Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 4 décembre 2014

"Dans sa poignée de main chaleureuse, ce politicien avait glissé une punaise". Jacques Damboise in "Pensées coïncidentes".

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Pensées pour nous-mêmes:

(TA PENSÉE
EMPESTE L'ACTION)

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"Ça mord?
- Chuuuttt!!!"


Paintings by Brad Kunkle

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"Les States exécuteront toujours leur mission,
quitte à le faire à l'arme létale."



ÉTATS-UNIS
Scott Panetti : 
malade mental 
et condamné à mort


   "Pas assez fou pour le Texas", titre The Guardian, qui revient sur les exécutions répétées de prisonniers souffrant de maladie mentale par le "Lone Star State" alors qu'un homme doit être mis à mort ce 3 décembre à 18 heures, près de Houston (a été mis à mort...). A moins que des recours de dernière minute n'aboutissent, Scott Panetti, 56 ans, sera exécuté pour le meurtre, en 1992, des parents de sa femme, dont il était séparé.

   Diagnostiqué comme schizophrène en 1978, hospitalisé à de nombreuses reprises pour divers troubles mentaux, Scott Panetti s'est défendu lui-même lors de son procès en 1995, habillé en cow-boy et appelant comme témoins John F. Kennedy, Jésus et le pape, rappelle USA Today. Son cas "a déclenché un débat mondial sur l'exécution de personnes atteintes de graves maladies mentales", note le quotidien américain. (...)

   (...) Selon Richard Dieter, directeur exécutif du Death Penalty Information Center, 10 à 15% des personnes en attente dans le "couloir de la mort" aux Etats-Unis pourraient être atteintes de maladie mentale. USA Today cite également une étude parue en juin dans le Hastings Law Journal,selon laquelle plus de la moitié des 100 derniers criminels exécutés ont été déclarés atteints de maladie mentale sévère ou en montraient des signes. Or, d'après un récent sondage de Public Policy Polling, 58 % des Américains seraient opposés à la peine de mort pour les personnes souffrant de maladie mentale.

   Le magazine The Atlantic rappelle que la Cour suprême a interdit en 1986 l'exécution des "fous" [insane], des personnes si peu en phase avec la réalité qu'elles ne peuvent distinguer le vrai du faux ni comprendre les motifs de leur peine. En 2007, elle a précisé que le condamné devait avoir "une compréhension rationnelle" des raisons de son exécution.

   Mais, selon The Guardian, la Cour laisse à des juridictions inférieures la liberté de définir des critères clés comme la "compréhension rationnelle" et "l'aptitude" à être exécuté. Résultat, au Texas, les procureurs "se sont régulièrement montrés déterminés à obtenir une condamnation à mort en dépit du dossier médical et les jurys se sont fréquemment laissé persuader d'infliger la peine capitale". (...)

   (...) Dans le quotidien local Dallas Morning News, un juge républicain d'une cour d'appel du Texas qui a refusé d'accorder un sursis à Scott Panetti a publié une tribune exprimant son désaccord personnel avec cette décision. Il affirme que l'exécution d'une personne atteinte de grave maladie mentale viole la Constitution américaine. Il se prononce même pour une abolition pure et simple de la peine de mort, jugeant qu'elle n'est plus en phase avec les valeurs de la société américaine.


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"Chirurgie esthétique ratée?
Jamais de la vie!"


Thomas Robson

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Benoît Barvin

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