iran y a progressé... Selon cet universitaire, ce renversement est essentiellement dû à la déception causée par la politique américaine en Palestine. »

   Une Palestine où personne - des dirigeants politiques aux habitants des territoires - ne semble nourrir d’illusion sur cette visite. Ce mercredi, en Cisjordanie, au moment où l’avion d’Obama se posait à Tel-Aviv, quelques militants érigeaient un nouveau village de toile à Eizariya sur une colline faisant face à un autre village démantelé il y a deux mois par les forces israéliennes. 

   Dans un communiqué, les activistes qui réaffirment le droit des Palestiniens à « retourner sur [leurs] terres et dans [leurs] villages [et à y proclamer] leur souveraineté (...) sans la permission de qui que ce soit » règlent en quelques mots la « question américaine » : « Une administration qui a utilisé son veto à 43 reprises pour supporter Israël contre les droits des Palestiniens, une administration qui gratifie Israël d’une aide militaire de plus de trois milliards de dollars chaque année, ne peut contribuer de façon positive à trouver une solution juste. »(...)

Lire sur:

%%%
Benoît Barvin

Aucun commentaire: