Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 8 août 2013

"Parfois ses idées dérapaient sur ses aigreurs d'estomac". Benoît Barvin in "Pensées pensées".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LES MAÎTRES SONT-ILS
INTERCHANGEABLES?)

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(L'invasion des chats extraterrestres
donnait le tournis)



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"Habiller un homme de petite taille,
atteint d'un problème de couleur
de peau, d'une tenue de clown,
vous ne trouvez pas ça
politiquement incorrect?"


Quand l'art est pris pour cible
Soisic Belin

   (...) Toute controverse est bonne à entendre et celle qui se joue depuis plus d'un mois au Musée du Jeu de Paume est assez significative d'une société en mal être, d'une société affaiblie et craintive.

   Malraux disait "le XXIème siècle sera religieux ou ne sera pas", et bien nous y sommes, au centre de cette tornade. Tout est religieux et quand ça ne l'est pas directement on en vient à déceler les liens qui pourraient faire que ça le soit. Symptômes d'une société susceptible, une société qui veut mettre un visage sur ses peurs. L'art n'est pas que question d'esthétisme, c'est bien plus et on ne peut en douter lorsque l'on se retrouve face au travail de la photographe palestinienne Ahlam Shibli et plus particulièrement face à sa série de 68 clichés intitulée "Death", où elle expose ce qui pourrait s'apparenter à l'apologie du terrorisme : des fantômes ; autrement dit des "martyrs" photographiés, affichés dans les rues mais aussi dans les foyers pour rendre hommage et ne pas les oublier. Il est vrai que le sentiment d'héroïsme qui s'en dégage va à contre sens de l'acte qui en est à l'origine : mourir et tuer pour affirmer son idéologie, pour défendre sa confession est plus qualifiable d'acte néfaste que valeureux.

   Il a fallu au Musée expliquer, notifier, argumenter, pour permettre à cette exposition de se maintenir et pour se rassurer face aux multiples menaces. Certes, il y a un parti pris, certes ces photographies sont subjectives, elles font plus que montrer, elles parlent, elles signifient, mais quoi donc si ce n'est l'éloge du Mal ? Eh bien, peut-être la folie ? Peut-être l'absurdité de la situation ? Comment explique-t-on à un enfant que "tuer c'est mal" lorsque la photo de son oncle en poster géant couvre un pan du mur du salon ? Lorsque l'on vous éduque avec un fantôme pour préserver sa mémoire vive et intacte !

   C'est en cela que l'art est utile, à la réflexion et à l'ouverture d'esprit. Une philosophie que prône depuis de nombreuses années Malek Chebel (anthropologue et philosophe des Religions) et qu'il matérialise désormais dans sa revue NOOR pour un islam des Lumières, un Mook dans la veine actuelle de la "slow information" pour savourer ce que la culture islamique a de beau et de bon à nous offrir, loin des préceptes religieux, la volonté de lier Orient et Occident par la compréhension de l'autre, sans avoir à annuler la religion mais simplement en la replaçant dans le cercle privé, là où elle se doit de rester. (...)



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"Qu'est-ce que vous faites?
- Je m'imprègne du sujet...
- Pas de trop près, s'il vous plaît..."


"Take Off Your Glasses So I Can See What You Look Like", 
Playboy cartoon illustration, page 64, July 1956 ~ 
ARNOLD KOHN (American, d. 1984)
Tempera on board


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Luc Desle (et Jacques Damboise)

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