Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 21 mars 2013

"Cette femme entièrement voilée, mais qui avait la main nue, se la fit trancher". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE MANGE PAS LE MONDE,
MANGE AVEC LUI)

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"Vous m'assurez que vous ne voulez ni voler,
ni vous enrichir, ni détruire, ni mentir, ni...
- Yep yep, Sir!
- Alors entrez, vous êtes ici chez vous"


Annex - Garland, Judy (Wizard of Oz, The)
doctormacro.com

Vous en avez assez de la crise ? 
Venez à Goodland

   Ce texte initialement publié sur le site du Guardian a été traduit et présenté par Pierre Johnson, auteur, consultant, fondateur de Solecopedia, encyclopédie partagée de l’économie sociale, écologique et solidaire.

   (...) Andrew Simms, expert à la New Economics Foundation(think tank progressiste britannique) a décrit le 17 février dernier, dans le Guardian, un pays qu’il a nommé « Goodland ». Il emprunte les plus prometteuses des innovations sociales à différents pays du monde, pour dessiner une nation ou règne les valeurs d’équité, de justice sociale et de partage.

   Vous pensez en ces temps difficiles qu’il n’existe aucune alternative fondamentale à l’économie telle qu’elle est ? Alors venez à Goodland. Vous aurez peut-être envie d’y rester.

   Dans cette nation, le président a refusé d’occuper le palais national, pour résider avec sa femme dans un modeste deux pièces. Il redistribue 90% de son salaire, afin de partager le combat quotidien de ses concitoyens pour survivre. La nouvelle constitution de ce pays a été rédigée par un groupe de citoyens. Lorsque son secteur financier s’est effondré, les spéculateurs ont dû assumer leurs pertes et les coupables ont été poursuivis en justice, sans que les banques bénéficient, comme ailleurs, de plan de sauvetage public.

   Le système bancaire du pays est aujourd’hui dynamique et basé sur une économie locale. Il est à l’abri des risques majeurs, parce qu’il est en grande partie sous statut coopératif et au service des petites et moyennes entreprises. A Goodland, le bien-être humain est plus important que la croissance économique. Le pays est doté d’un plan national pour garantir le bien-vivre, de services gratuits d’éducation, de santé, de garde subventionnée et d’un soutien efficace aux personnes âgées. Il dispose d’une loi fondamentale, qui garantit la protection de ses écosystèmes.(...)

   (...) Les villes de Goodland sont vertes, et ses habitants y font pousser des aliments biologiques et sains. Le pays a prévu de ne plus exploiter les combustibles fossiles en 2017, et son secteur économique comprend des coopératives de grande taille, intelligemment connectées et productives. Chaque personne peut par choix bénéficier d’une semaine de travail plus courte.

   Fantasme absolu ? Non, Goodland existe. Ses multiples facettes sont juste dispersées dans le monde réel. Elle ressemble à un club de foot imaginaire, où vous pourriez construire votre équipe idéale avec tous les joueurs célèbres, mais en mieux. Cette économie de conte de fées n’est pas limitée par le stock de joueurs, mais croît plutôt grâce à l’émulation créée par les meilleures pratiques trouvées ça et là.

   Le président mentionné est José Mujica d’Uruguay. Il vit avec environ 450 livres sterling (516 euros) par mois. Sa garde présidentielle est composée de deux policiers et d’un chien à trois pattes. Il conduit une coccinelle de 1987 et critique le « modèle de développement » des pays riches, réprimandant les dirigeants des autres pays pour leur « désir aveugle d’atteindre une croissance par la consommation ».

   Après l’effondrement financier de l’Islande, la révolution des « casseroles » a ouvert la voie à une nouvelle constitution rédigée par les citoyens, en attente d’adoption, qui a compté avec la participation active de la moitié de l’électorat. Comme l’économiste et prix Nobel d’économie Paul Krugman l’a souligné, au lieu de faire payer la crise à la population, l’Islande a « laissé les banques faire faillite » et, au lieu d’apaiser les marchés financiers, a « imposé des contrôles temporaires sur les mouvements de capitaux pour se donner une marge de manœuvre ». A Porto Alegre, au Brésil, les citoyens se réunissent chaque semaine depuis 1990 pour décider comment une grande partie des fonds publics de la ville est dépensé. C’est ce qu’on appelle le budget participatif, lequel a conduit à doubler en sept ans l’accès à un assainissement adéquat dans les quartiers pauvres.(...)

    (...) L’une des raisons qui explique pourquoi l’Allemagne a été moins touchée par la crise bancaire, c’est que 70% du secteur des banques est composé de banques de petite taille ou coopératives. Par comparaison, au Royaume-Uni les cinq premières banques détiennent 80% des prêts hypothécaires et 90% des comptes des petites et moyennes entreprises. Les banques allemandes ont un double mandat, celui d’être utiles aussi bien que rentables. Elles sont aussi le plus souvent propriété mutuelle, ne se livrent pas à des spéculations risquées, ont une connaissance du milieu local, une autonomie et la possibilité de prendre des décisions par branche.

   En Espagne, la coopérative à plusieurs têtes Mondragón, qui vaut 14 milliards d’euros et compte plus de 80 000 employés, démontre que des modèles de propriété d’entreprises qui reposent moins sur l’intérêt individuel et davantage sur l’engagement et la coopération des salariés peuvent réussir à grande échelle. Et le succès de l’initiative hollandaise d’une semaine de travail plus courte suggère que nous ne sommes pas condamnés à nous tuer au travail, quoiqu’en dise la coalition au pouvoir ([au Royaume-Uni, pays de l’auteur de cet article, ndlr].)

   Le Bhoutan est célèbre par la mesure de sa réussite mesurée non pas par le PIB - une simple mesure de la quantité et non de la qualité de l’activité économique - mais évaluée à l’aune du Bonheur national brut. Cet indicateur composite utilise 151 variables, dont la bonne gouvernance, l’éducation, la santé, la résilience écologique, la vitalité des communautés, le bien-être, l’utilisation du temps, le niveau de vie et la diversité culturelle.(...)
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« L’amour est profondément animal : 
c’est sa beauté. »
Rémy de Gourmont



"Qu'ess-qui dit?
- Des trucs pour humains..."


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"L'Irak? C'est un immense espoir pour nous autres,
talibans d'Afghanistan..."


IRAK 
L’échec américain
Randa Takieddine

   (...) Le dixième anniversaire de la chute de Saddam Hussein aurait dû être un grand moment de joie pour le peuple irakien. Or la situation est loin d’être satisfaisante. Sur le plan politique, les tensions entre sunnites et chiites s’aggravent, ainsi que le conflit avec les Kurdes, et le Premier ministre Nouri Al-Maliki n’est plus aimé ni par son gouvernement, ni par la population. Par ailleurs, la corruption s’est répandue dans tous les secteurs du pays, et la stabilité et la sécurité sont loin d’être rétablies. 

   Cette tragique situation soulève des questions sur la politique d’Obama au Moyen-Orient. Le président américain a abandonné l’Irak à l’Iran et permet au Premier ministre irakien de se mettre au service des deux régimes voisins, iranien à l’est et syrien à l’ouest. 

   Incontestablement, l’invasion américaine de l’Irak avait été une catastrophe. Aussi l’histoire jugera sévèrement l’action de Bush, mais elle blâmera également Obama. Car le retrait de troupes auquel Obama a procédé n’a pas été accompagné des mesures nécessaires pour permettre une vie démocratique échappant aux ingérences iraniennes. 

   La politique d’Obama soulève beaucoup de questions également en ce qui concerne la Syrie, puisqu’il refuse toujours d’armer l’opposition. Que cherche-t-il ? En retirant les forces américaines de l’étranger et en se montrant conciliant, tente-t-il de se mettre à l’abri de tensions avec des acteurs politiques inconfortables tels qu’Al-Maliki en Irak, Khamenei en Iran et les Frères musulmans en Egypte ? La responsabilité d’Obama dans le fait que depuis la chute de Saddam Hussein l’Irak n’est toujours pas rétabli est d’autant plus grande qu’il laisse la situation syrienne évoluer vers une catastrophe. Tout cela sous prétexte de ne vouloir à aucun prix intervenir militairement à aucun endroit. 

   Le destin de l’Irak est inquiétant. Ce qui est certain, c’est qu’Obama, comme George Bush avant lui, a échoué dans sa politique irakienne. (...)


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Benoît Barvin

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