Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 19 décembre 2013

"Ils s'entendaient à merveille pour jouer les sourds, ces muets". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(NE RÉPANDS PAS INUTILEMENT
LE SANG DE LA TERRE)

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"Aboule ta casquette, et plus vite que ça!"


R. B. MORRISON (1875-1945)

(Le collectionneur de casquettes
était prêt à tout)

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(Peuples libres cherchant à corriger certains points
de détails de l'Economie Mondialisée)

R. B. MORRISON (1875-1945)

Voir venir, réfléchir, proposer
Le Monde Diplomatique

   (...) « Je n’ai rien vu venir », a admis tout récemment Alan Greenspan, qui présida la Réserve fédérale américaine de 1987 à 2006. L’aveu lui paraît assez significatif pour qu’il choisisse d’en faire le titre de son article paru dans le numéro de novembre de Foreign Affairs. Mais l’ancien génie avait été célébré par les dirigeants politiques du monde entier. Par les médias aussi, qui le qualifiaient de « maestro » : en 1999, Time Magazine avait même fait de lui un des trois membres du « Comité pour sauver le monde ». Les deux autres ? MM. Robert Rubin et Lawrence Summers.

   Autant dire que, sans l’imaginer, l’hebdomadaire avait ainsi choisi comme couverture la photo du trio de cracks qui conduisit l’économie américaine et l’économie mondiale… à la catastrophe générale de 2007-2008. Leur grande idée commune : la déréglementation des marchés et l’ « innovation financière » (titrisation, crédits subprime, etc.).

   S’il admet sa cécité – pourquoi ne pas le dire, sa nullité –, M. Greenspan ne manque pas d’associer à son échec d’autres brillants esprits et institutions prestigieuses qui, à la veille de la catastrophe, annonçaient eux aussi un avenir radieux : le Fonds monétaire international, estimant que « le risque économique mondial » avait « décliné » au printemps 2007 ; la banque JP Morgan, prévoyant une accélération de la croissance pour 2009 ; l’hebdomadaire The Economist, sûr et certain, fin 2006, que « le capitalisme de marché, la locomotive qui tire l’économie mondiale, fait bien son travail ». Tous ceux-là, et tant d’autres, n’ont « rien vu venir »…

   Contrairement à ce qu’on essaie de faire croire aujourd’hui, l’aveuglement ne fut pas universel. Dans les années précédant la grande catastrophe qui a entamé à la fois le mode de vie et l’espérance de peuples entiers, en particulier en Europe, Le Monde diplomatique avait ouvert ses colonnes à des analystes francs-tireurs. Ils signalèrent le péril extrême découlant de la financiarisation de l’économie et du monde, les dangers sociaux, politiques, les menaces écologiques aussi qui y étaient associés. En août 2008, un mois avant la faillite de Wall Street, ce journal publiait même un article titré : « Une trajectoire financière insoutenable »

   Mais alerter ne suffit pas. Il faut aussi proposer, prendre des risques intellectuels, formuler des idées, faire un pas (ou un bond) de côté. Année après année, Le Monde diplomatique s’y est essayé alors que d’autres s’affairaient à commenter les mêmes sondages médiocres ou à polémiquer autour des derniers « dérapages » perpétrés par quelque politicien de second ordre incapable de résister à l’envoi d’un message imbécile sur son compte Twitter.

   Garantir un revenu pour tous, plafonner celui des plus riches à un niveau très inférieur à l’actuel, c’est possible. Quitter l’OTAN, c’est possible. Obliger les Etats à tenir leurs engagements internationaux, c’est possible. Il est tout aussi possible de fermer la Bourse, de réduire ou d’éliminer le poids de la dette, de calculer le coût du capital. Voire de réfléchir à une stratégie de la reconquête. Au risque, peut-être, de ne pas avoir à dire ou à écrire bientôt : « Je n’ai rien vu venir ». (...)



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"Ne tirez pas, ce ne sont que des nègres
des sous-développés,
heu... des êtres humains..."
(Certaines mauvaises habitudes 
avaient du mal à être éradiquées...)


R. B. MORRISON (1875-1945)

http://www.pulpartists.com/Morrison.html

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Luc Desle

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