Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

mercredi 19 juin 2013

"Il gagnait chaque fois au loto le droit de rejouer". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

°°°
Pensées pour nous-mêmes:

(LE BUT N'A AUCUNE IMPORTANCE)

°°°
LONG RÉCIT AU LONG COURS (1/42)
pcc Benoît Barvin et Blanche Baptiste


  Elaine Cantagril tombe sur des textes parlant du Diable. L'apothicaire en serait-il un disciple?

ANGÉLUS 
ou
LES SECRETS DE L’IMPALPABLE


   Le climat pesant s’accrût un peu plus lorsque la jeune femme se rendit compte qu’Angélus Gabrielli la suivait où qu’elle aille. Elle ne cessait de penser à lui et elle le croisa à plusieurs reprises, sur le chemin menant au monastère ou dans les rues de la ville. 

   A chacune de ces rencontres, l’apothicaire fit mine de ne pas la voir, évitant soigneusement son regard et passant devant elle d’un pas souple, portant une espèce de gibecière, les traits de son visage brouillés par un air préoccupé. A chaque fois, également, Elaine se sentit chamboulée, son cœur battant la chamade. Cette situation était à la fois ridicule et un rien menaçante. Cela raffermit cependant sa détermination à percer le secret d’Angélus. 

   A présent que la jeune femme avait pris ses aises dans le couvent, les Soeurs ne faisaient presque plus attention à elle. Elle supposa qu’elle devait cette liberté à la supérieure. C’était une bonne chose, puisque cela facilitait ses desseins. 

   Elaine pouvait donc se promener en toute tranquillité et elle prit l’habitude d’inspecter autour d’elle, furetant dans les moindres recoins à la recherche d’une information qui la mettrait sur une piste. Mais quelle piste exactement ? elle n’en avait aucune idée. 

   Parfois, en pleine nuit, il lui semblait qu’on l’appelait. Elle s’éveillait en sursaut, la chemise trempée et attendait, l’oreille aux aguets, que la voix – qui était celle d’Adrien - réitère sa supplique. 

   - Je t’en supplie, Elaine, reste en dehors de tout ça. Si tu vas plus loin sur ce chemin escarpé, tu risques de brûler une partie de ton âme... 

   Était-ce une illusion ou bien l’esprit de son bien-aimé parvenait-il vraiment jusqu’à elle ? Plusieurs nuits de suite elle entendit cette voix et, le cinquième jour, pour en avoir le coeur net, Elaine sortit dans la nuit noire, sans châle, alors qu’un vent glacé venant de la montagne égratignait les murs du monastère, s’insinuant dans le jardin, plaquant son haleine froide sur la jeune femme qui, toujours pieds nus, frissonnante, la voix cassée par les sanglots, interrogeait les ténèbres : 

   - Adrien ? Adrien ! Je t’en prie... Si c’est toi, fais-moi un signe... Je t’en supplie! Depuis que tu es parti, je ne vis plus... 

   Les baisers réfrigérants des vent-coulis eurent rapidement raison d’elle et la jeune femme tomba à genoux, les yeux brouillés de larmes, avant de glisser à terre, sans connaissance.
***
(A Suivre)

°°°
"Je me vengerai, Humaine...
Tu attraperas une saleté de cancer!"

Pesticides et santé : 
l’étude qui confirme les craintes

   Le point avec Sylvaine Cordier, épidémiologiste à l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale et membre de l’Institut de recherche sur la santé, l’environnement et le travail.

   / Terra eco : Après trente ans d’études sur les pesticides, a-t-on une bonne connaissance de leur impact sur la santé ?

  - Sylvaine Cordier : Les conséquences sur la santé de l’exposition professionnelle aux pesticides ont été bien étudiées. On sait désormais identifier les risques de développer des cancers et des maladies neurodégénératives comme Parkinson. Les chercheurs se sont aussi penchés sur les périodes de vulnérabilité, à savoir la grossesse et la petite enfance, pour déterminer l’impact de l’exposition de la femme enceinte sur le fœtus et le jeune enfant.

   / Quels effets a-t-on relevés sur les enfants ?

