Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

samedi 13 avril 2013

"Attelé à de vieux boeufs malades, il conduisait à fond de train le char de l'Etat". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(AIME-LE POUR CE QU'IL EST,
NON POUR CE QU'IL CROIT ETRE)

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"C'est vous, mes Enfants, qui allez faire la Révolution...
- Laquelle, Père?
- Mais l'Industrielle et la Financière, bien sûr..."


Le jour où la classe moyenne se soulèvera
Marcin Król

   (...) Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les pauvres et les malheureux qui font les révolutions en Occident, mais bel et bien les classes moyennes. Ce fut le cas de toutes les révolutions, à commencer par la Révolution française, à l’exception près de la révolution d'Octobre, qui a été un coup d'Etat perpétré dans une situation de désordre politique extrême.

   Quand la classe moyenne décide-t-elle de déclencher la révolution ? Premièrement, il ne s'agit pas de la classe moyenne dans son ensemble, ni même d'un groupe organisé, encore moins d'une communauté mais plutôt de leaders de la classe moyenne, ceux qui aujourd'hui gagnent les élections en Europe et que l’on traite d’irresponsables (car n'appartenant pas à la gériatrique classe politique traditionnelle), mais qui tout à coup se révèlent non seulement très populaires, mais aussi étonnamment efficaces.(...)

   Dans le cas classique de la Révolution française, le rôle d'avant-garde révolutionnaire a été joué par des avocats, des entrepreneurs, des employés de l'administration publique de l'époque et par une partie des officiers de l'armée. Le facteur économique était important, mais pas primordial.

   Les éléments déclencheurs du mouvement révolutionnaire sont avant tout l'absence d’ouverture dans la vie publique et l'impossibilité de la promotion sociale. Lorsque l'aristocratie a tenté de limiter à tout prix l'influence des avocats et des hommes d'affaires, elle a incité à la révolution. Dans toute l'Europe, à l'exception de la sage Angleterre, la nouvelle classe moyenne, avec ses citoyens de deuxième catégorie, n'était pas en mesure de décider de son propre sort.

   Qu'en est-il de la discrimination aujourd'hui ? Elle est différente et semblable à la fois. Certes, l'aristocratie ne monopolise plus la prise de décisions, mais les banquiers, les spéculateurs boursiers et les managers qui gagnent des centaines de millions d'euros, écartent habilement du processus décisionnel la classe moyenne, qui en subit de sévères conséquences. Chypre en est le dernier, et très significatif, exemple.(...)

   Il en existe bien d'autres exemples. Prenons les universitaires, qui non seulement en Pologne mais dans toute l'Europe, tremblent pour leurs emplois, surtout s'ils ont le malheur d'enseigner des matières déclarées comme peu utiles par l'Union européenne, les Etats membres et les multinationales qui dictent le marché du travail.

   En Slovaquie, par exemple, les sciences humaines ont été quasiment anéanties, de sorte que les spécialistes de l'histoire, de la grammaire, de l'ethnographie, ou de la logique ont de sérieux soucis à se faire. D'ici peu de temps, d'autres catégories professionnelles vont suivre. Ainsi les fonctionnaires de l'administration publique, dont le nombre a littéralement explosé par le passé. Est-ce leur faute ? Bien sûr que non. Et que peut faire un fonctionnaire licencié avec 15 ans d'ancienneté, ayant toujours connu la sécurité de l'emploi ? Probablement pas grand chose. Il en va de même pour des jeunes diplômés laissés sur le bord de la route du marché de travail, ainsi que pour les artistes, les journalistes et autres métiers fragilisés par le secteur numérique.

   Les révolutions émergent dans les exclusions, professionnelle, décisionnelle, et dans le déficit démocratique. Elles se dressent aussi contre la barrière générationnelle, ou tout simplement, contre la domination des vieillards. (...)

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"Mais c'est votre amant qui voudrait vous voir et...
- Chut, Monsieur Mon Mari, je ne veux pas qu'il
sache que nous couchons ensemble..."


Brigitte Bardot with co-star Antonio Vilar on the set of the film,
" La Femme et le Pantin", Spain, 1958. Photo by Loomis Dea

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(En Syrie, les Bédouins attendaient depuis un moment
les touristes étrangers, en se demandant ce qui
pouvait bien les retenir)


Bergers Bédouins Syriens


Qui sont les derniers touristes de Syrie?
Grégoire Fleurot

   (...) Les recettes touristiques de la Syrie ont baissé de 94% depuis le début du conflit en mars 2011, générant encore 130 millions d’euros en 2012 (contre 2,3 milliards d’euros en 2010). Qui sont les touristes qui vont encore en Syrie aujourd’hui, après les deux années d’affrontements qui ont fait plus de 70.000 morts?

   Le peu de touristes qui continuent à aller en Syrie sont principalement des touristes religieux venant des pays voisins comme l’Irak ou l’Iran, le reste étant des Syriens qui se déplacent à l’intérieur du pays et vont dans les hôtels.

   Une chose est sûre, les touristes français ou européens qui souhaiteraient s’y rendre pour découvrir l’amphithéâtre de Bosra ou le Crac des chevaliers doivent se débrouiller tous seuls. Les tours opérateurs et les agences de voyage ont cessé de proposer la destination au début du conflit au printemps 2011, suivant les recommandations du ministère des Affaires étrangères. Comme la plupart des pays occidentaux, les autorités déconseillent fortement aux Français de ne pas se rendre dans le pays, et à ceux qui y sont de le quitter au plus vite. (...)

   (...) La Syrie abrite six sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, dont certains sont des lieux majeurs de l'insurrection contre Bachar el-Assad: les anciennes villes d’Alep, de Damas et de Borsa, le Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din, le site de Palmyre et les villages antiques du nord du pays. Avant le début du conflit, la pays était une destination touristique relativement importante, et le secteur était en pleine expansion.

   Pour 2010, le gouvernement avait annoncé une hausse de 40% des touristes étrangers sur une année pour atteindre 8,5 millions de visiteurs, un chiffre supérieur à celui de la Tunisie (6,9 millions) ou encore de l’Afrique du Sud (8,1 millions) pour cette même année. La majorité des touristes étaient alors des Syriens expatriés qui revenaient au pays et des touristes venant des pays voisins. En 2009, 270.000 touristes européens se sont rendus en Syrie.

   Le Ceto, principale association de tour-opérateurs français qui représente 75% du marché, recensait quant à lui 4.700 départs de touristes de la France vers la Syrie en 2010, un chiffre qui était en augmentation de 48% par rapport à l’année précédente.(...)

   Mais depuis le début du conflit, il est très difficile pour n’importe quel touriste occidental de s’y rendre: les dernières compagnies aériennes ont cessé de desservir le pays fin 2012, au moment où le conflit gagnait en intensité. Aujourd’hui, la majorité des Français qui se rendent en Syrie sont des journalistes ou des humanitaires.

   Les derniers Français à avoir atterri à Damas sur un vol commercial sont sans doute les passagers du vol Paris-Beyrouth d’Air France dérouté vers la capitale syrienne en août 2012 à cause de violentes manifestations qui avaient coupé l’accès à l’aéroport de Beyrouth. Une décision qui avait rendu furieux le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui a reproché à Air France d’avoir mis en danger les passagers du vol. (...)
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Luc Desle

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