Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 30 mai 2013

"Cette tête de linotte l'avait oubliée quelque part". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE MÉPRISE PAS
TES FRÈRES EN MISÈRE)

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LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/23)

pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste


   La Mère Supérieure du couvent dans lequel s'est réfugiée la jeune Elaine Cantagril semble possédée par le démon... Pourquoi, sinon, s'exhiberait-elle, à moitié nue, sous la clarté froide de la Lune?


ANGÉLUS 

ou 
LES SECRETS DE L’IMPALPABLE

Pieter BruegelLe misanthrope, 1568

CHAPITRE 8

   Quelques secondes auparavant, tout était douceur, douceur de l’air de cette matinée de juillet, douceur de l’eau fraîche qui alimentait le lavoir. Je me sentais même bien à regarder mes soeurs et les autres lavandières. Je venais de réussir mon Brevet d’étude et allais partir chez l’oncle Thomas, où je comptais bien poursuivre les recherches qui me tenaient à coeur. Ensuite, il avait été convenu que je resterais à Rodez où l’oncle me trouverait un logement. Je pourrais fréquenter les cours de sciences du petit Séminaire Saint Pierre, tout en aidant à la boutique, où l’oncle savait qu’il n’avait plus rien à m’apprendre, si ce n’est me laisser réaliser les merveilleuses ventes dont ils disaient que j’étais capable. 

   Lorsqu’ils avaient appris que je préférerais continuer mes études chez les Frères, l’oncle et la tante avaient tellement été déçus et attristés, qu’ils avaient consenti à m’accorder toute la liberté que je réclamais ; tout, plutôt que de perdre ce « fils » inespéré que ma tante admirait comme on admire une image chérie.

   A Fontseranne, je ne pensais plus revenir si ce n’est pour voir ma soeur Camille. Quoique je fasse, je sentais que je n’étais pas accepté et que jamais les gens du village ne me laisseraient aller en paix parmi eux. Je n’avais donc plus rien à faire en leur compagnie. On ne peut pas dire que je les détestais, non ; ils m’étaient devenus complètement indifférents. Jusqu’au terrible accident...

   Ce n’est qu’avec du recul que j’ai pu mettre des mots sur les sensations qui m’ont submergé ce jour-là.

   Ma peau était toujours à vif, avide de nouvelles perceptions. Aussi, c’est avec toute cette disponibilité, cette ouverture au monde que j’ai reçu de plein fouet l’Agression. Jamais une sensation aussi violente ne m’avait atteint. Soudain, en un instant, toutes les fibres de mon corps ont été fouettées par le contact brûlant de l’eau.

   La gangue en ébullition s’est refermée sur moi et s’est incrustée dans mes chairs.

   D’un accident, je n’aurais rien trouvé à maudire. Le sort est sans pitié et sans état d’âme. Mais d’un calcul humain, je ne pouvais qu’en ressentir de la haine, de cette sale haine qu’ils avaient peu à peu instillée en moi, à mon corps défendant

   La douleur vive, au moment où elle s’empare de vous, est douleur pure et en tant que telle le cerveau la traite. Elle est incommensurable, innommable. Elle est ce qu’elle est et on fait avec. Puis elle s’estompe légèrement et laisse à l’esprit à nouveau sa faculté d’analyse. Alors on se dit que, de toutes les douleurs, celle infligée par nos pairs est la plus infernale, la plus insupportable.

   Dans les heures qui ont suivi cette chute dans la fournaise liquide, je crois bien être devenu un monstre, l’esprit brûlé par le désir de vengeance et le physique dégradé, émasculé, privé des ressources dont l’avait doté la vie.

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(A Suivre)


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"Hips!Ces chauffeurs de motos-taxis sont des... 
hips! des potes à nous!"


TOGO 
Les motos-taxis empestent l'alcool !
Togo Réveil

   (...) Ils sont devenus incontournables, grâce aux services qu'ils rendent à la population. Ce sont les conducteurs de moto-taxi communément appelés les "zémidjan", [littéralement : "emmène-moi vite"]. 