   - Prenons un exemple, le cas du chlordécone. Ce pesticide a été largement utilisé pendant des décennies aux Antilles. Il est désormais interdit mais comme il persiste des siècles dans l’environnement, la population y est encore exposée par voie alimentaire. Et bien, là-bas, on constate davantage de cancers de la prostate et, chez les enfants, de troubles du neuro-développement, qui se mesurent en baisse des points de Q.I. (quotient intellectuel). Par ailleurs, les femmes exposées professionnellement aux pesticides pendant leur grossesse ont 50% de risques en plus que les autres que leur enfant développe, dans sa petite enfance, des leucémies. Elles-mêmes sont plus exposées aux risques de cancers, de lymphomes, de maladies de Parkinson, que la population générale.

   / Malgré toutes les études et toutes les preuves, on ne parle toutefois pas de lien de cause à effet. Pourquoi ?

  - Non, il subsiste des incertitudes, il manque encore des données, comme l’identification des circonstances d’exposition et des produits en cause. Mais les présomptions sont néanmoins fortes et l’on sait déjà qu’il faut réduire l’exposition aux pesticides de la population.

   / Même les non-agriculteurs sont concernés ?

  - L’exposition concerne toute la population. On constate par exemple plus de cas de leucémies chez les enfants dont les mères, pendant leur grossesse, ont vécu à proximité d’une exploitation agricole, ou ont eu recours à des pesticides sur leurs lieux de résidence, qu’elles en aient utilisé dans leur jardin ou dans la maison, via par exemple un traitement antitermites, ou anticafards. Et puis bien sûr, en plus de cette contamination de l’air intérieur, il y a la contamination par l’eau du robinet et par l’alimentation. On parle de présence ubiquitaire des pesticides.

  / Peut-on imputer aux pesticides les fatigues et douleurs chroniques et à ce jour inexpliquées que subissent de plus en plus de personnes ?

  - Il n’est pas possible de le dire, d’autant que d’autres facteurs peuvent entrer en ligne de compte comme les champs électromagnétiques, les radiations ionisantes, le tabac pendant la grossesse, etc. Mais du côté des pesticides, on constate une amélioration de la prise en compte des risques. On a tendance à retirer du marché des pesticides très persistants, comme le chlordécone, pour les remplacer par des pesticides à durée de vie plus courte. (...)

Lire la suite sur:


°°°
(Le miroir pour débusquer la Mort
fonctionnait admirablement)

Reblogged 19 hours ago from scumfuc 
(originally from thattrippybitch)

°°°
"Slurp...
- Miam...
- French Kiss...
- Is good..."

Quand la presse glisse sur le French kiss
Claire Maupas

   Entre patins, palots et sabots, la presse s’emmêle les pinceaux. L’entrée dans le Petit Robert 2014 du verbe galocher – FAM. Embrasser avec la langue – met en émoi les médias d’outre-Manche. Enfin, s’enflamme leDaily Mail, la France a un mot officiel pour le French kiss ! “La galoche est une chaussure de patinage, d’où le terme galocher, qui évoque l’idée de tourner sur la glace”, explique le tabloïd, reprenant une dépêche de l’Associated Press. Un patin, la galoche à semelle de bois ? Première nouvelle ! 

   L’agence américaine a manifestement dérapé sur les infos linguales – pardon… linguistiques – données au téléphone par Laurence Laporte, la directrice éditoriale du Petit Robert. L’expression French kiss est attribuée à des soldats américains de retour de la Première Guerre mondiale, notent les médias anglophones. Depuis que les troufions ont goûté aux mœurs délurées des petites Françaises, on French kiss. Car le baiser à la française est aussi un verbe : I French kiss, you French kiss, we French kiss (ou pas)… Les Québécois, eux, font plus court : au pays du patin à glace, on se “frenche” (ou pas). 

   Ce baiser with tongues laisse des traces : lorsque vous embrassez passionnément votre partenaire, outre des bactéries et du mucus, “vous lui transmettez une partie de votre patrimoine génétique”, écrit le New Scientist. Votre ADN reste dans sa bouche pendant au moins une heure. Notons que, s’il est malvenu de filer à l’anglaise – take a French leave – après un fougueux French kiss, il est recommandé d’utiliser une French letter (capote anglaise) quand le baiser français incite à de plus amples rapprochements. Mais je m’égare…(...)

Lire sur:


°°°
Benoît Barvin

Aucun commentaire: