Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 6 novembre 2014

"Echange mauvaises habitudes contre saine routine". Benoît Barvin in "Pensées coïncidentes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(ES-TU PRÊT(E) A AIMER
JUSQU’À EXTINCTION DE TES SENS?)

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(La révolte des masses n'était pas loin.
Elles avaient commencé à s'entraîner...)

Jaime King"Sin City" (Robert Rodríguez, 2005).
(via lab-hiro)
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(Le mangeur de mur était ridicule)



Bangalore, « Silicon City » indienne 
et capitale du suicide

Aujourd'hui l'Inde.com

   Bangalore est la ville symbolique d’une Inde émergente, avec ses centresd’appel et les délocalisations, et ses entreprises innovantes qui en font la « Silicon City » indienne, à l’image de la prospère Silicon Valley californienne. Une tendance qui en cache une autre, plus sombre, car la ville enregistre, depuis plusieurs années déjà, le plus grand nombre et le plus haut taux de suicide en Inde.

   D’une petite ville de garnison pendant la colonisation britannique, elle est devenue aujourd’hui la troisième ville du pays derrière New Delhi et Mumbai. « Mecque » de l’informatique, Bangalore et ses six millions d’habitants attirent de nombreux jeunes ingénieurs venus de toute l’Inde pour réussir.

   Mais selon les chiffres officiels du National crime records bureau, la capitale du Karnataka (sud) a enregistré 2 167 cas de suicide – six par jour – en 2009, devant Chennai (1 412 cas) et New Delhi (1 212 cas). Cette tendance n’est pas nouvelle. Bangalore figure en tête du classement des mégalopoles indiennes pour le nombre de suicides depuis dix ans. (...)

    (...) Alors que Mumbai et New Delhi, réputées plus violentes – en particulier cette dernière – attirent elles aussi de nombreux migrants vivant souvent de manière précaire, Bangalore est une destination à part, car ultracompétitive.

   Temple de l’informatique qui se développe et se modernise à vue d’œil, à l’image de son gigantesque aéroport flambant neuf, la Sillicon City est prisée par de nombreux jeunes cadres pour qui « l’échec n’est pas envisageable », explique le docteur Satish Chandra, de l’Institut national en santé mentale et des neurosciences (NIMHANS), basé à Bangalore.

   L’urbanisation rapide de cette ville, devenue le centre informatique du pays, et l’environnement ultracompétitif qui en résulte, seraient les principales raisons du taux élevé de suicides à Bangalore (38 pour 100 000 habitants, contre une moyenne nationale de 10,9 en 2009).

   Selon le NIMHANS, les ingénieurs informatiques entre 20 et 30 ans constituent une part importante des patients qui viennent se faire soigner pour des maladiesliées au stress.(...)

   (...) L’insécurité de l’emploi dans un environnement compétitif, les conditions de travail stressantes, le sentiment d’aliénation et de solitude que peut engendrer la vie dans une grande ville, mais aussi une évolution drastique du mode de vie, expliquent ce taux de suicide. Le docteur Kumar Jalali explique : « Les gens sont constamment en quête de solutions faciles à leurs problèmes, de raccourcis pour réussir. »

   De nombreux cas de suicides seraient également liés à des problèmes financiers auxquels sont confrontés les jeunes cadres de l’informatique. Un avocat de Bangalore expliquait déjà en 2008 au site d’information Rediff.com : « Les banques sont largement responsables d’avoir accordé des prêts trop facilement à de nombreux jeunes clients, qui décident de [mettre fin a leur vie] lorsqu’ils réalisent qu’ils ne peuvent pas rembourser. »

   Alarmés par cette tendance inquiétante, les habitants de Bangalore se mobilisent pour y remédier. Des cellules d’écoute ont été créées et plusieurs entreprises ont décidé de venir en aide à leurs employés en les encourageant à participer à des programmes de thérapie « antistress ». Des initiatives encore insuffisantes pour enrayer un taux de suicide qui a augmente de près de 40% en dix ans.


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"Bon, alors, vous descendez nous serrer la pince?
- Miam...
- Chut!"



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Benoît Barvin

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