Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

vendredi 1 novembre 2013

"Il était gai comme un ticket de bus non poinçonné". Jacques Damboise in "Pensées inconvénientes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TA PENSÉE DE SAGESSE
NE T'APPARTIENT PAS)

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(Travailleuse du dimanche
 dormant ensuite toute la semaine)


(suyhncから)

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(Renifleuse d'air pollué en pleine action.)
Image d'archives


Comment la pollution 
se prend un vent
OLIVIER VAN BOCKSTAEL

   (...) Un arbre autour du bras

   « Il suffirait que des millions de citadins le portent pour que la planète se transforme en une forêt géante. » Le jeune Russe Alexandr Kostin a créé un bracelet qui permet de se balader dans une rue polluée sans se ruiner les poumons. Equipé d’un filtre à charbon, le Hand Tree aspire l’air ambiant et le purifie instantanément. Ça paraît simpliste, mais on a envie d’y croire !

   Ce fruit est-il si trognon ?

   Attablé(e), vous croquez franchement dans votre pomme. Mais au fait, que contient-elle ? Avec Lapka, vous aurez désormais la réponse. Il suffit d’enfoncer cette petite sonde métallique dans votre fruit pour mesurer son taux de nitrates et savoir s’il a été contaminé par des engrais. L’appli vous informe alors des taux acceptables pour la santé.

   Masque de pureté

   Avec AirWaves, votre style va en prendre un coup, mais c’est pour la bonne cause. Ce masque antipollution, développé par le studio Frog Design, à Shanghai, ne se contente pas de purifier l’air vicié. Grâce à un détecteur de particules, il stocke des données sur la qualité de l’air à un moment et à un endroit précis, avant de les partager sur les réseaux. Toutes ces infos sont alors agrégées et visualisables en temps réel sur une carte.

   Bijou de plein air

   De quelle couleur est votre bracelet ? Vert ? Pas de souci, vous prenez un grand bol d’air frais. Rouge ? Attention, vous risquez la noyade dans les gaz d’échappement ! Aerio, bijou créé par le designer français Nikolas Ethore, vous permet de connaître en temps réel le niveau de pollution de l’air qui vous entoure. Beaucoup plus ludique que des courbes et des amas de chiffres, non ?


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(Jeune bourgeoise cherchant à échapper
à la pollution du sol)


Vivre dans la pollution,
 un problème de pauvres ?
THIBAUT SCHEPMAN

   (...) Interview - Les quartiers défavorisés sont-ils les plus pollués ? Une étude de l'Ecole des hautes études en santé publique fait le point, quartier par quartier, à Lille, Lyon, Marseille et Paris.

   Les Français les plus pauvres ont plus de problèmes de santé et une espérance de vie moins élevée que le reste de la population. C’est un fait avéré. Est-ce – en partie – parce que ces personnes défavorisées vivent plus souvent dans des zones polluées ? C’est pour vérifier cette intuition qu’une équipe de chercheurs de l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) a lancé depuis 2009 le projet de recherche Equit’Area.

   Ce travail de fourmi consiste à comparer, territoire par territoire, les inégalités sociales (à travers un « indice de défaveur » regroupant 52 variables socio-économiques) et l’exposition aux pollutions environnementales (à travers la concentration de NO2, le dioxyde d’azote, dans l’air). Le projet est loin d’être achevé, mais de premiers résultats ont été publiés, sous la forme de cartes, pour les villes de Lille, Lyon, Marseille et Paris. Denis Zmirou, professeur de santé publique, directeur du département « Santé-environnement-travail et génie sanitaire » de l’EHESP et co-auteur de l’étude, décrypte ces premiers résultats pour Terra eco.

   / Terra eco : Les zones polluées que vous avez étudiées sont-elles plus fréquemment habitées par des personnes défavorisées ?

   - Denis Zmirou : On ne peut pas faire de généralités, et dire que les pauvres habitent là où il y a de la pollution. Chaque agglomération, chaque quartier a sa propre histoire qui est le fruit de plusieurs générations. On peut par contre faire une distinction entre d’une part Lyon, Lille et Marseille, où l’on constate que les quartiers les plus pollués sont souvent aussi les quartiers où la population est la plus défavorisée, et la ville de Paris où ce n’est pas le cas. La pollution atmosphérique est environ 20% plus élevée dans les quartiers les plus défavorisés des trois villes que j’ai citées. A Paris, on constate que l’ensemble des quartiers sont exposés à une pollution atmosphérique élevée, sans distinction.

   / Comment expliquer cette différence entre Paris et les autres communes étudiées ?

   - Le polluant que nous avons mesuré est le dioxyde d’azote (NO2). Il est émis par le chauffage, les sites industriels et par le trafic automobile (la faute notamment aux véhicules diesel, ndlr). Tout d’abord, il n’y a aucune industrie lourde à Paris alors que l’on en trouve à Lyon, Marseille ou Lille. Surtout, à Lyon comme à Lille, les quartiers favorisés sont composés de petites ruelles et de peu d’axes routiers. Ce n’est pas le cas à Paris, où les quartiers favorisés sont traversés de grands boulevards haussmanniens. Des quartiers très favorisés comme le XVIe et le VIIIe sont ainsi exposés à la pollution atmosphérique.

   / C’est donc le fait de vivre près de grands axes routiers qui est le principal facteur de danger ?

   - La source principale de pollution atmosphérique est le trafic automobile, oui. Les populations les plus exposées sont donc le plus souvent celles qui vivent à proximité des axes routiers. Ce facteur est un héritage de l’histoire, mais il a aussi beaucoup évolué ces quarante dernières années. Il faut remonter aux années 1980, au moment du développement de modèles urbains complètement asservis à la voiture. Les villes se sont transformées, avec notamment la construction de périphériques et de transversales urbaines le plus souvent là où habitaient les populations les plus pauvres. C’est notamment le cas du périphérique parisien ou de l’axe entre Lille, Roubaix et Tourcoing. On a aussi construit des logements sociaux près de ces grands axes.

   / Il faudrait donc repenser l’organisation de nos villes pour que les habitants, et en particulier les plus défavorisés, vivent moins à proximité des axes routiers ?

   - L’enseignement principal, c’est que là où il y a de grands axes routiers, il ne faut pas qu’il y ait de fortes concentrations de populations et vice-versa. Il ne faut plus que l’on vive près de grands axes routiers. Et on ne devrait plus trouver de collèges, hôpitaux ou maisons de retraites à proximité. (...)

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Luc Desle

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