Bonjour à vous qui, dans le maelström du net, êtes arrivés, par hasard? lassitude? erreur? sur ce blog. Vous êtes les bienvenus. Vous y lirez des extraits d'articles, de pensées, d'interviews, piochés ça et là, et illustrés de photos et dessins détournés, via un humour de bon aloi. Vous pouvez évidemment réagir avec le même humour, la même ironie que nous mettons, chaque jour, à tenter de respirer un peu plus librement dans une société qui se corsète chaque fois un peu plus.

jeudi 18 décembre 2014

"Il vendait des saucisses bouillantes à des chauds lapins". Jacques Damboise in "Pensées à contre-pet".

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Pensées pour nous-mêmes:

(LE CŒUR A SES ORAISONS
QUE LA RAISON NE SAISIT PAS)

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(La femme aux mille seins prétendait pouvoir
nourrir toute la ville)



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"C'est quand la fin du pétrole déjà?"



Baisse du pétrole, jusqu’à quand ? 
et jusqu’où ?


   (...) Les prix du pétrole sont en forte baisse : l’on est passé d’environ 100 $ le baril à 60 $ en seulement quelques mois, et les bourses s’en ressentent désormais. Le CAC 40 a chuté de 7 % la semaine dernière, même chose aux Etats-Unis où les valeurs pétrolières plombent la bourse de New York.Comment s’est déclenché le phénomène et cela peut-il aller plus loin ?

   Environ 60 $ le baril cela ne s’est plus vu depuis … 2009 ! Et pour cause, une chute aussi forte et rapide n’est pas bon signe pour l’économie mondiale. En 2008, lors de la première chute, c’était bien le signe d’une grande récession, et il est fort probable que cette fois encore, nous entrons dans une nouvelle perturbation économique forte.

   Combien de temps cela peut-il durer ? Peut-être un an voir deux comme la fois précédente. Car la chute est dû à la faiblesse de la demande mais aussi à une augmentation (faible mais réelle) de l’offre. Les pays de l’OPEP pourraient abaisser leurs production, mais lors du dernier sommet, il n’en a pas été question : l’Arabie Saoudite a dit non (l’OPEP serait même prête à endurer un baril à 40 $) !

   D’où vient l’augmentation de l’offre ? Des pétroles dit non conventionnels : le pétrole off shore en eau profonde, les sables bitumineux et le pétrole de schiste qui a connu une forte croissance aux Etats-Unis depuis 4 ans. Et c’est peut-être là que se tient une partie de l’explication. Certains estiment que la chute a aussi des raisons politiques et que l’Arabie Saoudite refuse de baisser la production et ainsi faire remonter le prix pour aider les Etats-Unis contre la Russie.

   Mais ce peut être aussi parce que l’Arabie est mécontente que les Etats-Unis ne soient plus aussi dépendants qu’auparavant et risquent ainsi d’assurer une moins bonne protection du royaume !

   Car, le constat est sans appel : le pic mondial de production de pétrole classique a été passé en 2005 selon l’ASPO (l’association d’étude du pic pétrolier) et en 2008 selon l’agence internationale de l’énergie (qui le reconnaît enfin !). Depuis ce sont les pétroles non conventionnels qui compensent la baisse des champs classiques et qui permettent même une légère hausse de la production mondiale. Même si l’on sait que cela n’est que du provisoire et que cela a un coût environnemental énorme.

   Ainsi, de 2010 à 2014, la production mondiale de pétrole est passée d’environ 87 millions de barils par jours à 90 millions. Mais cette production a fortement augmentée aux Etats-Unis (qui ont ainsi recouvert une certaine autonomie énergétique) : elle est passée de 9,5 millions de barils jours à 14 millions. Soit une hausse de 50 % de la production alors que cette dernière était en diminution dans le reste du monde.

   Le pétrole de schiste est donc bien à l’origine de la hausse, mais son coût de production est élevé : Une part importante de la production des pétroles non conventionnels a un coût supérieur à 60 $ le baril, plutôt autour de 70-80 $, ce qui signifie donc qu’une partie des compagnies pétrolières engagées dans ces productions seraient amenées à fermer les puits si le brut restait longtemps à un tel niveau.

   Mais ce ne sera probablement pas le cas pour deux raisons : même si l’économie mondiale chute, les pays d’Asie de l’Est continueront à croître et leur demande avec, ensuite, la production de pétrole classique va continuer à chuter et nous seront de plus en plus dépendant des pétroles non conventionnels même si ces derniers ne sont qu’un feu de paille (voirhttp://www.christophebugeau.fr).

   Car c’est la conclusion malheureusement logique de l’histoire, nous sommes condamnés à voir la production diminuer au long terme du fait du non renouvellement de la ressource et le prix lui, sera amené à s’envoler alors vers des sommets : ce qui est rare est cher. Alors profitons bien des soldes, elles ne dureront pas !


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(Devant la réaction de ces Émirs face aux nouvelles
tenues des hôtesses de l'air, je compris que
cela n'allait pas le faire...)



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Luc Desle

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