Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

lundi 27 janvier 2014

"Ce bras-cassé se brisa la jambe, on se demande bien pourquoi". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE MAÎTRE EST-IL 
SON PROPRE DISCIPLE?)

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"Je donne ma langue au chat...
- Peau?
- Hihihi..."



(Cette fille était folle de moi)

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(Pigiste pétant un câble...
 de presse?)




Spirou, le journalisme sans peine 
 Spirou, le journalisme sans peine


Vis ma vie de pigiste non rémunéré
Pigistes en colère

Mathieu Deslandes

   (...) Ce coup de gueule a été rédigé par quatre jeunes journaliste pigistes de presse écrite, multimédia, télé et radio « fatigués d’être utilisés ». L’idée leur est venue en discutant de leurs propres déconvenues.

   Par choix ou parce qu’ils n’ont jamais pu rejoindre une rédaction, certains d’entre nous travaillent en free-lance. Ils sont pigistes. Notre mission : abreuver les rédactions, ou les boîtes de productions, qui servent d’intermédiaires, en idées de reportages. Si le projet est retenu, nous réalisons ledit reportage. En théorie.

   Car de plus en plus de rédactions ne se contentent plus d’une présentation d’une page du projet. De plus en plus souvent, nous devons rendre des « séquenciers » : plusieurs feuilles dans lesquelles nous donnons dans le détail le déroulé du reportage et les noms des personnes que nous prévoyons d’interviewer. Un travail qui nécessite des jours, parfois des semaines d’enquête. Une période pendant laquelle nous ne sommes pas payés et n’avons aucune certitude de réaliser le sujet. (...)

   Pis, une fois le séquencier envoyé, certains médias n’hésitent pas à nous dépouiller de nos idées, à s’emparer de notre projet, et à le réaliser en interne. Découvrir l’article ou le reportage proposé dans la presse ou à la télévision est rageant, écœurant, décourageant.

   Que pouvons-nous faire ? Si les journalistes les plus anciens et aguerris échappent à ces coups bas, les plus jeunes d’entre nous les encaissent à la chaîne. Les rédactions et sociétés de production nous mettent dos au mur. Si nous espérons pouvoir travailler, il nous faut accepter de leur donner gratuitement un maximum d’informations, quand eux ne s’engagent à aucun moment vis-à-vis de nous.

   Cette situation, des centaines de pigistes la connaissent bien. En télévision, radio, presse écrite ou multimédia, la réalité du métier est la même. Insupportable. Quand nous osons nous ériger contre ce chantage, certains rédacteurs en chef n’hésitent pas à nous répondre que « c’est le jeu ». (...)

   (...) Ces mêmes rédacteurs en chef, qui courent les festivals les plus prestigieux et s’émeuvent à la tribune de la situation sécuritaire et financière des free-lances en Syrie ou sur les terrains de guerre, oublient qu’ils participent à l’exploitation de pigistes « locaux », ici en France.

   Ces rédacteurs en chef bien installés et grassement payés oublient que nous avons l’âge de leurs enfants et que ce « jeu » ne nous amuse pas du tout. A 25, 30, 35 ans, beaucoup d’entre nous vivent au jour le jour, incapables de faire le moindre projet.

   Alors que les rédactions multiplient les reportages sur la « précarisation du travail », peu de rédacteurs en chef se soucient de ces cohortes de jeunes journalistes en piges ou CDD depuis des années. Et ce sont parfois ces derniers qui sont envoyés pour réaliser les reportages sur les emplois précaires... Les coulisses de l’information ne sont pas toujours très belles à voir. (...)


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(A cause de la Crise, les lunettes
pour pauvres étaient monnaie courante)


Hayao Miyazaki

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Luc Desle

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