   S'ils assurent les services de transport, ils sont souvent taxés de mauvais comportement, tant ils excellent par leurs attitudes parfois inciviques. Violations récurrentes des feux de signalisation, injures, mauvaises tenues, à leur manière les conducteurs participent à l'animation de la vie sociale et politique car ils sont réputés pour colporter des rumeurs incongrues. 

   Leur dernière trouvaille, c'est la consommation d'alcool, et plus précisément du sodabi [alcool blanc particulièrement fort (il peut titrer jusqu’à 65°) doit son nom à son inventeur, M. Sodabi, qui a eu l’ingénieuse idée de préparer ce précieux liquide en faisant fermenter de la sève de palmier à huile avant de la distiller]. Les conducteurs de taxi, qui se livrent à ce vice, puent l'alcool. Les passagers ont donné le nom de "déodorant" à leur haleine qui empeste durant les trajets. Pour les conducteurs, cette drogue douce leur permet d'être en forme pour entamer avec vigueur une nouvelle journée marquée par un travail pénible. 

   Cependant, quand un client tombe par malchance sur l'un de ces consommateurs, et s'il n'a pas assez de courage pour lui demander de descendre, il est obligé de se livrer à des exercices d'arrêt de respiration pour éviter l'odeur de la boisson qui risque aussi de le saouler. Aussi, n'étant plus en sécurité, il ne peut que se livrer à des prières secrètes pour que le Bon Dieu le conduise à bon port. 

   Ces conducteurs de moto qui rendent service non seulement aux Togolais, mais aussi aux étrangers qui ont besoin de se déplacer, ternissent ainsi l'image de notre pays. Et même si la consommation d'alcool est néfaste pour la santé, on ne peut l'interdire à une personne adulte. (...)


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"Mais... Mais vous êtes la Muerte et...
- Chuuuttt! Je suis là incognito"


(via capacity)

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(Ce billet de remboursement par la banque 
du préjudice subi  puait l'arnaque)


Le médiateur auprès de la Fédération bancaire française 
alerte sur l'augmentation des saisines  dans son rapport 2012 

   (...) «La carte bancaire et le paiement en ligne, c’est une grande partie de notre"fonds de commerce"», plaisantait ce mardi Paul Loridant, le nouveau médiateur auprès de la Fédération bancaire française. Mais c’est surtout son principal sujet de préoccupation.(...)

   (...) «Alors que le volume de paiements par carte ne cesse de progresser et que le commerce en ligne s’impose, on ne peut statistiquement que voir ces litiges augmenter», constate Paul Loridant.

   En 2012, les litiges sur des moyens de paiement (CB et chèques confondus) ont ainsi fait l’objet de 338 saisines de la part des clients des 120 banques adhérentes à ce service de médiation, contre 207 en 2011 et 130 en 2010. «Ces dossiers arrivent en troisième position derrière les litiges sur le fonctionnement du compte ou les opérations de crédit mais ce sont ceux sur lesquels on passe le plus de temps», confie Lydia Flom Sadaune, membre de l’équipe de médiation.

   En cause: l'inventivité des fraudeurs mais surtout l’extrême complexité du triangle contractuel entre le client, le commerçant et leurs banques respectives. «Toute la difficulté pour nous est de savoir s’il s’agit d’un litige bancaire ou commercial: si la livraison n’est pas conforme à la commande ce n’est pas mon problème», résume le médiateur.(...)

   (...) Mais même en cas de débit erroné ou frauduleux, le foisonnement de la réglementation et de la jurisprudence contribue à alimenter les litiges et à complexifier la médiation.

   En la matière, les pratiques des banques sont bien loin du remboursement sur demande préconisé par le Code monétaire et financier. «Cela relève de la politique générale de chaque établissement: certains vont rembourser automatiquement le client en cas de fraude, d’autres exigeront le dépôt de plainte et examineront en détail les circonstances», explique Lydia Flom Sadaune.(...)



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Luc Desle

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